Les consultations budgétaires organisées par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, se sont poursuivies hier au gré des réunions avec les dirigeants de Business Mauritius, de la MEXA, de la MITIA et de l’OTAM. Pour Jean-Pierre Dalais, président de Business Mauritius, sa rencontre a été constructive.
« Nous avons énuméré les axes stratégiques qui sont importants pour le développement économique du pays. Nous avons évoqué des aspects plus urgents qui nécessitent une attention spéciale et avons fait des propositions techniques concrètes qui pour l’instant restent confidentielles », a-t-il déclaré. Il était accompagné de Kevin Ramkaloan et de Pradeep Dursun, respectivement Chief Executive Officer et Chief Operating Officer de Business Mauritius respectivement.
Pour le président de la Mauritius Export Association (MEXA), Arif Currimjee, qui avait à ses côtés Lilowtee Rajmun, directrice de l’association, la rencontre avec le ministre a permis de faire un tour d’horizon des mesures prises durant les deux dernières années marquées par la pandémie de Covid-19 et qui ont permis au secteur d’exportation de rebondir assez rapidement.
« Nous sommes revenus au même niveau d’exportation enregistré en 2019 «, constate Arif Currimjee. Les discussions ont porté sur The Way Ahead.
« Beaucoup d’opportunités se présentent aux secteurs d’exportation. Nous avons analysé le potentiel des différents secteurs durant les deux ou trois prochaines années. Avec l’aide du gouvernement, nous pouvons mettre en place une base pour accroître significativement nos activités orientées vers l’exportation », déclare Arif Currimjee.
Interrogé par la presse, il a souligné que l’accent a été mis sur la décarbonisation au niveau des entreprises. Il a, d’autre part, souhaité que les subsides accordés par le gouvernement concernant le fret aérien qui existent depuis trois ans soient maintenus à l’avenir.
Daryl Rivet, président de la Mauritius Information and Technology Industry Association, a fait comprendre que les membres de l’association font face à une forte compétition au niveau régional et local. Il a souhaité que tenant compte de la volatilité de la roupie, les appels d’offres soient libellés en dollars ou en euro. Les échanges avec le ministre des Finances ont porté également sur les dispositions technologiques à prendre concernant le Work From Home et la nécessité de mettre l’accent sur la formation. Il a aussi proposé que les personnes âgées puissent disposer des facilités technologiques pour qu’elles puissent maintenir le contact avec leurs enfants a l’étranger.
Roshan Seetohul de l’OTAM se félicite que le secteur IT-BPO ait démontré sa résilience durant les deux dernières années. Le secteur a connu une croissance de 7% l’année dernière et une contribution de 4,5% au PIB. « Toutefois, cela ne veut pas dire que le secteur ne fait pas face à des problèmes. Nous avons évoqué avec le ministre les points essentiels pour maintenir la croissance face au manque des ressources humaines et la compétition au niveau de la région », dit-il.
Le chamboulement dans le calendrier scolaire fait qu’avec l’absence de School Leavers après les examens de fin de cycle secondaire, le manque à gagner est de l’ordre de 6 000 à 7 000 aspirants employés. De plus, les coûts des opérations ne cessent d’augmenter.
L’OTAM avance que le maintien de la croissance passe par une augmentation du volume d’activités. Pour cela, il faudrait recourir à la main-d’œuvre étrangère sans négliger le potentiel local. À ce propos, il considère que les procédures sont trop lourdes et prennent trop de temps pour être complétées.