50 ans d’existence : le TAB Hotel, lieu des vacances réussies

50 ans d’existence. 50 ans d’excellence. C’est ce qui résume le 50e anniversaire du Trou aux Biches (TAB) Hotel qui fête, ce décembre, son jubilé d’or. Crise sanitaire oblige, les festivités ont été reléguées au second plan. N’empêche, la direction a tenu à saluer ce moment fort de l’histoire du TAB en mettant à l’honneur ses 650 employés, communément appelés les artisans. Car l’excellence de cet établissement iconique du Groupe Beachcomber et de l’histoire touristique mauricienne repose sur le capital humain du TAB qui, dit-on, est avant tout une belle aventure humaine, une histoire d’hommes et de femmes passionnés qui, depuis 50 ans, portent les valeurs fortes du groupe et incarnent l’hospitalité légendaire de la destination mauricienne. Pour l’occasion, une cérémonie de remise de certificats a eu lieu le 14 courant en présence de la direction de Beachcomber Resorts & Hotels, rendant hommage à 53 employés ayant plus de 30 années de carrière.

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Si cela fait deux ans qu’elle a tiré sa révérence après 33 ans de métier, Fatima Chuttoo, ancienne Executive Assistant Manager du TAB, ne tarit pas d’éloges sur cet établissement qui l’a “construite”, dit-elle, et qui est devenu l’adresse de référence des vacanciers, jeunes, jeunes mariés, vieux, moins vieux et, surtout, des repeaters. Car le TAB, dit Fatima Chuttoo, c’est “le lieu des vacances réussies”. Et il l’a prouvé depuis 50 ans.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les clients y reviennent chaque deux ou trois ans, si ce n’est, pour certains, chaque année. Et des repeaters, Fatima Chuttoo en a vu des milliers au fil des 33 années qu’elle a passées au TAB. “J’ai vu les enfants de certains de nos clients réguliers venir au TAB avec leurs enfants. D’ailleurs, derrière mon bureau, j’avais un cadre avec ces photos. La preuve que le TAB est un lieu de rendez-vous incontournable pour des vacances réussies”, dit-elle. La recette, c’est le personnel aux petits soins, selon l’ancienne Executive Assistant Manager. “Au TAB, nous faisons tout pour que le séjour de chaque client soit à 101% réussi”, dit celle qui ne compte pas les heures qu’elle a passées au sein du TAB, qui était devenu sa deuxième maison, tant elle s’était investie dans un métier dont elle a fait sa passion, au fil des années. Des journées et des heures qu’elle ne compte plus. “J’y passais le clair de mon temps, car dans l’hôtellerie et pour le groupe Beachcomber, ce qui importe c’est la proximité avec les clients. Il faut être disponible et à l’écoute”, souligne Fatima Chuttoo.

Il faut aussi une relation privilégiée avec les agents de voyages et les tours opérateurs. Car la vente du produit, aussi bon soit-il, passe par cette relation humaine qu’entretiennent  les hôteliers avec les agents de voyages et tours opérateurs, qui sont la parole des images qui illustrent des séjours mémorables, estime Fatima Chuttoo. Mais si la bonne réputation de TAB passe par la vente promotionnelle des agents, elle repose aussi sur les nombreuses personnalités qui ont visité l’hôtel depuis des décennies. Parmi de nombreux chefs d’États, dont Jacques Chirac, ou encore les stars, comme Johnny Halliday, Brigitte Bardot, Matt Pokora ou plus récemment les acteurs du film Serenity. C’est au TAB que le chanteur David Halliday a fait sa demande en mariage à sa femme Estelle. Il y a aussi Chantal Goya, dont le fils a épousé une hôtesse du mini-club du TAB Hôtel. “Surtout à l’époque de Sir Gaëtan, le TAB était le melting pot des stars”, se souvient Fatima Chuttoo, qui n’oublie pas de saluer, au passage, l’ancien directeur du TAB, Michel Daruty, le “One & Only Manager” grâce à qui, dit-elle, le TAB a connu et surfe sur des années de gloire.

Autre souvenir qui lui revient, ce jour où, alors qu’elle était à la réception, elle a vu un vieux taxi s’arrêter et deux personnes en descendre. À leur approche, elle constate qu’il s’agit de Jacques et Bernadette Chirac qui logeaient dans un autre hôtel mais, ayant entendu parler du TAB, s’y sont déplacés pour venir apprécier sa cuisine, alors sous la houlette du chef Paul. “Et ils y sont revenus plusieurs fois depuis”, dit-elle. Tout comme Brigitte Bardot qui disait, se remémore-t-elle, qu’ “il ne faut jamais rater le coucher de soleil du TAB Hôtel.”

Et non plus sa bonne cuisine. Avec le chef Paul, disciple du chef étoilé Alain Chapel, qui faisait le bonheur gustatif des clients dans tous les plats à la carte des trois restaurants de l’hôtel, six par la suite après la rénovation du TAB en 2008-2009. En effet, d’une soixantaine de pavillons à ses débuts en 1971, passant par la suite à 199 chambres, le TAB a connu une grande rénovation il y a environ 10 ans, pour abriter désormais un 5-étoiles avec 333 suites et villas, six restaurants, un spa, six courts de tennis, un large choix de sports terrestres et nautiques, deux bars, un Kids Club ainsi qu’un Teens Club. Dans le sillage, si cela a fait couler beaucoup d’encre, la route côtière a été déviée, rapprochant le terrain de golf au plus près de la plage et des villas, et  écrivant ainsi une nouvelle page de l’histoire, après une métamorphose qui réinvente ce lieu de légende tout en faisant perdurer son âme mythique ancrée avec celle de ses artisans qui parfont la réputation d’excellence du TAB auprès des couples et des familles dont le choix repose aussi sur l’offre épicurienne, le choix de la cuisine gastronomique, sa promesse de bien-être absolue, son expérience golf, ou encore le charme de son jardin tropical.

Pendant ces 50 ans d’existence et d’excellence, le Trou aux Biches a été le porte-drapeau de l’hôtellerie mauricienne, dit Fatima Chuttoo. Propos que reprend également le chef Paul qui a passé 44 ans au sein de l’établissement. Lui, non plus, ne tarit pas d’éloges sur ce 5-étoiles qui l’a vu prendre ses marques en tant que premier jeune chef mauricien, et se parfaire au fil des années jusqu’à côtoyer les plus grands chefs de la gastronomie. C’est au TAB que plus d’une vingtaine de chefs étoilés s’étaient réunis en colloque, se souvient le chef Paul, qui, pour l’anecdote, avait fini dans la piscine avec ses confrères dans une atmosphère de franche rigolade.

Sa réussite, le TAB la doit aussi à son directeur, insiste le chef Paul, qui salue le courage et l’esprit avant-gardiste de Michel Daruty, qui a su mener l’établissement au sommet. L’OCAMM, l’OUA ou encore le Sommet de la Francophonie sont quelques-unes des conférences de Chefs d’États étrangers que l’hôtel a accueillies. “Michel avait une vision de l’hôtellerie et a su insuffler une véritable âme au TAB”, dit le chef Paul. Si bien qu’outre les diplomates étrangers qui venaient à Maurice, les politiciens mauriciens avaient aussi choisi le TAB pour leur séjour privé. Le TAB est, d’ailleurs, le seul établissement qui compte des villas pour les membres du gouvernement. Cinq au total et qui accueillent les diplomates étrangers aussi bien que les Premiers ministres et ministres mauriciens et leur famille, dans la discrétion la plus totale, avec un service personnalisé de majordome.

Il n’y a pas de doute, outre son cadre luxuriant et la vue resplendissante que l’établissement donne sur l’un des plus beaux lagons de Maurice, ce qui fait la force et la réputation légendaire du TAB, c’est son personnel. Maillon capital, rappelle Fatima Chuttoo, dans la réussite d’une entreprise comme celle qu’est le TAB Hotel. C’est pourquoi les gens y reviennent. “Pour voir ces sourires qui les ont marqués, ces attentions qui les ont touchés. Ces petits riens que les artisans du TAB – quels qu’ils soient, du jardinier avec ses fleurs au General Manager avec son charisme, en passant par les serveurs des restaurants ou les femmes de ménage… – offrent tout naturellement parce que c’est dans leur ADN de plaire”, dit-elle. Ce qui rejoint les propos tenus par Jean-Louis Pismont, COO du Groupe Beachcomber, lors de la cérémonie de remise de certificats : “Le Trou aux Biches Beachcomber, c’est 50 ans de partages exceptionnels avec les artisans et les clients! Quelle magnifique histoire que celle de cet hôtel mythique qui est là depuis les débuts de l’hôtellerie à Maurice et qui a contribué à poser les fondations de l’industrie hôtelière!”  Message du même ordre adressé par Gilbert Espitalier-Noël, CEO de Beachcomber Resorts & Hotels qui, rappelant que si le TAB est l’un des premiers hôtels à Maurice et aussi un des fleurons du groupe, ce sont avant tout des hommes et des femmes qui ont porté cet hôtel.  Ce que salue également le General Manager de TAB, Stephan Lagesse qui rend hommage à l’engagement et l’implication des artisans qui contribuent au rayonnement du Trou aux Biches Beachcomber.

Pendant cette pandémie, les temps sont, sans doute, difficiles, comme dans l’ensemble de l’hôtellerie mauricienne, mais TAB compte de beaux jours encore devant lui. C’est ce que lui souhaitent ses actuels et anciens artisans qui croient en l’avenir de l’établissement qui a su fidéliser sa clientèle. Le voeu de ceux qui connaissent et ont vu s’épanouir l’hôtel, dont Fatima Chutoo et le chef Paul, c’est que le TAB continue de rayonner et de faire le bonheur de ceux qui y séjournent et y travaillent.

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