Incidents à La Citadelle : la cour accorde la liberté conditionnelle à un seul des 15 suspects

C’est dans une salle bondée de gens que les 15 suspects ont comparu devant la justice ce vendredi 3 novembre 2023 dans le cadre des violents incidents survenus à La Citadelle le samedi 21 octobre. Proches et amis des suspects avaient fait le déplacement. Les avocats et membres de la presse ont dû se frayer un chemin pour avoir accès à la salle d’audience. Les policiers sur place tentaient tant bien que mal de faire régner le silence dans la salle où une chaleur étouffante battait son plein.

- Publicité -

À l’arrivée de la magistrate Shavina Jugnauth, elle devait alors annoncer qu’elle allait énoncer sa décision en Kreol Morisien et qu’elle allait se montrer le plus bref possible.

Imteeaz Toorabally, Anfaal Khodadin, Sooltan Soorabally, Ajmal Imrith, les frères jumeaux Walliyullah et Wallyuddin Lallmahomed, Shehzad Seeroo, Mohammad Choomka, Muhammad Mujahidin Ruhomutally, Yaeesh Noor Damry, Naaser Nauthoo, Aly Zameer Khan Batchkhan, Muzaffar Salauroo et Noor Ally Hosanee ont, tour à tour défilé dans le box des accusés et aucun n’a retrouvé la conditionnelle.

Anas Ruksheed Lallmahomed fut le dernier à s’élancer et la police devait alors affirmer qu’il n’y avait aucune objection à la liberté conditionnelle du suspect en question.
Il devra s’acquitter d’une somme de Rs 25 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 500 000 lundi prochain. Il n’a aucun casier judiciaire et devra se rendre dans un poste de police chaque jour. Le suspect n’aura pas le droit de s’approcher à plus de 100 mètres des autres accusés et des témoins dans cette affaire.

Pour ceux, dont la Cour a objecté à leur demande de liberté conditionnelle, la magistrate Shavina Jugnauth a fait ressortir que les objections de la police tiennent la route, car les preuves à leur encontre sont accablantes.

La magistrate devait également rappeler « tou dimounn bizin kapav al bann konser san okenn laper ». D’ailleurs, les évènements survenus à La Citadelle le samedi 21 octobre dernier sont sans précédent, a-t-elle fait comprendre.

Elle dit avoir demandé à la police de faire avancer l’enquête afin de faire toute la lumière sur les circonstances des faits survenus au cours de ce concert.

Il faut savoir que dans cette affaire, parmi les 22 personnes arrêtées, la police n’a pas objecté à la remise en liberté conditionnelle de deux d’entre eux.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -