Valises à Rs 113,8 M : La FCC transmet 4 demandes de Mutual Legal Assistance

Les États concernés sont, entre autres, l’Inde, la Suisse et le Royaume-Uni, au sujet de la confirmation de l’identité des propriétaires des Rolex/Cartier dans les valises

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L’ex-PM, Pravind Jugnauth, toujours dans le déni sur ses relations avec Josian Laval Deelawon, l’homme aux trois valises au Luggage Tracker

L’enquête de la Financial Crimes Commission (FCC) portant sur l’opération Maradiva, Lakaz Mama Connection, avec trois valises et un sac contenant Rs 113,8 millions ainsi que des coupures libellées en roupies et devises étrangères, a atteint une phase critique. En effet, des recoupements d’informations effectués par Le-Mauricien de sources concordantes affirment que les limiers de la Financial Crimes Commission sont actuellement dans l’attente des réponses à des demandes de Mutual Legal Assistance d’États, susceptibles de révéler les dessous de cette sinistre affaire de devises et de documents compromettants pour l’entourage de l’ancien Premier ministre, Pravind Jugnauth. D’autre part, ce dernier était, hier à sa quatrième convocation, depuis son arrestation et inculpation le 15 février dernier, au QG de la Financial Crimes Commission pour les besoins d’interrogatoire Under Warning au sujet de ses relations avec l’homme d’affaires de Grand-Baie, Josian Laval Deelawon.
Les informations ayant transpiré des milieux proches de l’enquête indiquent que quatre demandes formelles de Mutual Legal Assistance ont été logées auprès des Law Enforcement Agencies à l’étranger pour des compléments de détails. Les pays concernés sont l’Inde, la Suisse et le Royaume-Uni. Ces sollicitations visent à confirmer Beyond Reasonable Doubt l’identité des propriétaires des objets de valeur, saisis dans les trois valises lors de la descente des lieux pour la Saint-Valentin chez le dénommé Deelawon.
En effet, les sept montres de valeur des marques Cartier et Rolex dans les valises constituent une piste incontestable en vue de démasquer les cerveaux derrière cette tentative de Defalke Valiz avec ces devises de Rs 113,8 millions. Dans un premier temps, les responsables de l’enquête de la Financial Crimes Commission avaient approché les fabricants de ces montres de prestigieuses marques pour des indications disponibles dans leurs registres de vente.
Pour les besoins des procédures d’enquête et pour que ces preuves soient Admissible lors de tout éventuel procès sous les dispositions de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act, le recours à la Mutual Legal Assistance des Legal Enforcement Agencies compétentes s’impose.
Un autre facteur déterminant dans cette enquête sur l’opération Maradiva Lakaz Mama concerne l’identité de la personne, détenant le Remote Control du Luggage Tracker, dont était dotée la valise recelant les Rs 113,8 millions. Les conclusions de cette Forensic Probe, confiée à une agence spécialisée et au-dessus de tout soupçon, devraient permettre à la Financial Crimes Commission de réorienter l’enquête vers la piste des coupables de manière irrémédiable.
Entre-temps, l’ex-Premier ministre et leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM) poursuit son abonnement de rendez-vous au Réduit Triangle. Hier, il a fait face à une quatrième séance d’interrogatoire Under Warning dans le sillage de l’enquête sur la saisie de Rs 11,8 millions. La Financial Crimes Commission s’est intéressée à ses relations avec l’homme d’affaires et suspect dans cette affaire de Money Laundering, Josian Laval Deelawon.
Dès le début de cette opération, le dénommé Deelawon avait affirmé que l’argent en question appartient au leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM). Mais comme il a été le cas depuis le début, Pravind Jugnauth est toujours dans le déni à ce sujet. Il conteste toujours cette version des faits et il a été confronté à certains éléments dont ses contacts avec Josian Deelawon et leur rencontre à l’hôtel Maradiva en novembre de l’année dernière. C’est à cette occasion que le plan de se débarrasser temporairement de ces trois valises à valises avant le départ de la famille Jugnauth en tournée en Europe après la cuisante défaite électorale du 11 novembre, avait été élaboré dans les moindres détails.
Pravind Jugnauth a une nouvelle fois nié ces affirmations et avance que l’argent ne lui appartient pas. Néanmoins, les enquêteurs sont en possession des communications entre lui et Josian Deelawon. Mais le principal suspect politique aux yeux de la Financial Crimes Commission dit ne pas se rappeler le sujet de conversation, mais maintient qu’ils n’ont jamais parlé de l’argent.
Au sujet de ses contacts avec Devianee Ramchurn, membre en vue du MSM et siégeant alors en tant que membre en vue du conseil municipal de Vacoas/Phoenix, Pravind Jugnauth confirme qu’il lui avait parlé. Mais il a précisé que c’était au sujet de la politique et son mandat de conseiller à la mairie. Il nie lui avoir demandé d’assurer le transfert d’une valise chez Josian Deelawon dans le Nord. Pravind Jugnauth est reparti après une séance d’interrogatoire qui a duré presque trois heures. Me Raouf Gulbul, qui assure la défense du leader du MSM, ignore s’il y aura une autre séance d’interrogatoire pour son client ou si le leader du MSM a déjà complété sa version. « Cela dépend des enquêteurs et mon client reste à leur disposition s’ils ont besoin de lui », fait-il comprendre. Par ailleurs, il y a des discussions au plus haut niveau au sein de la Financial Crimes Commission pour établir s’il y a lieu de mener un autre volet de l’enquête sur les avoirs de l’ex-PM. Aucune décision n’a été arrêtée à ce stade alors qu’un Money Trail avait été cité pour essayer de retracer la provenance et la source des devises faisant partie des Rs 113,8 millions. Sauf que cette démarche risque de prendre beaucoup de temps à cause des demandes d’informations à des agences sur le plan international.

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