Environnement : Défaillances dans la gestion du sac en plastique

Le rapport de l’Audit note que si le ministère de l’Environnement a pris des initiatives pour lutter contre la pollution plastique pour un pays sans plastique, plusieurs défis ont dû être relevés pour atteindre les objectifs généraux. Avec pour résultat constaté que les Revised Environment Protection Regulations n’ont pas encore été finalisées.

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En novembre 2022, le ministère de l’Environnement a proposé 15 modifications visant à encourager l’utilisation de produits biodégradables dans le cadre de la protection de l’environnement (contrôle de l’utilisation de produits en plastique) et 23 amendements en vertu de la loi sur l’environnement. S’agissant des Protection (Banning of Plastic Bags) Regulations 2020, à septembre 2024, soit après plus de 22 mois, 13 modifications relatives à la protection de l’environnement (contrôle des produits en plastique à usage unique); 17 amendements au niveau de l’interdiction des sacs en plastique étaient encore au stade de discussion depuis plus de 17 mois.
Parmi les causes relevées par le rapport : une implication insuffisante d’une expertise juridique dans la rédaction de la révision des lois. La Plastic Management Division assure l’application des dispositions existantes par le biais de Crackdown Operations menées conjointement par la police de l’Environnement et les inspecteurs de la Santé dans les marchés/foires, les supermarchés et les locaux des fabricants une fois par mois. Au cours de l’exercice 2023-24, 138 visites ont ainsi été effectuées. La Crackdown Team a infligé 88 contraventions aux contrevenants pour avoir vendu des sacs en plastique non biodégradables.

Toutefois, note le rapport, les opérations menées ont été insuffisantes par rapport au nombre total de marchés/foires, de supermarchés et de locaux industriels opérant sur l’île. Par conséquent, il y avait un risque élevé de cas de non-conformité.

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La Plastic Management Division ne disposait en outre pas d’un plan annuel adéquat pour appliquer efficacement les lois. Par ailleurs, s’agissant de produits en plastique importés saisis mais non encore détruits, en juin 2024, 250 mètres cubes de produits en plastique interdits importés se trouvaient à l’entrepôt des douanes, et ce, depuis janvier 2021. À août 2024, 67 déclarations n’avaient pas encore été enregistrées par la police de l’Environnement sur les 102 produits saisis.

Risques environnementaux

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Alors que Maurice est particulièrement vulnérable aux impacts du changement climatique, notamment aux catastrophes naturelles telles que les cyclones, l’érosion côtière, les pluies torrentielles, inondations et crues soudaines, le rapport note que le plan national d’adaptation n’a pas été finalisé. Le processus pour concevoir un plan national d’adaptation a débuté en 2017.

L’objectif global est de renforcer la capacité requise pour analyser l’impact des changements climatiques et évaluer les risques liés aux changements climatiques, et de recueillir des informations sur les investissements disponibles pour les secteurs vulnérables, tels que les zones côtières, les infrastructures, les zones très sujettes aux inondations et les pêches.
En février 2022, l’aide du Programme des Nations Unies pour le Développement a demandé à réécrire la Concept Note en vue de l’obtention de USD 2,5 millions des États-Unis du Green Climate Fund.

Au 30 septembre 2024, le Plan national d’adaptation n’avait pas été finalisé après près de sept ans. La cause rapportée par le rapport : le ministère du Changement climatique a eu de la difficulté à trouver un Delivery Partner pour la rédaction du Plan national d’adaptation.

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