— Mes Hawoldar et Trilochun tenteront demain une remise en liberté sous caution de cet ancien Top Chef de Lakwizinn du PMO
Son deuxième retour après des déplacements à l’étranger depuis les dernières élections générales du 10 novembre 2024 ne lui a porté chance. Contrairement à un premier voyage presque au lendemain de la défaite cinglante du MSM et de l’Alliance Lepep, au terme de ce récent voyage en Inde, Rakesh Gooljaury, celui qui politiquement porte le sobriquet de Judas ou encore de Marsan Mervey de service sur l’échiquier politique jusqu’à tout récemment, s’apprête à passer une quatrième nuit en cellule policière.
Jeudi dernier, débarquant de l’Airbus 380 d’Emirates venant d’Inde, au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, celui qui, depuis 2015 faisait la pluie et le beau temps sous le gouvernement de Pravind Jugnauth, a été arrêté par des limiers de la Financial Crimes Commission, dont les membres du board ont été nommés en fin de semaine. Presque simultanément, le frère de Marasan Mervey, Prameshwar Gooljaury, qui se trouvait à Maurice, a fait l’objet d’un mandat arrêt.
Les frères Gooljaury font l’objet d’une accusation de money laundering sous les dispositions de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act pour sur un montant global de l’ordre de Rs 1,6 milliard, sous forme de facilités bancaires (Toxic Loans) obtenues de l’ex-MPCB/MauBank. En dépit des protestations de la direction de MauBank, ce détail spécifique est cité dans des documents déposés en Cour par la Financial Crimes Commission pour les besoins des procédures d’inculpation provisoire.
Lors de leur comparution en Cour de Port-Louis vendredi, les deux frères ont été conduits en cellule policière à la demande des enquêteurs. Mes Siddartha Hawoldar et Kailash Trilochun, paraissant pour Rakesh Gooljaury, et Mes Noor Husseenee et Kavi Veeriah, pour Prameshwar Gooljaury, ont donné avis pour des bail motions au nom de leur client respectif. Les débats ont été fixés par le magistrat Prashant Bissoon à demain après-midi.
En principe, Rakesh Gooljaury devait être interrogé durant le week-end au sujet de facilités bancaires s’élevant à Rs 1,1 milliard accordées lar l’ex-MPCB avec ces mêmes créances written off par la MauBank à son incorporation en 2016. Ces dealings ont été opérés de 2008 à 2014 en différentes tranches.
Un premier exercice de money trail pousse les enquêteurs de la Financial Crimes Commission à soupçonner qu’une somme de Rs 301 millions a été blanchie. La société bénéficiaire de ces emprunts était la Designer Labels Company, une des entités de l’empire Gooljuary du temps de Pravind Jugnuath. Subséquemment, la compagnie avait déclaré faillite.
Presque le même scénario a été adopté pour un montant de Rs 591 millions au compte de la compagnie Grooving Style Limted de Rasehswar Gooljaury. Le montant blanchi s’élève à Rs 206,4 millions.
Outre ces deux suspects, des cadres de la MauBank, affectés dans le temps à l’ex-MPCB, devront également être entendus par des limiers de la Financial Crimes Commission en vue de faire la lumière sur ces présumés cas de money laundering.