Simla Kistnen déterminée à faire triompher la vérité
Trois ans se sont écoulés depuis le meurtre tragique de Soopramanien Kistnen, communément appelé Kaya, un chef agent du Mouvement Socialiste Militant (MSM) dans la circonscription de Quarter-Militaire/Moka (N°8), le 20 octobre 2020. Malgré le temps qui passe, Shakuntala (Simla) Kistnen, veuve de Kaya, continue de réclamer justice pour son mari assassiné. Dans une déclaration, elle a révélé lses sentiments et l’état actuel de la quête de vérité et de justice : « Li pa fasil pou viv sa trwa zan-la. Boukou dimounn inn soutenir mwa ek mo remersie zot pou sa. »
Simla Kistnen, veuve courageuse, a partagé ses émotions et sa détermination dans cette affaire. Elle a remercié chaleureusement les nombreuses personnes qui l’ont soutenue tout au long de ces trois années difficiles. Son engagement à rester forte est alimenté en grande partie par son fils, actuellement en train de passer ses examens de Higher School Certificate (HSC), qui a également participé à la séance de prières en hommage à son père. « Kaya ti enn dimounn ki ti ena enn fami pou gete. Li ena enn zanfan. Li ti ena boukou proze pou so garson », dit-elle avec une colère doublée de tristesse.
Kaya Kistnen était non seulement un activiste politique, mais aussi un homme de famille dévoué. Il a travaillé d’arrache-pied pour promouvoir les intérêts de sa circonscription, et Simla Kistnen rappelle combien il a sacrifié du temps qu’il aurait pu passer avec sa famille pour servir la communauté. « Kaya a travaillé jour et nuit pour que ces trois personnes soient élues dans la circonscription de Quartier-Militaire/Moka (N°8) ». Aucun d’entre eux n’était présent à la cérémonie !
Le récit de l’épouse se tourne vers le jour douloureux où elle a dû identifier le corps de son mari, le 18 octobre 2020. Kaya Kistnen a été kidnappé et assassiné, et Simla Kistnen ne peut toujours pas comprendre pourquoi son mari a été enlevé à la vie si cruellement. Elle exprime également des inquiétudes quant au repos de l’âme de Kaya, affirmant qu’il ne pourra pas trouver la paix tant que justice ne sera pas rendue. Simla Kistnen garde malgré tout espoir qu’un jour la vérité triomphera. « Konba-la li long. Me nou pou resi trouv laverite », dit-elle.
En l’absence de Kaya Kistnen, Simla Kistnen et son fils sont confrontés à des difficultés financières, mais ils ont la chance de pouvoir compter sur le soutien de leur famille et de leurs amis. Cependant, une révélation troublante de Me Pazhany Rangasamy est faite concernant l’allocation de Rs 1 500 de l’État comme orphelin dont le fils du défunt ne bénéficie plus depuis sept mois, qui va le priver de prendre part aux examens de l’Alliance françaises, soulevant ainsi des inquiétudes quant à une injustice potentielle, d’autant que « dan biro minister, zot pe dir so dosie inn perdi. Komie inzistis zot pou fer ek lafami Kistnen ? »
Dans ce contexte de journée commémorative, une cérémonie s’est tenue vendredi à la résidence des Kistnen, à Montagne-Ory, pour marquer le troisième anniversaire du décès de Kaya. Des avocats de l’équipe des Avengers et des représentants de partis d’opposition étaient présents pour soutenir la famille et promettre de faire la lumière sur cet assassinat en cas de changement de gouvernement.
L’avocat Rama Valayden, qui est à la base du renversement de la thèse de suicide en meurtre et qui vient en aide à la famille, a révélé qu’une personne vivant à La Réunion l’avait informé qu’un résident de Beau-Bassin/Rose-Hill serait impliqué dans l’assassinat de Kaya Kistnen. Il n’écarte pas la possibilité de le rencontrer bientôt. Des actions légales sont envisagées pour enquêter sur cette nouvelle piste. Il a également exprimé des préoccupations quant à l’attitude de l’équipe d’enquête criminelle majeure (Major Crime Investigation Team — MCIT) et prévoit de rencontrer le Directeur des Poursuites publiques, Rashid Amine.
L’enquête sur le meurtre de Kaya Kistnen reste ouverte, et l’espoir persiste que la vérité finira par émerger. En attendant, les proches continuent leur quête de justice pour un homme qui a dévoué sa vie à la politique et à sa famille, tout en honorant humblement sa mémoire lors de cérémonies commémoratives.