Drame passionel : Le constable-meurtrier s’engage dans un déballage conjugal

Le constable-meurtrier Tayrish Buldy (32 ans), alias Kishan, accusé par la police d’avoir tué son épouse, Sanjana Khoodeeram (26 ans), samedi dernier à Saint-Julien Village, a commencé à donner sa version. Après son arrestation, il a avoué avoir assené à cette infirmière de profession des coups de couteau avant de la brûler dans sa voiture, car il la soupçonnait d’infidélité.

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Cette fois, il accuse la défunte et sa belle-mère de maltraitance envers ses enfants. Dans sa version, cet élément de la Divisional Support Unit (DSU) de la Western Division dit avoir fait la connaissance de Sanjana Khoodeeram en 2016, et que tous deux se sont rapprochés trois ans plus tard. Quelque temps après, sa partenaire est tombée enceinte. Le suspect dit avoir assumé toutes ses responsabilités et demandé à la victime de venir habiter chez lui, dans une maison de location à Camp-Garreau, Centre-de-Flacq.

Kishan Buldy poursuit qu’ils ont vécu avec leur fils (2 ans) et leur fille (6 ans), née d’une précédente union. Sanjana Khoodeeram avait déserté le toit conjugal une première fois pour se rendre chez sa mère à Caroline, Bel-Air-Rivière-Sèche, puis ils se sont remis ensemble en occupant une autre maison de location, à Providence, avant de déménager une nouvelle fois pour Ecroignard, non loin des parents du policier.

Le suspect allègue que son épouse négligeait ses enfants, et que ce serait ses parents qui les surveillaient. Neuf mois avant le drame, le couple s’est séparé. Kishan Buldy a expliqué aux enquêteurs qu’il rencontrait alors ses enfants à Riche-Mare. Mais Sanjana Khoodeeram aurait cependant cessé de les emmener à leur rendez-vous depuis octobre, dit-il. Lorsqu’il lui demandait à les voir, surtout son fils, la victime aurait à chaque fois cherché des excuses pour ne pas le faire, selon lui.

Le 17 novembre, le policier explique que la victime l’a appelé pour lui demander de prendre son fils à Caroline. Mais le soir, alors qu’il donnait un bain au petit garçon, il dit avoir remarqué des blessures aux coudes et aux pieds de l’enfant. Lorsque Kishan avait réclamé des explications à son fils, ce dernier lui aurait dit que sa grand-mère maternelle l’aurait agressé, car il faisait du désordre avec ses jouets. Raison pour laquelle le suspect estime que son fils était victime de maltraitance. Il affirme que la mère de son enfant ne lui aurait rien dit à ce sujet, et que cela serait une des raisons de leur dispute du 18 novembre dernier.

La CID de Brisée-Verdière a de son côté recueilli plusieurs témoignages, dont celui de la mère de Sanjana Khoodeeram. Cette dernière avance ainsi que sa fille était victime de violence conjugale de la part du policier, raison pour laquelle elle aurait déserté le toit conjugal, dit-elle. Elle avait déclaré à la police de Bel-Air-Rivière-Sèche la semaine dernière que son gendre était venu chez elle, à Caroline, pour forcer Sanjana Khoodeeram à prendre place dans sa voiture. Ajoutant que depuis, elle n’avait plus eu de ses nouvelles.

C’est le lendemain que la police a découvert une voiture brûlée sur un terrain en friche à Saint-Julien Village. À l’intérieur se trouvaient des ossements carbonisés. Le véhicule appartenait à Kishan Buldy, présent sur la scène de crime. Après son arrestation, il a confirmé s’être disputé avec la victime et l’avoir tuée. Puis il l’a aspergée de pétrole dans la voiture avant d’y mettre le feu. Le médecin légiste n’a pu déterminer la cause du décès.

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