L’atmosphère est lourde. D’épais nuages menacent de troubler le temps paisible qui régnait jusqu’à ce samedi sur Gros Cailloux. Dans un champs de canne, les habitants de ce village à l’entrée d’Albion se réunissent. Dans quelques minutes arrivera Sachin Teeree, le présumé meurtrier du petit Ritesh Gobin, 11 ans. L’atmosphère est lourde.
La tension est palpable. Les nerfs sont à vifs, les émotions fortes, les pleurs colériques. Plusieurs unités de la police, fortement équipées, essaient tant bien que mal de canaliser toute cette hostilité. Fusils, boucliers, gilets par balles… Rien ne semble dissuader et calmer la foule, même les pourparlers de quelques officiers. L’exercice pourrait ne pas se tenir. La tension est palpable.
Vers 14h15, Sachin Teeree est escorté malgré tout par un important dispositif policier. La jeep qui le transporte s’embourbe sur ce sentier terreux. Panique. Une dizaine d’officiers prêtent main-forte pour faire avancer le véhicule. Autour d’eux, les habitants se rapprochent. Il faut agir vite.
« Tir li ladan zot! Tir li ladan », lance une femme. Les officiers parviennent à temps à libérer le véhicule. Le suspect, sur qui pèse une charge provisoire d’assassinat, est emmené vers le lieu du crime qui a été, au préalable, délimité. Personne d’autre n’y a accès.
La reconstitution des faits se déroulent sous les yeux et les cris des habitants. L’exercice dure une vingtaine, durant lesquelles les insultes lancées à l’encontre du suspect ne s’estompent nullement. Ce dernier a, par la suite, été reconduit en cellule policière.
[En images] Meurtre d’un enfant à Gros Cailloux : reconstitution des faits sous haute tension