Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, plaide pour une évaluation indépendante du projet Safe City, afin de recentrer son objectif sur la sécurité des Mauriciens et l’élucidation rapide des crimes, et non sur la surveillance des citoyens. Précision apportée lors des travaux parlementaires de ce mardi 18 mars.
Il n’a pas manqué de faire état d’un usage détourné des caméras de l’ancien régime, notamment pour surveiller des opposants politiques et espionner des citoyens.
Selon le Premier ministre, plusieurs affaires criminelles ont mis en lumière des défaillances du système. Des caméras de surveillance, censées aider à résoudre certaines affaires, se sont révélées inopérantes à des endroits stratégiques. L’affaire Kistnen illustre ces dysfonctionnements, rapporte-t-il.
Revenant sur ce projet, il revient avec des chiffres et précise que, le 19 décembre 2017, un contrat d’une valeur de 466 millions de dollars américains, soit environ Rs 21 milliards, a été signé entre la Mauritius Police Force et Mauritius Telecom pour la mise en place du projet Safe City. Ce système, basé sur un contrat de 20 ans, est entré en service le 19 août 2019.
Le projet repose sur plusieurs infrastructures :
- 4 000 caméras de surveillance intelligentes,
- 300 caméras de surveillance du trafic,
- 9 centres de commande et de contrôle,
- un système de gestion des interventions d’urgence,
- un système de communication radio.
Le entreprises concernees :
- Huawei Technologies (Mauritius) Co. Ltd,
- Teleconvergence Infosystems Mauritius Ltd,
- Rod Oto Ltd,
- Powersure Ltd,
- MEP Engineering Ltd.