« La mère courage qui s’est toujours battue pour nous ». C’est l’image que garderont les 11 enfants de Dorine Phokeerdass, mortellement poignardée hier à Vacoas par Jean-Marc Phokeerbass, son époux de qui elle vivait séparée.
« Ma mère n’en pouvait plus des coups et de sa condition de vie. C’est pour cela qu’elle a quitté mon père », se remémore Anastasia, 24 ans, une des enfants du couple Phokeerbass.
L’agression mortelle de Dorine Phokeerdass, 49 ans, a eu lieu sous les yeux impuissants de deux de ses filles.
Selon Anastasia, Dorine Phokeerdass rendait souvent visite à ses frères et soeurs à leur appartement. La jeune femme de 24 ans raconte que hier, sa mère s’apprêtait à enfourcher la motocyclette de son compagnon au bas de l’immeuble quand, dans un accès de colère, son père aurait tenté d’agresser leur beau-père. Selon la fille de la victime, c’est en tentant de défendre son compagnon que Dorine aurait reçu le coup de couteau fatal.
À savoir que la victime s’est séparée de son époux il y a 3 ans. La quadragénaire avait refait sa vie avec un habitant de Cité Mangalkhan et filait le « parfait amour ».
Revenant sur le calvaire qu’a vécu la victime aux côtés de Jean Marc Phokeerdass, Anastasia indique que « plusieurs fois nous avions reçu des menaces de mort de mon père. Nous avons à maintes reprises fait appel à la police ». Aucune action concrète n’a jamais été prise contre ce dernier, regrette-t-elle.
C’est aux alentours de 20h que la police de Vacoas a été alertée pour un cas d’agression à l’arme blanche à la rue John Kennedy, Vacoas. Le corps ensanglanté de Dorine Phokeerbass a été retrouvé à même le sol. Saignant abondamment, la victime a été transportée d’urgence à l’hôpital Victoria où son décès a été constaté par le personnel soignant.
Ce vendredi, une autopsie sera pratiquée pour déterminer la cause du décès de la quadragénaire.
Jean Marc Phokeerbass a été arrêté dans la soirée et conduit en détention.
Il a été traduit ce vendredi devant le Bail and Remand Court. Une charge provisoire de meurtre a été retenue contre lui. La police ayant objecté à sa remise en liberté conditionnelle, le quinquagénaire a été reconduit en détention.
Mise à jour : Dorine Phokeerdass est décédée suite à un « stab wound to the chest and abdomen ». C’est ce qu’a révélé le rapport d’autopsie, qui a été pratiquée le vendredi 21 février.