Exportations vers les États-Unis : Maurice lourdement sanctionnée par les nouveaux tarifs douaniers de Trump

Le coup est dur pour l’économie mauricienne. À partir de ce samedi 5 avril, les exportations mauriciennes vers les États-Unis seront soumises à de nouveaux droits de douane de 40%, selon une liste officielle publiée par les autorités américaines. Maurice figure désormais parmi les dix pays les plus pénalisés par cette vague protectionniste décidée par le Président américain Donald Trump, dans le cadre d’une nouvelle escalade commerciale.

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L’industrie textile, qui représente la majeure partie des exportations locales vers le marché américain, sera la première à souffrir. Avec une valeur totale de Rs 6,8 milliards, ces échanges risquent de connaître un net ralentissement. Cette mesure crée une onde de choc à Port-Louis, tant au sein du gouvernement qu’auprès des opérateurs du secteur exportateur.

Lors du lancement des consultations pré-budgétaires, le Premier ministre et ministre des Finances, Navin Ramgoolam a pris acte de la gravité de la situation. Il a évoqué la possibilité d’envoyer une mission diplomatique de haut niveau à Washington dans l’espoir d’ouvrir des négociations avec l’administration américaine. « Nous ne resterons pas les bras croisés face à ce qui pourrait devenir une catastrophe économique pour notre pays », a-t-il affirmé.

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Pas que le GM, aussi le secteur privé

La réaction ne se limite pas au niveau gouvernemental. La Chambre de Commerce et d’Industrie ainsi que la Mauritius Exports Association sont déjà à pied d’œuvre pour évaluer les impacts et bâtir une stratégie de riposte. Des consultations sont en cours pour coordonner les réponses du secteur privé, à la recherche de solutions pour atténuer le choc tarifaire et préserver l’accès à ce marché stratégique.

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Selon nos informations, la question des tarifs américains pourrait être abordée en urgence lors du Conseil des ministres de vendredi matin. Une des mesures attendues serait la mise sur pied d’un High Level Committee, réunissant des représentants du gouvernement et du secteur privé, pour coordonner l’action nationale et internationale à mener.

Un point intriguant : dans la liste officielle américaine, l’archipel des Chagos, désigné comme British Indian Ocean Territory (BIOT), n’est frappé que d’un tarif de 10%. Une différenciation qui risque de raviver les tensions géopolitiques sur ce dossier sensible.

En attendant une issue diplomatique ou un éventuel assouplissement américain, les entreprises mauriciennes tournées vers l’export devront faire preuve de résilience, alors que l’un de leurs principaux débouchés commerciaux est brusquement fragilisé.

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