Cri de cœur : un septuagénaire humilié au comptoir de MT

Herwin Adolphe, un retraité âgé de 76 ans, qui n’a jamais appris à lire et à écrire, s’est senti dénigré dans sa dignité au comptoir de Mauritius Telecom la semaine dernière. Il voulait tout simplement se procurer un bouquet de chaînes de télévision satellitaire. Cet habitant de Canal Dayot, qui a subi une importante intervention chirurgicale cardiaque, s’est présenté au guichet de MT, à Port-Louis, en vue de souscrire à un abonnement.

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Il dit avoir subi une humiliation vu qu’il est analphasbète. Sur place, des préposés présents utilisaient des mots que le septuagénaire ne parvenait pas à comprendre, ne connaissant rien à l’informatique. Des employés lui disaient qu’il lui fallait impérativement une connexion ADSL et une adresse mail dans le contexte d’un abonnement. Herwin Adolphe ne comprenait rien à ces termes alors que des officiers étaient indifférents au fait qu’un citoyen puisse ignorer cela. Bouleversé, il a quitté Telecom Tower sur-le-champ avec ses billets de banque en poche sans obtenir aucun abonnement.

Après une deuxième tentative le lendemain dans l’espoir de rencontrer un bon samaritain qui puisse comprendre sa situation, il est tombé encore une fois sur la même personne qui lui a réclamé, cette fois-ci, son adresse mail. Très embarrassé, Herwin Adolphe lui a demandé : « Ki ete sa?»

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C’est après une infinie patience et de grandes difficultés que le septuagénaire a remplir son dossier d’application. Il souhaite que MT crée une cellule spéciale, où en toute discrétion, des employés peuvent aider les clients qui ne savent ni lire, ni écrire.

Sans compter que ce sont surtout les retraités qui regardent la télé pendant la journée et qu’ils peuvent représenter une importante clientèle pour les chaînes satellitaires.

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Herwin Adolphe se confiait ainsi à Le-Mauricien : « Si enn dimounn pa konn lir ek ekrir, eski li pa ena drwa ena enn senn sateliter dan so lakaz ? ». Le retraité, un amateur du ballon rond, était contraint d’être accompagné par un voisin, muni d’une mail adresse. Il conclut avec une pointe d’ironie : « Li malere ek ou kas ou pas mizer… »

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