Le système mauricien de signalement de cybercriminalité en ligne du National Computer Board a enregistré plus de 1 600 incidents liés à Facebook de janvier 2021 à ce jour, tandis que l’unité de cybercriminalité de la police mauricienne a enregistré 218 plaintes liées à Facebook. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre des Technologies, de la Communication et de l’Innovation, Deepak Balgobin, en cette fin de semaine, lors du lancement d’une série d’ateliers convenue entre le gouvernement mauricien et la société Meta (Facebook) dans le but de renforcer sa collaboration pour une réponse plus rapide et plus efficace à la désinformation.
Les objectifs sont de mieux comprendre le mécanisme de Meta et d’améliorer la connaissance des institutions multilatérales et des différentes parties prenantes, tout en sensibilisant pour une meilleure utilisation de la plateforme de réseau social. Le ministre de tutelle souligne table ronde était le premier atelier organisé par Meta et son ministère pour lutter contre diverses campagnes de désinformation et proposer une approche globale pour aider à faire face à la crise de l’information et aux fausses nouvelles sur la plate-forme de réseau social.
La prochaine série d’ateliers et de séances d’information entre Meta et diverses parties prenantes à Maurice, ajoute le ministre, vise à réduire la propagation de fausses nouvelles, de contenus préjudiciables et de désinformation, réduire les discours de haine ou encore d’incitation à la violence qui peuvent déclencher des troubles civils, des troubles sociaux et des difficultés économiques et aussi montrer aux utilisateurs mauriciens les mesures prises par Facebook pour lutter contre l’utilisation abusive de la plateforme. D’autres groupes comme les enfants et les adolescents, qui sont les plus actifs sur Facebook, seront également ciblés l’année prochaine, a-t-il ajouté.
Néanmoins, le ministre Balgobin a reconnu que l’un des principaux problèmes constamment signalés par les autorités concernées par les plaintes concernant Facebook était le temps relativement long mis par ce dernier pour supprimer les contenus qui portaient préjudice aux utilisateurs mauriciens. Il a exprimé son souhait qu’une solution à ce problème puisse être trouvée au cours des délibérations, ajoutant qu’avec l’aide du projet de loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité, récemment adopté à l’Assemblée nationale, le gouvernement avait préparé le terrain pour traiter les problèmes de faux profils et de fausse information.
Pour sa part, Mme Gongxeka-Seopa, Head Public Policy for Southern Africa Region du groupe Meta, avance que les tables rondes sur les politiques de contenu et de désinformation étaient des engagements hébergés par la société afin de fournir des informations détaillées sur ses politiques et pratiques actuelles à ses communautés et parties prenantes. Les tables rondes, fait-elle remarquer, ont également offert à Meta l’occasion de recueillir des contributions et des idées de ses parties prenantes pour aider à concevoir des moyens d’améliorer constamment les politiques, les processus et les plateformes existants.