Réponse d’un parano à J-P Lenoir.

Roger E. Noyau

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M.Lenoir,

Votre article « Au secours, Docteur Folamour revient… » a retenu mon attention. J’admire votre prose et certaines tournures m’ont bien fait sourire. Merci pour votre regard et votre opinion sans détour.

Je ne suis pas fanatique de la politique macronienne et ne suis pas non-plus un grand admirateur de M. Trump. Mais il me semble que, plutôt qu’enfoncer le président français dans un procès d’intention, il faudrait s’attarder un peu plus longuement sur la notion de paranoïa. C’est ce que votre opinion m’a suggéré en creux.

Je n’ai pas suffisamment de culture pour oser l’exercice de style et comparer la paranoïa de Folamour et l’ « excès de prudence » européenne. Je ne suis pas historien et je me risquerais à l’anathème d’un anachronisme – la situation actuelle n’en a guère besoin !

Mais laissez-moi très brièvement m’interroger avec vous : ne serait-on pas davantage fou que paranoïaque, en négligeant une puissance russe dont l’armée n’a cessé de croître depuis plus de dix ans ? Puissance russe, dont on n’a cessé de dire qu’elle finirait bien par s’essouffler ?

C’est que l’essoufflement a tendance à durer, et que toute personne de bon sens, qui plus est Président, même Folamour, ne saurait que se réfugier sous le parapluie d’une bonne… assurance ? Oui, M. Lenoir, vous posez une question redoutable : où tirer la ligne entre « bon sens », « prudence », « assurance » et « paranoïa » ?

Pour ma part, je préfère ce Macron, un peu Folamour, au capitaine du Titanic du Cameron. Non, tout ne va pas bien, Mme la Marquise. Mais je ne suis qu’un parano !

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