En marge du budget 2022/2023, la Mauritius Export Association (MEXA) a soumis sa liste de propositions pour accélérer la transformation de la filière des exportations en un secteur ayant un écosystème complexe, diversifié et générateur de valeur ajoutée. Malgré les obstacles et Challenges, notamment le Covid-19 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’association prévoit une croissance dans le domaine de l’exportation.
Les propositions faites au gouvernement en fin de semaine dernière devront aider le secteur à accroître sa part de contribution au Produit intérieur brut (PIB).
L’un des premiers thèmes concerne une meilleure connectivité. La MEXA préconise la mise en opération d’une desserte maritime régionale pour une meilleure autonomie en la matière. Le but consiste à assurer l’autosuffisance et à fournir les liaisons maritimes nécessaires à la réalisation de la stratégie régionale.
L’association estime qu’à travers cette mesure, Maurice, pourra entre autres, assurer son indépendance maritime, augmenter les exportations régionales et l’intégration commerciale et devenir un centre régional de fret. Sur ce thème, la MEXA demande aussi le rétablissement du Trade Promotion and Marketing Scheme (TPMS) à l’exportation dans les mêmes termes et conditions pour une période de 2 ans.
L’objectif visé est l’amélioration de la compétitivité de l’industrie d’exportation dans les segments sensibles au facteur temps et nécessitant le recours au fret aérien. À travers cette mesure, la MEXA pourra remédier au problème de la distance et faire de l’île Maurice une destination de proximité pour les acheteurs internationaux. De plus, cette mesure améliorera la livraison des produits en termes de réduction des délais et de rapidité de mise sur le marché.
La MEXA demande aussi la révision des critères d’éligibilité au Freight Rebate Scheme en vue d’augmenter les exportations vers l’Afrique d’entreprises locales orientées vers le marché intérieur. Avec cette mesure, la MEXA vise à pallier les coûts de transport relativement élevés entre l’île Maurice et l’Afrique, et améliorer la compétitivité de nos exportations.
Sur le thème de A game-changing Renewable Energy Framework, la MEXA demande l’élaboration d’un Renewable Energy Investment Framework dans une démarche facilitant la décarbonisation du secteur industriel. Cette mesure, explique la MEXA, pourra, entre autres, permettre la transition des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, principalement en investissant dans des capacités photovoltaïques. Le pays pourra aussi répondre aux exigences des clients internationaux en matière de production durable.
Le troisième thème de la MEXA dans le cadre des consultations budgétaires porte sur le Strengthening the Industrial and Export Strategy. Le plan est d’accroître la visibilité du marché et soutenir le marketing à travers une Country Branding Strategy et renforcer le budget de marketing de l’Economic Development Board.
La MEXA prône aussi des mesures sectorielles sur le secteur du rhum à travers une plateforme internationale en Europe. Elle s’attend aussi à la révision de l’Africa Warehousing Scheme à la Tanzanie. Le but, entre autres, est d’améliorer l’entrée des produits en Afrique et permettre aux compagnies d’élaborer une stratégie marketing plus agressive.
Sur le thème de Regulatory Clarity, la MEXA est en faveur de l’extension de l’Export Development Certificate pour aider les compagnies directement liées au secteur manufacturier orienté vers l’exportation.
Finalement sur le thème, improved access and lower cost of Trade Finance,
la MEXA veut réduire le risque de non-paiement des exportateurs et fournir un accès à l’instrument d’affacturage. À travers cette extension, le but est de faciliter l’accès au Trade Financing aux entreprises exportatrices et aussi de protéger les exportateurs contre les risques de non-paiement des clients.