Bien qu’ils concèdent que Jordan* (prénom modifié) est de nature turbulente, « ce n’est pas une raison pour le maltraiter ». Ainsi, les parents de cet élève en Grade 6 d’une école RCA du sud de l’île ont alerté les autorités.
Depuis la reprise des classes en présentiel au mois de février, les choses s’empirent pour Jordan et Loreta, la belle-mère de l’enfant, qui soupçonne que ce dernier est victime de bullying de la part d’une enseignante.
La direction de l’école, le Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC), la Child Development Unit (CDU) et la police ont été approchés, mais en vain, selon l’habitante de Mahébourg.
Contactée par la rédaction, Loreta explique que cette situation a dégénéré pendant le confinement alors que les classes en ligne avaient été implémentées par le gouvernement.
Jordan n’ayant pas de téléphone, son père lui en a acheté un pour qu’il puisse suivre ces classes. Toutefois, l’enseignante aurait refusé d’intégrer l’enfant sur la messagerie de groupe de la classe, indiquant que « je travaille seulement avec ceux qui travaillent en classe ».
De plus, raconte Loretta, à la rentrée scolaire, Jordan aurait était malmené verbalement en classe, et ce, devant ses amis. Elle affirme avoir approché quelques amis de son fils.
Selon Loreta, le psychologue de l’école les a rencontrés, son époux et elle, et aurait lui-même soutenu qu’il y avait un problème avec l’enseignante en question.
Pourtant, jusqu’ici, aucune sanction ni mesure n’ont été prises par l’école pour palier à la situation, fustige la mère.
« Mon fils continue les classes avec son enseignante et continue de se faire agresser verbalement », explique-t-elle. De plus, selon Loreta, l’enseignante inciterait les autres élèves à se moquer de son fils.
Sollicitée pour une réaction, la direction de l’école n’est pas revenue vers nous.
Par ailleurs, le SeDEC affirme avoir eu vent de cette affaire. Un préposé de l’institution affirme qu’une enquête a été ouverte, soulignant que le protocole dans ce type de cas sera suivi.
Par peur de représailles, d’autres parents, dont leur enfant auraient subi un traitement similaire avec l’enseignante en question, ont également fait part de leur décision d’aller de l’avant avec cette affaire.