Les utilisateurs de Facebook devront désormais choisir d’activer la reconnaissance faciale s’ils veulent s’en servir pour être identifiés dans les photos postées sur le réseau social, a indiqué la plateforme mardi.
Sinon la fonctionnalité restera désactivée par défaut.
Ce changement intervient alors que le géant des réseaux subit une pression des institutions pour mieux protéger la vie privée et les données, y compris biométriques, de ses utilisateurs.
La technologie de reconnaissance faciale identifie automatiquement les personnes présentes sur les photos mises en ligne sur Facebook, si ce sont des contacts des utilisateurs. Ceux-ci peuvent alors choisir de légender la photo avec leurs noms.
Depuis près de deux ans, cette fonctionnalité va plus loin, en signalant aux utilisateurs quand ils apparaissent sur des images postées sur le réseau par leurs contacts.
Désormais, les personnes qui utilisaient cette option ou qui rejoignent le réseau à partir de mardi se verront proposer l’activation, ou non, de cette technologie.
En-dehors de ce bouton on/off, les principes qui la régissaient auparavant restent inchangés.
La fonctionnalité « ne vous identifie toujours pas (auprès de personnes qui ne font pas partie de vos contacts) », rappelle Srinivas Narayanan, chercheur de la division d’intelligence artificielle de Facebook, dans un communiqué en ligne.
« Nous ne partageons pas vos informations liées à la reconnaissance faciale avec des tiers. Et nous ne vendons pas notre technologie », ajoute-t-il.
Fin juillet, l’agence américaine de protection des consommateurs a infligé à Facebook une amende record de 5 milliards de dollars pour avoir « trompé » ses utilisateurs sur leur capacité à contrôler leurs informations personnelles.
Elle a aussi passé un accord avec le réseau social pour modifier sa façon de traiter les données, lui imposant notamment de fournir des informations claires sur son utilisation de la technologie de reconnaissance faciale et d’obtenir le consentement explicite des utilisateurs pour tout usage non défini au préalable.
Les données des utilisateurs constituent un moteur essentiel du modèle économique de Facebook, fondé sur la personnalisation à très grande échelle des publicités.
© AFP