Opération Savat Dodo – Louis Rivalland :  » Un procès verbal du MIC Board sur Apavou falsifié » 

À sa sortie du QG de la Financial Crimes Commission, hier soir, Louis Rivalland, faisant partie du Board de la Mauritius Investment Corporation Limited, a indiqué qu’à aucun moment le Board de la MIC n’a approuvé l’achat de Ambre Hotel pour la valeur de 48 millions d’euros. Il affirme que le Board de la MIC avait plutôt confirmé toutes les recommandations et conditions mises en place par le Management et l’Investment Committee. Il maintient qu’ » à aucun moment, la transaction de l’hôtel ne devrait dépasser Rs 3 milliards pour 100% de rachat ou Rs 2,1 milliards pour 70% d’actions. »

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Louis Rivalland avance qu’au moins un procès-verbal du Board semble avoir été falsifié et les informations y figurant dessus ne reflètent pas les discussions qui se sont déroulées concernant les dessous du Apavou Deal. Il a été autorisé à partir des locaux de la FCC après neuf heures d’interrogatoire Under Warning.

Jean Michel Louis Rivalland est le dernier directeur de la Mauritius Investment Corporation (MIC) à être interrogé Under Warning par la Financial Crimes Commission (FCC) hier dans le cadre de l’enquête sur l’Apavou deal. Il a expliqué qu’il a été nommé sur le board le 2 juin 2020 comme Independent Non-Executive Director. Les autres directeurs indépendants étaient Mohamed Swadicq Nuthay, Neemalen Gopal et Swaminathan Ragen. De ce groupe, seul Louis Rivalland ne faisait pas partie de l’Audit and Risk Committee, qui avait pour tâche d’examiner les aspects financiers au sein de la MIC. Assisté de Me Rishi Pursem, le Group Chief Executive de Swan Ltd a indiqué aux enquêteurs qu’il était membre du Corporate Governance Committee, conseillant au Board de la MIC sur les principes du National Code of Corporate Governance.

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Ainsi, il a énuméré ses tâches au sein de la MIC comme s’assurer de la diversité du Board et des employés au sein de la MIC, proposer des changements si nécessaires et veiller à l’indépendance du board vis-à-vis du Management, entre autres.

Il a aussi fourni des informations concernant l’achat d’actions au sein de East Coast Hotel Investment Ltd, alors propriétaire de l’hôtel Apavou. C’est le 7 juin 2024 que la MIC a acquis 1 596 actions, représentant une part de 70% au coût de 48 millions d’euros (Rs 2,4 milliards). Par la suite, la MIC a vendu 21 % d’actions au groupe Sun qui détenait déjà 30%. Ce dernier est devenu l’actionnaire majoritaire à 51 % ; le processus se déroulant avec l’implication de Verde Frontier Solution Ltd et les allégations de détournement d’environ Rs 400 millions.

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La FCC estime que la responsabilité du Board of Directors de la MIC est engagée, dont celle de Louis Rivalland. Car sans le feu vert des directeurs, la vente d’actions au groupe Sun n’aurait pas eu lieu. D’où un interrogatoire Under Warning des membres du board de la MIC au Réduit Triangle cette semaine. Même s’ils n’ont pas été inquiétés à ce stade, la FCC compte les convoquer à nouveau prochainement. Entre-temps, le bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) sera consulté sur certains aspects de l’enquête en cours.

Outre les directeurs, la FCC s’intéresse aussi à Jitendra Bissessur, ex Chief Executive Officer (CEO) de la MIC et des explications sont attendues de sa part sur le déroulement du Apavou deal. Car c’est son rôle d’autoriser le transfert d’argent pour tout projet approuvé par la MIC.

 

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