Le gouverneur de la Banque de Maurice, Harvesh Seegolam, en réponse aux questions de la presse, a justifié la décision de la Banque de Maurice (BoM) de Write Off un montant de Rs 55 milliards de la contribution de Rs 60 milliards accordée au gouvernement l’année dernière. Il estime ainsi que dans des circonstances exceptionnelles, la Banque Centale a pris des mesures tout aussi exceptionnelles. Il affirme par ailleurs que cette radiation de Rs 55 milliards est conforme aux normes comptables internationales.
« Il est important de replacer les choses dans leur contexte », explique le gouverneur de la Banque de Maurice. Il rappelle ainsi que l’année dernière, le pays faisait face à la pire crise économique de son histoire, connaissant une contraction économique de près de 15%. « La situation à laquelle Maurice était confrontée l’année dernière n’était pas normale », poursuit-il. Aussi, ajoute Harvesh Seegolam, c’est ce qui a incité la Banque Centrale à envisager, « compte tenu de sa mission d’assurer la stabilité du pays », une contribution unique au gouvernement à des fins de stabilisation économique.
« C’est là que la Banque Centrale a décidé qu’elle verserait une contribution unique de Rs 60 milliards au gouvernement. Si le gouvernement ne l’avait pas fait, la situation aurait été différente dans le pays. Nous l’avons fait pour nous assurer que chaque citoyen du pays puisse vivre et survivre de manière très décente pendant cette pire crise que le pays ait dû vivre. La contribution doit être traitée de manière comptable. C’est exactement ce que nous avons fait en consultation. Nous avons dit que nous serions traités de façon comptable », dit Harvesh Seegolam.
Poursuivant son explication, il rappelle que la BoM a dans un premier temps constaté que le montant était disponible dans les réserves. « Dans des circonstances exceptionnelles, il s’agissait d’une mesure non conventionnelle. Cela nécessite également un traitement non conventionnel. Par conséquent, ce que nous avons fait, c’est d’effacer Rs 55 milliards des Rs 60 milliards donnés au gouvernement à des fins de stabilisation économique. We continue to carry the remaining five billion. »
Harvesh Seegolam continue : « Nous avons pu le faire parce que notre réserve nous a permis de le faire. Sur le Special Reserve Fund, nous avons effacé Rs 52 milliards, et du fonds de réserves générales, nous avons radié Rs 3 milliards. » Il considère en outre que la démarche de la BoM est conforme aux normes comptables internationales, de même que « conforme à ce que nos auditeurs externes ont également dit ».