Détournement de Rs 48 M : Le défilé de Menlo Park Ltd se poursuit à l’AMLU du CCID

Aditi Boolell, citant le fils d’un Top Gun : « J’ai reçu des menaces dans
la nuit du 11 au 12 novembre et il m’a informée que j’allais être arrêtée en lien avec les activités de Menlo Park Ltd »
Joseph Michel Pilot, autre directeur démissionnaire au lendemain des élections générales, attendu cette semaine sur les dessous
de Pulse Analytics

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L’ex-CEO de la MIC, Jitendra Bissessur, toujours sous pression au sujet de la faveur du déboursement de Rs 48 millions en une seule tranche
le 28 octobre dernier

L’opération Savat Dodo, visant à faire la lumière sur le détournement de Rs 48 millions au préjudice de la Mauritius Investment Corporation Limited (MIC) de même que d’autres cas semblables, prend la tangente des telenovelas.

En effet, lors de son interrogatoire, vendredi, Aditi Boolell, la fille de l’ancien Directeur des Poursuites Publiques, a porté de graves accusations de menaces contre le fils d’un Top Gun du gouvernement de l’Alliance du Changement au sujet de cette affaire au lendemain de la proclamation des résultats des dernières élections générales. Entre-temps, le défilé des directeurs-démissionnaires de Menlo Park Limited, l’Utimate Beneficiairy Owner de Pulse Analytics avec des sondages fictifs en faveur de l’Alliance Lepep de Pravind Jugnauth à la satisfaction de la Washington-Connection, se poursuit au QG de l’Anti-Money Laundering Unit du Central CID.

Vendredi, Aditi Boolell a affirmé avoir reçu des menaces de la part du fils de ce Top Gun proche du gouvernement s’occupant du dossier de la Mauritius Investment Corporation Ltd. Dans son statement à l’Anti Money Laundering Unit, elle avance que ces menaces auraient été formulées dans la nuit du 11 au 12 novembre, soit après les élections générales et répétées le 16 novembre.
« Il m’a menacé d’agression et m’a informée que j’allais être arrêtée en lien avec les activités de Menlo Park Ltd », a-t-elle fait comprendre en présence de son conseil légal, Me Siddhartha Hawoldar.

L’équipe de l’ASP Dussoye pourrait référer cette partie du dossier à une autre unité de la police pour les besoins d’enquête, car elle ne concernerait pas directement les transactions financières de Menlo Park Ltd avec la Mauritius Investment Corporation (MIC). Une décision sera prise à ce sujet après concertation avec l’assistant-commissaire de police Harry Krishna Rajaram, patron du Central CID.

Au sujet de la substance qui fait l’objet d’enquête pour le délit de money laundering, Aditi Boolell, qui avait démissionné en tant que Company Secretary de Menlo Park Ltd, rejette toute responsabilité ou participation dans le dossier de demande de facilités financières de Rs 48 millions à la MIC ou encore la préparation de la documentation relative. Elle maintient que cette affaire relève de la responsabilité de Stéphane Vincent Adam et de sa soeur, Mary Queenie Adam, les Washington-Whizz Kids.

La fille de l’ancien DPP, qui a passé toute la journée de vendredi dans les locaux de l’Anti-Money Laundering Unit du Central CID, est rentrée chez elle sans être inquiétée outre mesure. Mais elle doit se mettre à la disposition des limiers de l’escouade de l’ASP Balmick Dussoye en cas de besoin. Ces derniers ont également saisi des documents et aussi un ordinateur portable lors d’une perquisition dans les locaux de Boolell Advisory Ltd à la Cybercité, Ébène.

D’autre part, avant Aditi Boolell, ancienne Company Secretary de Menlo Park Ltd, Dilshad Bundhun, membre du conseil d’administration de cette entité, a aussi été entendue par l’Anti-Money Laundering Unit. Elle a confirmé avoir soumis sa démission quand elle avait pris connaissance des dessous de cette demande de facilités financières auprès de la MIC sans l’aval du board. D’ailleurs, une correspondance faisant état des objections des anciens directeurs avait été adressée à la Banque de Maurice en novembre de l’année dernière.

De son côté, Joseph Michel Pilot, directeur démissionnaire de Menlo Park Ltd, sera entendu prochainement par l’AML Unit. Il avait été nommé sur le board le 6 février 2024 et avait démissionné au lendemain des élections générales. L’enquête devra tirer au clair les raisons de ces démissions au lendemain des élections générales.
Pour sa part, l’ancien Chief Executive Officer de la Mauritius Investment Corporation Ltd, Jitendra Bissessur, demeure sous pression avec des rendez-vous quasi-quotidiens au QG de la l’Anti-Money Laundering Unit du Central CID.

En dépit de ses explications au sujet des procédures et de son involvement quant au décaissement séance tenante des Rs 48 millions le 28 octobre, soit à la veille des élections générales, il pourra difficilement échapper à une inculpation provisoire pour le délit de conspiracy to defraud ou encore de money laundering.
Comme dans toutes les telenovelas, des rebondissements sont à prévoir…

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