CNT : Quand la rigueur vire à l’abus – Le cri d’un parent en colère

Un parent choqué, deux enfants en uniforme, un trajet banal… et pourtant une scène amère dans un bus de la Compagnie nationale de transport (CNT) qui en dit long sur certaines pratiques plus proches de l’arbitraire que du service public.

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Il est aux alentours de 16h35 ce jour-là. Deux garçons rentrent de l’école, comme tant d’autres, prenant le bus d’Albion au départ de Port-Louis pour regagner leur domicile à Petite Rivière. Élèves encore sans leur carte étudiante — un document en cours de traitement par leur établissement —, les enfants sont néanmoins en uniforme et s’acquittent, sans discuter, du tarif étudiant auprès du contrôleur habituel. Tout semble en règle. Jusqu’à l’irruption soudaine de deux « check CNT ».

Ceux-ci montent, jettent à peine un regard aux enfants, et exigent immédiatement un paiement supplémentaire de Rs 20 chacun, arguant de l’absence de carte scolaire. Aucune considération pour le fait qu’ils portent encore fièrement leur uniforme. Aucun dialogue. Aucun respect. Juste un ton cassant et une menace implicite : sans argent, les enfants auraient été contraints de descendre du bus, seuls, sur la route.

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« Zot ti pou fer mo zanfan desann si pa ti ena cash lor li », fulmine le parent dans un message adressé à la rédaction. « Zot pa konn koz avek dimounn, ni avek kontroler ki ti pe fer so travay, ni avek bann pasaze. »

Ce qui choque, ce n’est pas seulement l’excès de zèle, mais la manière. Une attitude autoritaire, dominatrice, brutale, qui ne reflète en rien l’image que doit projeter une entreprise de transport public nationale. Car enfin, que cherche-t-on ? Éduquer ou humilier ? Appliquer la règle ou faire du chiffre sur le dos d’enfants ?
Et l’on pose ici une question simple, mais essentielle : un élève en uniforme scolaire, clairement identifiable, doit-il être traité comme un fraudeur ? Où est passée la logique humaine dans le service public ?

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Le parent appelle à la raison, à la formation, à l’humanité : « Si zot pa konn koz avek dimounn, al pran enn training. Pa vinn azir mal avek zanfan lepep. » Un cri du cœur qui mérite écho et réflexion.

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