- Son mari activement recherché
Le jeudi 18 juillet, un drame effroyable s’est déroulé à l’Étang-Saint-Leu, sur l’île de La Réunion. Kamla Beechook, une femme d’origine mauricienne de 62 ans, a été retrouvée morte à son domicile de la rue de Diale. Les circonstances de ce meurtre, rapidement qualifié d’homicide, ont suscité une vive émotion dans la communauté locale et soulevé de nombreuses questions parmi les habitants.
Vers 18h, jeudi, les sapeurs-pompiers ont été alertés par l’infirmière de Kamla Beechouk, inquiète – à l’instar du neveu de la victime – de ne pas avoir de nouvelles de sa patiente. “Personne au sol, personne au sol”, ont crié les pompiers en ouvrant la porte du domicile, a raconté le neveu de la victime aux médias. À leur arrivée, les pompiers ont, en effet, découvert le corps sans vie de la sexagénaire, baignant dans une mare de sang. Les techniciens de l’identification criminelle ont rapidement été dépêchés sur place pour procéder aux relevés et analyses nécessaires.
Un contexte de violence conjugale
“Les premières constatations font état de la présence de plaies sur son bras et son visage causées très probablement par une arme blanche”, a indiqué le parquet de Saint-Pierre. Une enquête pour homicide a été immédiatement ouverte et les investigations ont été confiées à la Section de Recherche de La Réunion. Une autopsie devra déterminer les causes exactes de la mort de Kamla Beechouk.
La victime vivait dans un climat de violence conjugale. Séparée de son mari depuis deux ans, elle avait subi de nombreuses agressions de sa part, racontent ses proches. Son ex-conjoint, connu des services de police et de justice, avait déjà été incarcéré pour violence domestique et faisait l’objet d’une mesure d’éloignement. Selon les informations recueillies, il résidait toujours à quelques mètres de l’ancien domicile conjugal.
Kamla Beechouk avait prévu de déménager le jour même du drame pour échapper définitivement à son ex-mari. “J’avais rendez-vous avec elle à 9h pour l’aider à emmener ses affaires. Elle m’avait dit qu’elle avait trouvé une petite case où aller”, a confié son neveu aux journalistes locaux. Jeudi, en arrivant chez sa tante, le neveu de Kamla Beechouck a appelé plusieurs fois, sans réponse. Il a entendu le téléphone sonner chez la victime, mais personne ne répondait. Il est ainsi reparti pour revenir dans l’après-midi. En l’appelant à nouveau, pas de réponse… C’est alors qu’est arrivée l’infirmière qui devait alerter les pompiers.
La nouvelle de la mort de Kamla Beechouk a provoqué un choc profond à Saint-Leu. Le maire de la commune, Bruno Domen a exprimé sa tristesse et son soutien à la famille de la victime : “Une bien triste nouvelle ! J’adresse mes sincères condoléances à la famille. J’imagine le choc que cela doit être pour ses proches, pour les voisins, les habitants du chemin Diale. Encore une dame qui trouve la mort dans des circonstances si violentes, vraisemblablement sous les coups d’un homme. Que son âme repose en paix et que justice soit rendue.”
Le mari en fuite
Depuis le drame, le principal suspect, le mari de Kamla Beechouk, est introuvable. Connu des forces de l’ordre pour ses antécédents de violence, il est activement recherché par la gendarmerie. Selon les médias locaux, il y a deux ans, il aurait été emprisonné pour violence conjugale et, malgré une interdiction de contact, il continuait de harceler son ex-femme. “Elle voulait fuir les histoires avec son mari”, a expliqué son neveu. Ce que confirment les voisins également. “Elle devait déménager jeudi matin”, dit une voisine de Kamla… surnommée affectueusement “Mone” par ses proches. La couturière était connue et très aimée dans son quartier.
L’enquête confiée à la Section de Recherche de La Réunion se poursuit pour éclaircir les circonstances de ce drame et retrouver l’auteur présumé des faits. Les forces de l’ordre poursuivent activement leurs recherches pour localiser et appréhender le mari de la victime. Une autopsie devra aussi déterminer les causes exactes de la mort de Kamla Beechouk.