Elles étaient présentes dans les étapes les plus cruciales, les aidant à avancer vers la réussite. S’étant imposés dans différents domaines, des personnalités expriment leur reconnaissance envers leurs mères et parlent du lien qui les lie.
Solena et Linzy Bacbotte :
“Une amie et une sœur pour moi”
Des liens très forts unissent Solena Jade Bacbotte-Williams et Linzy Bacbotte. “Je me sens très privilégiée et chanceuse d’entretenir une relation fusionnelle avec maman, confie la première nommée. Elle est aussi une amie et une sœur pour moi. C’est à la fois fun et cool! Mais elle sait aussi avoir des conservations plus sérieuses quand c’est nécessaire. Elle est une inspiration pour moi car, quand j’essaie d’écrire des chansons, maman n’hésite jamais à écouter et à me donner de bons conseils. Sa longue expérience dans la musique me fait comprendre que pour atteindre ce niveau, il faut passer beaucoup de hauts et de bas”. Linzy Bacbotte rappelle que c’est pendant qu’elle présentait l’émission Ti Mambo, à l’âge de 26 ans, qu’elle était enceinte de Solena. Donc pas étonnant selon la chanteuse que son aînée s’intéresse autant à la musique. “Elle a baigné dans cet univers avant même sa naissance. Je suis fière d’être son ‘role model’ et elle peut compter sur mon soutien. Le fait que mes deux enfants montrent un intérêt pour la musique, ça ne peut que me faire plaisir. ”
Que ce soit avec Solena, 15 ans, ou avec Zion, 8 ans, Linzy Bacbotte explique avoir opté pour une relation basée sur la confiance. “Je ne me comporte pas constamment comme une maman. J’essaie aussi d’être l’amie de mes deux enfants pour qu’ils se sentent à l’aise de se confier à moi. C’est important d’avoir une relation amicale avec eux. Pas de secrets et pas de tabous entre nous. Je suis là pour répondre à toutes leurs questions. Et ils sont présents que ce soit dans mes relations amoureuses, mes ruptures, ma vie professionnelle : mo bann plore, mo bann riye, mes succès ou échecs, je les partage avec eux car ils seront un jour amenés à affronter la vie réelle. ”
Cette période de confinement a été l’occasion de consolider les liens. Jeux d’antan, sirandann, cuisine, chants et danse… chaque moment passé ensemble est toujours très précieux pour Linzy et ses deux enfants. À l’occasion de la fête de mère, Solena tient à adresser un message à Linzy : “Tu es l’exemple même d’une femme forte qui ne baisse jamais les bras. Merci pour tout ce que tu m’as donné et pour tout ce que tu fais pour Zion et moi. J’aimerais tellement suivre tes pas et avoir une carrière aussi riche que la tienne. ”À souligner que Linzy a composé Solena et You reached Zion pour ces enfants.
Shakeel Mohamed
Zeinah, ou la force tranquille de la famille Mohamed
“Le paradis est sous le pied de nos mères”. La célèbre citation islamique est reprise par le député Shakeel Mohamed, qui nous parle de Zeinah, sa mère. Pour lui, elle est cette mère exemplaire et terre à terre qui a su insuffler de solides valeurs à ses enfants. Comme l’honnêteté, la gentillesse, le sourire et le besoin d’être attentionné, entre autres. Pour elle, il est un fils qui fait sa fierté : “Il était un bon étudiant, il est devenu un excellent avocat. Et il est maintenant un parlementaire d’exception qui ira loin dans sa vie et qui concrétisera tous ses projets. ”. C’est une relation très spéciale qu’entretien Shakeel Mohamed avec sa mère Zeinah, celle qui l’a soutenu à chaque étape de sa vie et de sa carrière.
Belle-fille de sir Abdool Razack Mohammed et épouse de sir Yousouf Mohammed, Zeinah Mohamed a mis au monde trois enfants : Nooreenah, Shakeel et Zakir. “Née Ramjanally, maman vient d’une famille très humble et noble. Mes grands-parents maternels ont accompli d’énormes sacrifices pour que leurs enfants réussissent et grimpent les échelons. J’ai le bonheur d’être un mélange de la famille Mohamed et Ramjanally. On pourrait penser que je tiens mes qualités d’orateur de mon grand-père Razack Mohamed. Hors, cela me vient plutôt de mon autre grand-père”. Zeinah Mohamed précise de son côté qu’elle ne rate jamais un des discours de son fils, que ce soit à l’Assemblée nationale ou ailleurs, puisqu’elle suit de près ses actualités à travers les médias et les réseaux sociaux.
Récemment, et une fois de plus, son intervention au parlement lors des débats autour du Covid-19 Bill et du Quarantine Bill a retenu l’attention. Les félicitations ont fusé de toutes parts. “Et aussi quelques demandes en mariage”, rigole Zeinah. Mais les critiques n’ont pas manqué dans la carrière de ce bouillant politicien. Sa mère est au courant mais précise : “Ces critiques ne me touchent pas car je sais que mon fils fait bien son travail, dans l’intérêt du peuple”.
Cependant, Shakeel Mohamed sait que sa mère n’a pas toujours l’esprit tranquille. “Tout en étant admirative, ma mère s’inquiète pour ma sécurité et me demande souvent d’éviter de rentrer dans certains conflits”. Lorsqu’il parle d’elle, le politicien habitué à bien se faire entendre s’exprime sur un ton rempli d’émotions. “Maman, c’est la force tranquille de la famille. Elle a sur nous tous un effet apaisant. Les Mohamed sont connus pour réagir au quart de tour, que ce soit mon père, mon grand-père, mon frère ou ma sœur. Elle intervient toujours comme médiatrice et m’apporte personnellement ce côté posé et réfléchi dont j’ai besoin dans ma vie. ”
Le député poursuit : “Elle est ma meilleure conseillère et, quand il faut me remonter les bretelles, elle n’hésite pas une seconde”. Mère comme fils cultivent de merveilleux souvenirs. L’un des plus récents reste ce voyage en famille auquel l’avocat a convié ses parents l’année dernière en Inde, à Dubaï et à Abu Dhabi. “C’était l’occasion de resserrer encore plus les liens entre mes parents, ma femme et mes enfants. ” Aujourd’hui, le plus important pour Zeinah est de s’occuper de ses neuf petits-enfants en attendant avec impatience la venue du quatrième enfant de Shakeel, prévu pour le mois d’octobre. “Une véritable équipe de foot”, se réjouit la grand-mère.
Karen Foo Kune :
“C’est ma maman et ma copine en même temps”
Ancienne sportive de haut niveau, championne de Maurice de badminton à plusieurs reprises, championne d’Afrique ayant participé aux Jeux olympiques, Karen Foo Kune siège désormais comme députée élue au parlement. Derrière ce parcours jalonné de succès, la jeune femme cite la contribution de ses parents et plus particulièrement le soutien de sa mère, Cathy. Professeur d’éducation physique pendant de nombreuses années, Cathy Foo Kune a également marqué son époque sur le plan sportif en devenant championne de Maurice de badminton à pas moins de 15 reprises et vice-championne d’Afrique en 1989.
Cathy et son époux, également badiste à son époque, ont transmis non seulement cette passion à Karen et sa sœur Kate, mais également la hargne et l’esprit de combativité. “L’élève a dépassé le maître”, dit-elle en parlant du fait que Karen est devenue championne d’Afrique alors qu’elle avait échoué en finale à son époque. “Je suis très fière de ça. Je suis toujours pour l’évolution et le progrès. Je suis heureuse d’avoir transmis cela à mes filles. Je me voyais en elles quand elles jouaient. Je suis comblée.”
Karen est née le 29 mai 1982, la veille de la fête des mères. “Quand elle est née, c’était le plus beau des cadeaux. Mon époux nous avait offert un cadeau commun : un chiot mécanique qui est d’ailleurs toujours là.” Au fil des années, mère et fille deviennent très complices et nouent des liens forts. “Plus je grandissais, plus ces relations se développaient. C’est ma maman et mon amie en même temps”, confie Karen Foo Kune.
La parlementaire ajoute : “Elle représente tout pour moi. Elle est la personne présente dans les bons et les mauvais moments. J’ai toujours reçu un soutien indéfectible de ma mère que ce soit à l’école, dans le sport, et aussi dans la politique même si ce n’est pas son domaine. Ma maman a toujours été à mes côtés pendant la campagne électorale. Quand j’ai été élue, je pouvais lire la fierté dans ses yeux. Elle m’a inculqué les valeurs de la vie et des valeurs familiales solides.”
Cathy Foo Kune confie également que l’immersion de Karen dans le monde de la politique n’était pas une surprise pour elle. “Quand elle était petite, je voyais déjà, à travers les jeux pratiqués, qu’elle voulait changer le monde, mais elle n’en avait pas conscience. En tout cas, je suis très fière de son parcours.”
Alain Ramanisum :
“C’est grâce à ma maman que je suis devenu qui je suis”
Une vive émotion se dégage de sa voix quand le chanteur Alain Ramanisum parle de sa mère, Thérèse Monique Ramanisum, 80 ans. “Alors que je commençais à jouer au clavier, ma mère m’aidait à trouver les mélodies que je n’arrivais pas à retenir. Plus tard quand je jouais à l’hôtel, elle m’aidait de la même façon. Elle ne joue pas, mais elle a toujours eu une grande passion pour la musique et me l’a transmise”.
C’est d’ailleurs pour elle qu’il a écrit Pou Twa Fam. Le chanteur se souvient comment “li ti pe soutir mwa”. Ce fut entre autres le cas quand elle le couvrait face à son père, plutôt sévère, afin qu’il puisse se rendre aux répétitions le soir avec le groupe Zanfan Cassis, qui deviendrait plus tard le mythique Cassiya. “C’est grâce à elle que je suis devenu qui je suis.”
Toujours présente pour lui, Thérèse Monique Ramanisum accompagne son fils dans plusieurs de ses concerts, allant même jusqu’à monter sur scène avec lui. Notamment lors du concert Kadans des îles à Maurice et d’un autre au Théâtre St Gilles à La Réunion. “Nous sommes très complices. Elle m’apporte un mouchoir pour m’essuyer le visage si je transpire trop.”
Le ségatier confie que sa mère et elle ont un rituel à chaque concert : “Avant et après, j’ai pris pour habitude de l’appeler”. Alors qu’il fête ses 25 ans de carrière, Alain Ramanisum ne cache pas qu’il se tourne toujours vers sa mère au moindre souci. “Je l’ai toujours fait et je le fais toujours. Elle me donne de bons conseils”.
Alain et Monique Ramanisum sont tous deux fiers l’un de l’autre. “Elle est fière de mon parcours, de ce que j’ai accompli. J’ai toujours été son ‘zanfan gate’”. Le chanteur est lui fier du “cœur en or” de sa maman. “Beaucoup de chanteurs et chanteuses sont passés à la maison pour que je fasse l’arrangement musical de leurs morceaux. Sky To Be, Tian, Mr Love, Ton Vye, Sandra Mayotte, Babalé… ils l’appellent tous maman. Quand ils viennent, ils l’aident à trier les brèdes et le riz. Ça démontre le respect qu’ils ont pour elle et ce n’est pas dû au hasard”.
Nirveda Alleck : Ma mère, cette femme têtue, forte et courageuse
Figure incontournable de l’art contemporain Nirveda Alleck est très proche de sa fratrie. Ce n’est qu’après avoir pris leur avis que la plasticienne accepte de partager avec nous des souvenirs de sa mère, décédée depuis cinq ans déjà. Une tête forte, bien dans ses bottes, travailleuse, amoureuse de la vie et des voyages qui avait une relation unique avec chacun de ses enfants.
Née dans la famille Bucha en 1942, Saroj Alleck était originaire de Grande-Rivière-Sud-Est. « Très jeune, elle se marie avec mon père Kanchandlall Alleck, un planteur de New Grove et s’installe dans ce village du sud. » Nirveda est la petite dernière des huit enfants. « Étant la benjamine, j’ai toujours eu des fortes connexions avec mes frères et sœurs qui étaient mes role models ». Ces derniers n’avaient pas tous les mêmes relations avec leur mère, car avec le temps les rapports mères/enfants changent. « Cependant, ma relation avec elle n’a jamais changé. Nous étions complices, mais aussi deux opposés sur presque tout, comme sur mes choix de sujets d’études pour devenir artiste. Nous partagions la caractéristique d’être têtues. » En même temps, la plasticienne se souvient d’une « femme têtue, forte et courageuse dans son approche à la vie, qui mettait beaucoup l’accent sur l’importance de l’éducation, les valeurs morales et religieuses étant très pieuse. On a tous grandi dans un univers qu’elle avait créé. Un monde dans lequel elle nous laissait cependant libre de décider comment vivre notre vie ».
L’enseignante à l’École des Beaux-Arts lui trouve beaucoup d’autres qualités. « Maman n’avait rien à faire de ce que pensaient les autres. Étant très vocale, quand quelque chose lui déplaisait ou qu’elle n’aimait pas quelqu’un, elle ne passait pas par quatre chemins pour se faire entendre ou lui faire savoir ».
Le père de Nirveda Alleck est mort en 1998. Sa mère, a toujours été très protectrice avec ses enfants. « Elle a encaissé des coups, mais s’est toujours très vite relevée pour affronter de nouveau la vie ». L’artiste se souvient aussi d’une femme joviale, amateur de couture et broderie, de voyages, qui tapait souvent du dolok dans les cérémonies Geet Gawai avec son groupe d’amis. Bien qu’elle comprenait les langues parlées comme le français et l’anglais, elle pouvait lire, écrire en hindi. Son plus grand regret est « de ne pas avoir poursuivi ses études au-delà des classes primaires, car étant l’aînée de sa fratrie, elle devait s’occuper des plus petits ». La famille Alleck a toujours possédé beaucoup de plantations de cannes. « Dès l’aube, maman récupérait des travailleuses à travers le village pour les déposer dans les champs. C’est une femme qui a travaillé jusqu’à sa dernière heure. »
Dans les travaux de la plasticienne, raconte souvent ces héritages. « On devient les valeurs que nos parents ont insufflées en nous », fait ressortir Nirveda Alleck. « Faire la distinction entre le bien et le mal, se trouver, assumer ses décisions quotidiennes, ce sont des leçons que nous apprenons à travers des anecdotes, des histoires apprises à travers le Mahabharata ou encore le Ramayana ». Si dans la famille Alleck on n’est pas du genre à étaler ses émotions, « au fond chacun est fière de l’autre. De même, ma mère ne m’a jamais dit qu’elle était fière de moi, mais je pouvais le voir et le sentir dans ses yeux ».
Joana Bérenger
L’équilibre maternel
Joana Bérenger a été élue dès sa première participation aux élections générales. Une première bonne nouvelle en décembre suivie d’une autre en février, quand elle accouche de sa fille, six ans après la naissance de son fils. Elle confie que pour être jeune maman et députée, “il est important d’avoir le soutien de sa famille et de son conjoint. J’ai la chance d’avoir les deux. Cet équilibre est primordial.”
Désormais, elle essaie de préserver ses enfants des feux des projecteurs tout en les amenant à comprendre les responsabilités qui lui incombent. “Ma fille est encore trop petite mais je communique beaucoup avec mon fils. Je lui explique ce que je fais, où je vais et pourquoi. Ceci afin qu’il puisse assimiler tout cela et qu’il comprenne pourquoi je suis parfois absente.”
Par ailleurs, si elle est devenue candidate aux dernières élections, c’était aussi pour mieux prendre ses responsabilités de mère. “J’ai toujours été intéressée par la politique. Mais le vrai déclic a eu lieu après les élections de 2010. Je me suis dit, je vais m’engager. Je n’avais pas envie que dans 10 ans mon fils me reproche de n’avoir rien fait pour essayer de changer les choses.”
Joana Bérenger confie que sa mère appréhendait quelque peu son entrée dans l’arène politique. “Elle avait en tête les sacrifices que mon père, Paul, avait faits. Elle avait des appréhensions, mais elle a respecté mon choix. De plus, elle avait peur pour moi, surtout que j’étais enceinte durant la campagne et les élections. Quand j’ai été élue, ma mère m’a félicitée. Du moment qu’elle sait que mes intentions sont bonnes, il n’y a pas de problème.”
Parlant de sa mère, Joana Bérenger explique : “Ma maman voulait qu’on fasse des études mais, en même temps, elle était consciente de l’importance de pratiquer des activités extrascolaires, qu’il y ait un bon équilibre. Grâce à ma mère, j’ai réussi mes études. Je suis juriste à la base, puis je me suis tournée vers la gestion de projets.”
Jean-Yves L’Onflé :
“Ma mère m’a aidé à m’assumer”
“Ma mère est mon premier fan, mon pilier. Mon tout. Si je suis un artiste de renom et que j’assume qui je suis aujourd’hui, c’est surtout grâce à elle”, confie Jean-Yves L’Onflé. Deux ans plus tôt, ce dernier levait publiquement le voile sur son homosexualité à travers les colonnes de Scope. C’est en rentrant d’un concours international en Afrique du Sud qu’il a eu ce “fameux déclic” et a décidé d’annoncer à sa mère son orientation sexuelle. Il n’a jamais oublié sa réponse : “Peu importe qui tu es et ce que les autres peuvent penser et dire de toi, tu resteras toujours mon enfant. Je t’aimerais toujours tel que tu es et je suis fière de toi.”
Nicole L’Onflé, 75 ans, souligne que : “Ma plus grande joie, c’est de savoir que mon fils se sente bien, qu’il s’assume et qu’il est heureux. C’est ma petite fierté”. L’artiste est catégorique : “Ma mère m’a aidé à assumer mon homosexualité. Sans son soutien et celui de ma famille, je n’aurais pas trouvé la force et le courage de m’affirmer. La première institution est ta famille et l’encadrement que j’ai reçu a été déterminant.”
Fils de pêcheur, Jean-Yves avait à peine huit ans quand son père est décédé. “Avec son mince salaire de femme de ménage, maman s’est démenée pour nous élever. Elle était à la fois un père et une mère pour nous. Elle ne s’est jamais remariée car sa priorité était ses quatre garçons et ses deux filles”. Nicole ne regrette pas une seconde ses choix : “Jean Yves a une belle carrière et fait la fierté de toute la famille, de son quartier mais aussi de Maurice à travers son art.”
Nicole L’Onflé a été l’une des premières a remarqué le talent de son fils et à l’encourager dans sa vocation, malgré les obstacles financiers. “L’école n’était pas son fort mais il était doué pour le dessin et la peinture”. Jean Yves rajoute que sa mère s’est démenée chaque jour pour trouver de l’argent afin de payer le transport qui devait le conduire à ses cours avec le Frère Julien Lourdes, puis au Serge Constantin avant qu’il n’intègre le collège de la Confiance.
La mère suit de près la carrière de son fils. “Ça me réjouit, quand je vais à ses expositions, de voir comment les gens l’aiment. Il fait aussi beaucoup pour son quartier”. Jean Yves habite au premier étage de la maison familiale et ne manque pas d’aller voir sa mère qui habite au rez-de-chaussée “plusieurs dizaines de fois par jour”.
Brandon Spinelly, Radio Plus :“Ma meilleure amie, mon premier amour, la femme de ma vie”
Son nom, sa voix et son visage ne vous sont pas inconnus. C’est normal, puisqu’il s’agit de Brandon Spinelly ! Si on sait déjà qu’il est l’un des animateurs les plus appréciés de Radio Plus, on ignore cependant qu’il a une femme indétrônable dans sa vie : sa mère Marjorie. L’animateur de 31 ans entretient une relation plus ou moins fusionnelle avec sa maman, dont il est très proche. C’est de là qu’il tire sa force. “C’est quelqu’un d’extrêmement important dans ma vie et que j’adore. La personne la plus courageuse que je connaisse. C’est une femme qui a toujours gardé le sourire malgré des hauts et des bas. Elle est une source d’inspiration”, confie le jeune homme qui voue, depuis son très jeune âge, une véritable passion pour l’animation.
Cependant, “comme tous les autres parents, elle rêvait de me voir porter l’uniforme ; celui de la police, ou celui des pompiers. Mais, lorsque je lui ai dit que je voulais devenir animateur de radio, elle a accepté moi choix mais m’a toujours soutenu de tout son cœur.”
Marjorie Spinelly est aussi la personne qui le guide dans son bien-être. “Elle est non seulement ma plus grande admiratrice mais aussi ma plus grande critique”, lance notre interlocuteur. “Bien que je sois son fils adoré, elle n’y va pas par quatre chemins pour me corriger. Et je lui fais entièrement confiance. Elle est ma meilleure amie, mon premier amour, la femme de ma vie.”
Monsieur Talkshow fait la fierté de Marjorie Spinelly. “Brandon a toujours rêvé de faire de la radio depuis son plus jeune âge. Et ce malgré sa timidité maladive. Il avait l’habitude d’enregistrer sa voix et c’est alors qu’on a découvert son talent caché”, confie la femme au foyer. Et de poursuivre : “Je suis ravie que mon bébé fasse partie de ces personnes qui ont pu réaliser leurs rêves”.
Marjorie Spinelly révèle aussi avoir eu peur pour lui au début de sa carrière dans les médias. “La première fois que j’ai entendu mon fils à la radio, j’ai eu peur. Mais à présent, ça me fait chaud au cœur lorsque je le vois vivre sa passion. Et moi, je serais toujours là pour le soutenir”. Pour conclure, la maman de Brandon rappelle tout l’amour et toute la fierté qu’elle éprouve pour son fils : “Avec Brandon, j’ai une relation privilégiée, peut-être parce qu’il est mon fils unique. C’est un personnage qui reste lui-même. Je dois vous avouer que je suis une maman très fière. Je ne peux pas vous expliquer cette émotion quand quelqu’un me demande : ‘Vous êtes la maman de Brandon, l’animateur de Radio Plus’ ?”
Ria de Top FM :
“Ma mère est la personne que j’admire le plus”
“Ma mère est la personne que j’admire le plus. Elle est toujours à mes côtés, elle est ma confidente, ma meilleure amie. Elle est comme une sœur”. Ria, de son nom d’antenne sur Top FM, ne cache pas son admiration pour Faloni Mohun. L’animatrice de Korek Pas Korek, Garam Masala, Asian Gold, Bollywood Top 20 Chart et Romantic Melodies ajoute : “Ma maman est une personne très ouverte d’esprit. Elle arrive toujours à conseiller les membres de son entourage. Elle est très attentive et réceptive aux problèmes des autres”. Faloni Mohun voue une réelle admiration pour sa fille : “Dès son plus jeune âge, Ria rayonnait de joie et même aujourd’hui elle insuffle des ondes positives autour d’elle. Elle a le cœur sur la main et est d’une gentillesse et d’une bonté inégalables”.
Elle-même mère de deux enfants, Ria souligne que Faloni la soutient toujours dans ses décisions. “Après être rentrée de mes études en Inde, j’ai reçu une réponse positive du groupe Top FM. Ma mère m’a encouragée à y aller. Cette confiance me fait me sentir forte et déterminée”. Faloni Mohun explique : “Je l’ai vivement encouragée car elle est très à l’écoute. Je suis réellement fière de ce qu’elle a accompli”. Pour Faloni Mohun, la carrière de sa fille lui a ouvert de grandes portes et a fait d’elle une personne persévérante. “Ce que j’admire chez Ria, c’est cette soif de réussir, cette ténacité, ce dynamisme dont elle fait preuve et son petit grain de folie”.
Diagnostiquée d’un début de cancer il y a deux ans, Ria a surmonté cette épreuve grâce au soutien de sa mère et de ses proches. Faloni Mohun précise : “Je dis toujours à ma fille qu’il ne faut jamais abandonner lorsqu’un obstacle se présente à nous, il faut tout simplement croire en soi et affronter sa peur.”
Alicia Kok Shun :
“Elle est toujours là pour moi”
Benjamine de la sélection mauricienne lors des Jeux des îles de l’océan Indien de 2019, la nageuse Alicia Kok Shun, âgée aujourd’hui de 15 ans, a remporté quatre médailles d’or, à savoir trois à titre individuel et une en équipe au 4x100m 4-nages. L’adolescente partage une relation très forte avec sa mère Dorine et affirme que le soutien de celle-ci a été déterminant dans sa réussite. Non seulement au niveau sportif mais aussi dans le bon équilibre à respecter entre études scolaires et entraînements intenses.
“C’est ma mère qui nous a initiés, mon frère Ryan et moi, à la natation. Comme elle pratiquait la natation elle-même, elle nous a transmis cette passion. Avant d’avoir le van du ministère pour nous transporter à la piscine, c’est elle qui faisait le va-et-vient. Elle est toujours là pour moi et pour mon frère pour nous soutenir, nous écouter et nous encourager à donner le meilleur de nous-mêmes, que ce soit dans les compétitions sportives ou dans nos études respectives”.
Alicia fait la fierté de sa maman : “Elle est une fille très calme, très bien organisée et je peux vous dire qu’elle écoute bien ses parents, son coach et ses profs. Nous nous entendons à merveille. L’entente entre les parents est primordiale dans le bon développement d’un enfant. Elle possède une vraie force de caractère. Dieu lui a donné une force innée, et moi je l’accompagne et la soutiens tous les jours. Tout enfant a besoin de sentir la présence de sa maman à ses côtés pour le guider à travers la vie.”
Elève au Queen Elizabeth en Form V, Alicia doit évidemment se consacrer aux études et qui dit études dit évidemment le stress. Sur ce point Alicia peut compter sur sa mère, qui lui offre surtout un soutien moral. “C’est vraiment important pour un élève d’avoir le soutien de ses parents dans ses études. Et sur ce point, ma maman, mais aussi mon père, nous aide beaucoup. Pour atteindre le haut niveau dans le domaine sportif, surtout pour un jeune comme moi, je pense qu’il faut absolument avoir un bon encadrement familial”, tient à souligner Alicia. Sa maman Dorine est bien d’accord mais insiste sur le fait que “c’est le soutien et de la maman et du père, et aussi le dialogue constant entre nous et Alicia qui sont certainement la clé de sa réussite. Être maman est une énorme responsabilité, un travail à part entière. À la maison avec Alicia tout devient très facile. Elle connaît ses responsabilités et la natation lui apporte beaucoup de bonheur.”
Steven Obeegadoo : « Ma mère c’est une battante qui tient tête dans l’adversité »
Alors que Steven Obeegadoo évolue dans la sphère politique, sa mère est quant à elle la présidente du concours national Miss Mauritius. Deux univers complètement opposés mais qui se rejoignent quelque part, car : « Nous sommes tous les deux passionnés par ce que nous faisons. »
Concernant leurs relations mère et fils, le ministre Obeegadoo indique : « Ma mère et moi c’est avant tout deux personnalités fortes et à caractère. Elle a toujours eu ses opinions, ses occupations et sesengagements, et moi, j’ai les miennes. Donc avec deux personnalités fortes, il y a inévitablement parfois des étincelles, mais nous avons toujours su nous respecter. »
Il demeure reconnaissant pour le soutien indéfectible de Primerose Obeegadoo durant toute la vie, depuis l’enfance jusqu’à ce jour. « Je crois qu’une maman c’est surtout ça. Quand tout le monde vous donne tort, c’est celle qui va toujours être là pour vous soutenir. Et, je peux affirmer avoir eu son soutien envers et contre tout ».
D’ailleurs, même sans lui avoir demandé son avis, sa mère a respecté son choix de faire de la politique. À ce propos, Steven Obeegadoo souligne « Je suis un enfant de mai 75 et les enfants de cette époque ne demandaient pas forcément la permission aux parents ».
Si de par son emploi du temps chargé, l’aîné de Primerose Obeegadoo avoue pouvoir rarement rendre visite de sa mère, il maintient régulièrement le contact par téléphone. Ainsi parmi les choses qui le rendent fier et admiratif, il confie : « C’est d’abord sa force. Elle est battante, une personne que je n’ai jamais vu déprimer et qui a toujours su tenir tête dans l’adversité. Une chose qui m’a permis aussi de forger mon caractère. De plus, je retiens aussi sa grande tendresse maternelle qui est le propre des mères. Elle a toujours été un pilier dans notre famille ».
Nicolas Ritter : « Papa, maman, je vous aime »
« Le penseur et scientifique Karl Gustav Jung disait « Rien n’influence plus un individu que son environnement psychologique et particulièrement, dans le cas des enfants, la vie que leurs parents auraient souhaitée avoir »
Ils se sont rencontrés en République Centrafricaine alors que tous les deux avaient quitté leurs cocons familiaux pour se mettre au service des autres. Pas étonnant donc qu’à l’annonce de ma séropositivité en 1994, ils ont été là, sans conditions, dans l’amour et le soutien le plus total afin que je surmonte cette épreuve.
Puis quand je leur ai annoncé en 1996 mon désir de monter une association de lutte contre le sida (PILS) afin de soutenir celles et ceux qui ont moins de chance que moi et de contribuer à ce que moins de personnes sont contaminées et que les personnes vivant avec le VIH puissent avoir des soins, ils ont immédiatement adhéré à ce projet. Sans eux, je ne serai pas qui je suis et je n’aurais jamais pu avancer comme je l’ai fait. Papa, maman, je vous aime. »