Secteur de l’eau : une lueur d’espoir

  • Le niveau des réservoirs passe de 47% à 54%
    en l’espace de 10 jours
  • Des travaux tous azimuts en cours pour l’exploitation de nouvelles nappes phréatiques
  •   Un plan Marshall en préparation pour faire face à la prochaine saison

Les averses qui ont arrosé le pays ces dix derniers jours ont été bénéfiques aux réservoirs, avec une hausse de 8% du taux de remplissage global entre le 31 mars et le 11 avril, soit de 47% à 54%. À pareille époque l’année dernière, le niveau d’eau était nettement supérieur, soit à 93%. Le Water Resource Monitoring Committee (WRMC), sous la férule du ministre de l’Énergie et des Services publics, Patrick Assirvaden, aurait voulu passer à autre chose, mais il continue à jouer la carte de la prudence et pour parer à toute éventualité, des travaux de forages tous azimuts sont en cours dans diverses régions, comme à Mapou et Bois-Mangue, localité à côté du village de Plaine des Papayes, dans l’optique d’explorer et d’exploiter de nouvelle nappes phréatiques.     

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À en croire les dernières estimations de la Water Ressources Unit (WRU), le niveau d’eau de Mare-aux-Vacoas, qui était à 38,8% le 31 mars, est passé à 42,2%, alors que la situation s’est nettement améliorée en ce qui concerne la Nicolière qui passe de 71,9% à 90,2% durant la même période. Pour autant, la Central Water Authority (CWA) n’est pas encline à ouvrir un peu plus les vannes durant cette période en espérant que les prévisions de la station météorologique de Vacoas se concrétisent, c.à.d que des pluies abondantes viendront s’ajouter, avant l’arrivée de l’hiver, à ce qui est déjà tombé en mars et avril. Sauf qu’avec ces nouvelles données, les habitants du Nord et une partie de la capitale, alimentés en eau par La Nicolière, notent une progression dans les heures de distribution, en dépit de l’instauration d’un régime de contrôle.

Les travaux de forage en cours dans les districts de Pamplemousses et Rivière-du-Rempart visant à améliorer la distribution d’eau dans des régions frappées de plein fouet par la crise hydrique, ne seraient pas étrangers à cette « lueur d’espoir. » À Riche-Terre, un nouveau forage de la CWA est entré en opération en février dernier pour desservir la région de Baie-du-Tombeau. Durant le même mois, un forage de 90 mètres de profondeur à Fond-du-Sac, révélant une importante source d’eau souterraine à 41 mètres, avec une capacité de pompage quotidienne de 2,500 mètres cubes (m3). Deux tanks de 9,000 litres d’eau chacun, alimentés par des camions-citernes, ont été installés à la NHDC de Calebasses pour fournir de l’eau gratuitement aux habitants.

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Après Fond-du-Sac, deux nouveaux sites ont été identifiés à Mapou et à Bois-Mangue. Ces réserves souterraines pourront alimenter la région en eau potable, une fois traitées. Le directeur de la Water Ressources Commission (WRC), Lomush Juggoo, a soutenu qu’ « après des travaux de forage à Bois-Mangue, le Dry Season Pumping Test démarrera maintenant pour connaître le volume d’eau susceptible d’alimenter les deux réservoirs de 1,500 m3. Lesdits réservoirs peuvent alimenter 1,500 familles dans la région. »

« Rs 2,9 milliards pour le Pipe Replacement Program »

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Dans l’est de l’île, des mesures concrètes ont aussi été implémentées, comme à Constance, où deux forages sont déjà en service pour desservir les habitants de cet endroit. Jaykishan Sham, Senior Technical Officer, a expliqué que les travaux de forage à cet endroit ont été bouclés : « Le premier est opérationnel depuis décembre dernier. Ce nouveau pourra produire 3,600 m3 d’eau par jour pour alimenter environ 36,000 foyers. Ce projet fait partie de notre Contingency Plan. Je dois dire aussi qu’il y a trois qui sont opérationnels dans la région, avec une capacité de 5,000 m3 d’eau par jour. » La mise en service d’un Containerized Pressure Filter d’une capacité de 2,000 m³ par jour, dans la région de Canot, le 21 mars, a aussi été enclenchée.

Patrick Assirvaden a souligné que ces projets de forage s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à diversifier les sources d’approvisionnement en eau et à réduire la dépendance aux précipitations. « Avec le changement climatique et une demande croissante, des solutions durables doivent être mises en place pour garantir une gestion efficace de cette ressource vitale. À ce jour, une dizaine de boreholes ont été identifiés à travers le pays. Il est important de faire ressortir que les travaux de forage coûtent cher et nous allons demander des fonds appropriés dans le prochain budget. D’autres projets similaires sont en cours d’étude pour répondre aux besoins des régions les plus touchées par la sécheresse. J’annonce la présentation d’un plan Marshall dans ce sens », dit-il.

En ce qui concerne la réparation des fuites d’eau sur le réseau, le ministre fait ressortir qu’une équipe dédiée travaille d’arrache-pied pour trouver des solutions pérennes à ce fléau : « Nous avons obtenu Rs 2,9 milliards du gouvernement indien pour le Pipe Replacement Program. Nous allons tout faire dans la transparence. »

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