Depuis le début de la semaine, la police mène des opérations Crackdown à travers l’île pour lutter contre le trafic humain. Elle cible surtout des lieux où des femmes, dont des étrangères, sont exploitées sexuellement. Celles-ci sont dans l’obligation de remettre une partie de l’argent aux propriétaires des bâtiments où elles ‘travaillent’. Après l’interpellation des ressortissantes malgaches dans une Guest House à Goodlands et des locaux dans un salon de massage à Port-Louis, d’autres descentes ont eu lieu au Nord et au Sud ces dernières heures.
La Criminal Investigation Division (CID) de Piton mené par le surintendant Buchoo et le Sub-inspector Ramasawmy, a débarqué dans un pensionnat à Beau-Plateau, Goodlands. Munis d’un mandat de perquisition, les policiers ont fouillé les chambres à la recherche des personnes qui pourraient être victimes d’exploitation sexuelle. Ils sont tombés sur quatre couples qui avaient des rapports intimes consentants. Les femmes ont expliqué qu’elles ont déjà un travail, n’étant pas des prostituées. Elles sont sur place pour éviter que leurs proches soient au courant de leur relation avec leurs amants. Les protagonistes, âgés entre 44 et 62 ans, n’ont pas été inquiétés.
La police a aussi interrogé la réceptionniste (59 ans) et le propriétaire. La pension de famille est enregistrée auprès de la Tourism Authority et la licence est valide jusqu’à mars 2025. Les limiers ont saisi le registre alors qu’il n’y a eu aucune arrestation. Entre-temps, cette équipe a appréhendé une Malgache (31 ans) et un Bangladais (30 ans) dans la région de Goodlands. Leur visa a expiré et ils ont été inculpés pour le délit d’Illegal Stay en Cour de Pamplemousses.
Par ailleurs, la CID du Sud, menée par les inspecteurs St-Mart et Cheekhooree, s’est rendue dans un dortoir à Tyack. Deux Népalais se sont plaints du traitement inhumain par leur employeur. Ils travaillent dans une boulangerie de la localité et avancent que leur patron use d’un langage ordurier et qu’ils sont obligés de travailler des heures supplémentaires sans être rémunérés pour autant.
La police a pris des photos de la boulangerie et une vidéo du duo qui explique son calvaire. Après avoir enregistré leur version, les Népalais ont été autorisés à partir. L’équipe du surintendant Surnam compte référer ce cas au ministère du Travail.
Toujours lors de cette opération Crackdown, la CID de Metro Nord a inspecté une pension à Baie-du-Tombeau. L’équipe du surintendant Ramsawock a constaté que neuf chambres sur 25 étaient occupées. Il n’y avait que des couples mauriciens et tous ont affirmé qu’ils sont sur place de leur propre gré et qu’il n’y a aucun acte de prostitution. Personne n’a été inquiété au cours de cet exercice.