GSEA | Budget 2025-26 : Une réforme de la PSC réclamée pour assurer davantage de transparence

Dans son mémoire envoyé au ministre des Finances dans le cadre de la préparation du budget 2025-26, la Government Services Employees Association (GSEA) suggère une réforme de la Public Services Commission (PSC) pour qu’il y ait « plus de transparence dans les recrutements et pour assurer la méritocratie ». Le syndicat a élaboré une vingtaine de demandes touchant les différents secteurs, dont la mise en œuvre de la section 9 de la National Minimum Wage Consultative Council Act concernant l’ajustement salarial.

- Publicité -

S’appuyant sur le constat que certains fonctionnaires ne parviennent pas à répondre aux exigences des postes pour lesquels ils sont recrutés, la GSEA demande qu’il y ait une enquête approfondie sur les sélectionnés, leurs expériences, comportement et performance pour de meilleurs résultats. D’après elle, l’enregistrement vidéo des entretiens dans le cadre d’une sélection interne ou d’un exercice de promotion ne suffit pas. Cette association estime que d’autres initiatives doivent être prises pour que la PSC devienne « accountable and transparent » et qu’elle puisse s’assurer que « la méritocratie, la compétence ainsi qu’une expérience pratique pertinente soient prises en considération dans le cadre d’un exercice de recrutement. »

Par ailleurs, la GSEA réclame que le Public Bodies Appeal Tribunal (PBAT) ait davantage de pouvoir et de ressources pour qu’il fonctionne de manière plus efficace et efficiente.  Le syndicat en appelle au gouvernement pour que la somme nécessaire quant au paiement des ajustements du salaire minimum selon la section 9 de la National Minimum Wage Consultative Council Act, recommandée par le Pay Research Bureau (PRB), soit budgétée lors du prochain exercice budgétaire.

- Publicité -

La GSEA estime que le secteur public fait face à un manque accru de personnel parmi les Minor Grades, comme le personnel non-enseignant dans les établissements scolaires, le personnel paramédical et technique dans différents ministères et départements gouvernementaux. Cette instance préconise ainsi le recrutement et propose la création d’un poste de Training Officer au sein de chaque ministère ou département.

Par ailleurs, quant à la pension payée aux fonctionnaires reconnus coupables devant un tribunal, il demande que leurs pensions soient calculées sur 30 mois de salaire au lieu de 25 comme c’est le cas actuellement avec pour conséquence qu’ils sont triplement pénalisés. Il demande ainsi un amendement de la Pension Act. Le syndicat met en exergue une exemption d’impôt sur le remboursement des congés maladie et les congés annuels et souhaite que les « négociations collectives soient une réalité « as far as conditions of service of Public officers are concerned. »

- Advertisement -

Audit

Au regard du gaspillage de fonds relevé par le rapport de l’audit annuellement, la GSEA propose la mise en place d’un comité au sein du ministère des Finances avec des représentants d’autres ministères et des syndicats pour travailler sur une série de recommandations. Dans ce même ordre d’idées, le syndicat estime qu’il faudrait trouver une solution concernant le gaspillage de fonds public « dans les transports en commun, étant donné que la majorité des personnes âgées ne voyagent pas par le bus et que le gouvernement en dépense énormément ».

Société

La GSEA souhaite que la loi concernant la protection des consommateurs soit revue afin que les Consumer Affairs Officers (CAO) soient mieux équipés et qu’ils aient plus de pouvoir pour mettre à exécution la loi et ainsi assurer la protection des consommateurs de manière plus efficace. Aussi, le syndicat estime qu’il y a un manque accru de CAO sur le terrain pour couvrir toute l’île. Surtout à un moment où les prix ont pris l’ascenseur causant une baisse dans le pouvoir d’achat des Mauriciens. Une situation qui affecte davantage la classe moyenne et ceux qui sont au bas de l’échelle.

Le syndicat pointe du doigt la hausse de prix des commodités qui proviennent d’anciens stocks que ce soit chez les importateurs, les supermarchés ou les pharmacies. « In difficult times, the burden has to be shared instead of being borne by consumers only », écrit-il. Toujours au niveau de la consommation, la GSEA déplore la qualité des produits frais, notamment des légumes disponibles à un prix élevé. L’instance syndicale estime que les facilités offertes aux planteurs doivent bénéficier aux consommateurs également. Soulignant le développement foncier notamment les Smart Cities ayant lieu sur des terrains agricoles convertis, elle avance qu’il faudrait une meilleure gestion. « All the extension services of the ministry of Agro Industry and Food security should be reopened », avance le document.

D’autre part, la GSEA propose la tenue des assises du social, qui prendraient en considération les expériences, point de vue et recommandations de tous, pour aborder les fléaux – violence, harcèlement, drogue, vol, corruption – auxquels fait face la société de manière plus globale en lien avec les objectifs du millénaire des Nations Unies.

Travailleurs étrangers

Pour ce qui est des travailleurs étrangers, la GSEA demande une étude sur leurs situations arguant qu’il y a certains, dont des étudiants étrangers, qui sont engagés dans des activités illégales et dans d’autres cas, « ils sont abusés par leurs employeurs » : « It is important to have checks and balances on the inflow of foreigners in the country for many reasons ». Aussi, la GSEA estime qu’il ne faut en aucun cas que les employés étrangers viennent remplacer la main-d’œuvre locale.

L’environnement

L’environnement, l’énergie renouvelable et le changement climatique demeurent selon la GSEA, un problème majeur pour un petit état insulaire comme Maurice. Ainsi, pour mitiger leurs effets, elle propose que le gouvernement vienne de l’avant avec des initiatives qui permettraient aux foyers de produire leurs propres énergies renouvelables réduisant ainsi leur dépendance à l’énergie fossile. Il est aussi question de la subvention des panneaux solaires et des équipements de récolte d’eau de pluie ainsi que de la distribution des poubelles de compostage à chaque foyer. Le tri sélectif est de mise également.

Syndicat

Une requête est faite au ministre des Finances, Navin Ramgoolam, pour que les syndicats puissent bénéficier d’une exemption de taxe sur les matériaux de construction destinés à la construction ou à la rénovation de leurs bureaux, sur la mise en place des centres récréatifs ou de centres de formation à leur intention, ainsi que sur l’achat de meubles, d’ordinateurs et d’équipement audiovisuel, tous les cinq ans.

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques