Encerclé d’enquêteurs et d’officiers de la Central Investigation Division (CID), le témoin prend l’étroite allée en terre qui mène jusqu’à la maison en tôle, où une fillette a été victime d’agressions sexuelles.
L’homme a confié à la police des informations jugées décisives sur l’agression sexuelle de la fillette de 9 ans, à Cité Anoska.
Participant à une reconstitution des faits, ce vendredi 3 juillet, il a permis aux enquêteurs de comprendre le déroulement de la soirée lors de laquelle la victime a indiqué avoir subi des attouchements, qui auraient été perpétrés par Jean-Marc Perrine, le suspect placé en détention.
Le témoin était présent lors de cette soirée alcoolisée et aurait dormi dans la même pièce que les autres personnes présentes. Il a déclaré aux enquêteurs avoir entendu la fillette crier durant la nuit. En se réveillant, il aurait aperçu l’agresseur présumé aux côtés de la fillette et l’aurait demandé de s’éloigner d’elle, avant de se rendormir.
« Les nou get li ».
À savoir que Jean-Marc Perrine, un habitant de la localité, est déjà passé aux aveux. Le suspect, âgé de 46 ans, a été traduit en cour de Curepipe, le mercredi 1er juillet. Une charge provisoire de « causing child to be sexually abused » a été retenue contre lui.
Une fraîcheur pesante s’abat sur les personnes présentes lors de la reconstitution des faits à Cité Anoska. Un attroupement de badauds, retranché par la police sur un terrain en face, assiste à la scène.
« Les nou get li », “eski nou gagn drwa avoy ros lor li”, a lancé la foule à l’arrivée de Jean-Marc Perrine sur les lieux. Alors que les menaces fusaient.
La reconstitution s’est déroulée avant celle de son cousin, Richard Perrine, soupçonné lui d’avoir agressé sexuellement la soeur de la victime, âgée de 3 ans.
Ils ont été reconduits en détention policière.
Pour rappel, le dimanche 28 juin, la fillette de 3 ans a été conduite à l’hôpital par sa mère après avoir été sexuellement abusée. La petite avait subi des blessures aux parties intimes et a été hospitalisée.
L’enquête a permis de remonter jusqu’à Richard Perrine, un proche de la famille. Ce dernier nie les faits qui lui sont reprochés.
Le jour suivant, la soeur ainée de la fillette, âgée de 9 ans, a indiqué à son tour qu’elle avait également subi des attouchements sexuels deux semaines plus tôt à Résidence Anoska. Jean Marc Perrine a tout de suite été interpellé.