L’ex-CEO Bissessur exerce son droit au silence face aux Damning Pieces of Evidence lors de la confrontation à des mails sur le processus d’évaluation
Le choix d’Elevante Property Services Ltd attend des éclaircissements avec le prochain rendez-vous de Jhamille Couveline au QG de la FCC
La nouvelle séance d’interrogatoire Under Warning de l’ancien Chief Executive Officer de la Mauritius Investment Corporation Limited, Jitendra Bissessur, a buté, hier, sur deux points essentiels. C’est ce qui découle des recoupements d’informations effectués par Le-Mauricine de sources concordantes en fin de soirée. Le principal concerné reste toujours en détention provisoire jusqu’à jeudi où il devra comparaître en Cour de Port-Louis vu que la Bail Motion, présentée en nom, avait été rejetée vendredi en fin de journée. À ce stade de l’enquête, les limiers de la Financial Crimes Commission n’ont pas pour autant avancé avec le suspect, qui a exercé son droit constitutionnel au silence face à des Damning Pieces of Evidence dans ce dossier relevant d’un pacte de corruption et de blanchiment de fonds.
Ainsi, confronté à des éléments par rapport au montant du deal, qui est passé de Rs 2,1 milliards à Rs 2,4 milliards, Jitendra Bissessur a évité de dire le moindre mot, de peur de se retrouver dans une position de Self-Incrimination. D’autre part, les interrogations de la Financial Crimes Commission au sujet du choix de la Mauritius Investment Corporation Limited de libeller ce deal en devises étrangères, soit en euros (48 millions) au lieu de roupie, sont restées sans réponse. Le dénommé Bissessur s’est gardé d’éclairer la lanterne des enquêteurs.
À part ces deux aspects de la séance d’interrogatoire d’hier, l’ancien Chief Executive Officer de la Mauritius Investment Corporation Limited a été confronté à une série d’échanges de mails que les enquêteurs ont Retrieved dans le réseau de fichiers informatiques des locaux de cette filiale de la Banque de Maurice au Caudan la semaine dernière.
Ces correspondances portent sur les exercices d’évaluation menés par Elevante Property Services Ltd et le rapport antidaté à janvier 2024 alors que l’exercice avait été entrepris en mai de cette année. Comme depuis le début de son interrogatoire la semaine dernière, Jitendra Bissessur a gardé le silence lors de cet interrogatoire. La Financial Services Commission n’a pu savoir les raisons du choix d’Elevante Property Services Ltd par la Mauritius Investment Corporation Limited pour procéder à l’EastCoast Hotel Investment Ltd dans le cadre de ces tractations à rebondissements.
Les enquêteurs ne sont pas plus avancés sur cet aspect pour le moment de par la position adoptée par l’ex-CEO de la MIC. De son côté, Jhamille Couveline, Head of Valuation d’Elevante Property Services Ltd, sera de nouveau entendu par au QG de la Financial Crimes Commission prochainement.
Par ailleurs, l’ancienne Company Secretary de la filiale de la Banque de Maurice, Diya Namrata Sewraz, a logé une déposition à la FCC hier après où elle accuse Louis Rivalland d’avoir fourni des informations erronées en public concernant la falsification des Minutes of Proceedings.
Elle a maintenu le chiffre de 48 millions d’euros qui a été évoqué lors de la réunion du Board de la MIC pour l’acquisition de 70 % d’actions de l’EastCoast Ltd en février 2024 et non pas Rs 2,1 milliards. Et que le chiffre de Rs 2,4 milliards enregistré dans le DiliTrust, Software de la Mauritius Investment Corporation, est correct. Elle a fait comprendre que le montant de 48 millions d’euros a été Unanimously Approved par les membres du Board présents, dont Louis Rivalland.
Entre-temps, elle a comparu au tribunal de Port-Louis le matin où son avocat, Me Ritesh Samputh, a logé une demande pour que l’accusation provisoire qui pèse contre sa cliente soit rayée. Des débats concernant cette motion ont été fixés pour le 21 mai.