Les petits opérateurs touristiques sont outrés. Par le biais du président de l’Association of Tours Operators (ATO), Ajay Jhurry, ils disent leur colère contre le principe de promotion de la MTPA, qui, selon eux, se fait à leur détriment. Pire, ajoutent-ils, avec abus flagrant d’utilisation du site officiel de la MTPA pour « une concurrence déloyale favorisant une poignée d’opérateurs. » L’e-marketing pour la promotion des destinations touristiques est un principe qui prend de l’ampleur auprès des opérateurs du secteur. Toutefois, cet outil de promotion suscite la polémique auprès des opérateurs. Certains petits opérateurs réunis au sein de l’ATO déplorent « la mauvaise utilisation de ce site par la MTPA ». Selon Ajay Jhurry, « outre le manque de visibilité des petits opérateurs de Maurice sur le site utilisé par la MTPA – www.tourism-mauritius.mu –, ce site, quelle que soit l’information recherchée, donne, d’un clic, accès aux produits d’un seul opérateur, à travers le site www.wego.com« . Le site de la MTPA étant le site officiel pour les informations touristiques, le président de l’ATO déplore que « tout le potentiel du business touristique passe par le site wego.com, dont le domain name est de surcroît enregistré à Singapour. Nous autres opérateurs de Maurice sommes lésés par cela, car les étrangers n’ont pas accès à nos produits. » De même, dit-il, si l’attention de l’ATO a été attirée sur wego.com en 2011, ce même principe existe depuis 2008 à travers l’autre site utilisé alors par la MPTA, mauritius.net, et, en parallèle, expedia.com. Il cite, de même, en référence le portail gouvernemental, gov.mu, à la section government bodies, qui, mentionnant la MTPA, donne accès au site www.tourism-mauritius.mu et, une fois de plus, au lien www.wego.com. Ajay Jhurry déplore la promotion de Maurice faite à travers le site www.divine-ilemaurice.com qui, selon lui, comprend uniquement le secteur de l’hébergement: « La MTPA utilise l’argent public pour la promotion de Maurice à travers ce site, mais ce n’est qu’une poignée d’opérateurs qui bénéficient de cette promotion ». Il ajoute que ce principe favorise surtout le concept all-inclusive. « Il peut y avoir des centaines de slogans mais il faut aussi que tous les opérateurs puissent y trouver leur place ». Ajay Jhurry soutient avoir attiré l’attention des autorités concernées depuis l’année dernière sur ces « mauvaises pratiques commerciales ». Son appel est tombé dans l’oreille de sourds, dit-il. « Ceci est injuste pour les petits opérateurs. Comment fait-on la promotion de nos produits? Lorsqu’il n’y a qu’une poignée de bénéficiaires, ceci va à l’encontre de la vision gouvernementale de démocratiser l’économie », estime l’ATO qui note que « les autorités ne font rien pour l’intégration des PME. »