Le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, a commencé par féliciter le nouveau commissaire de police, Ravine Sooroojebally, arguant que son prédécesseur « a été une honte », alors que le nouveau titulaire « ne flanchera jamais » et que, grâce à lui, la police a retrouvé ses lettres de noblesse. Il s’est aussi réjoui que le DPP soit désormais « en pleine possession de ses pouvoirs » et annonce que le gouvernement éliminera la corruption et « cassera les reins aux trafiquants de drogue – contrairement au bla bla du MSM – et non aux malheureux consommateurs de drogue que nous allons aider ». Selon lui, « l’histoire retiendra ce que le MSM a fait en matière de drogue dans ce pays ».
Paul Bérenger a fait comprendre que si des mesures annoncées dans le programme « feront du mal à la population, nous n’irons pas de l’avant, et si c’est le cas, nous allons expliquer, et pareillement si y a des choses que nous avons omis, nous les ajouterons et nous expliquerons pourquoi. »
Face à certaines critiques, le Premier ministre adjoint fait appel à la compréhension de tout un chacun. « Nous avons beaucoup fait en trois mois, mais il reste tout à faire, et ni moi, ni le Premier ministre n’avons l’intention de perdre du temps. Je fais un appel à la responsabilité de tout un chacun. Comprenez que ce n’est pas possible de tout faire tout de suite, surtout quand un pays a été autant détraqué, comme le MSM l’a fait. Nous avons montré notre détermination à réaliser ce programme. Nous avons cinq ans pour réaliser ce programme et donnez du temps .»
Il a indiqué que le gouvernement compte mettre sur pied un National Economic and Social Council, d’autant que Maurice a beaucoup à apprendre de certains pays. Le NESC regroupera les forces vives, les Ong, les syndicats et le secteur privé, dit-il. Il a cité l’exemple de la Jamaïque, qui a voté une Fiscal Responsibility Act et même mis sur pied une Fiscal Responsibility Commission.
Le leader des Mauves soutient: « ce qui ne coûte pas cher, nous allons le faire, tout ce qui dépend de la volonté politique, mais nous n’avons pas de sous, car le MSM a fini le pays. On est passé très près du Downgrading de Moody’s et le danger est toujours là. » Il a salué le courage du Premier ministre d’avoir assumé la responsabilité des Finances, « car des décisions difficiles devront être prises, et il en a le courage ».
« C’est un moment difficile. Le prochain budget qui vient ce ne sera pas le budget de Navin Ramgoolam, ce sera notre budget à tous. Il y aura des efforts et des sacrifices à faire. Ce sera un effort partagé par nous tous. Nous devons tous aider le Premier ministre à faire face à cette situation difficile, car le Downgrading nous pend toujours au nez. Donc, le prochain budget sera crucial », prévient-il.
Paul Bérenger maintient que « l’économie a ses exigences », demandant à la population de comprendre « que nous n’avons pas d’argent à dépenser à tour de bras pour approfondir encore le déficit budgétaire, car le MSM à hypothéqué l’avenir des jeunes juste pour fer labouss dou ». Il demande de fait à la population de faire confiance au gouvernement, « qui va redresser et reconstruire le pays », en commençant par l’économie.
Le Premuer ministre adjoint a aussi évoqué des urgences nationales, dont d’électricité. « Depuis 15 ans, je dis que nous n’investissons pas assez dans de nouveaux équipements. On nous a accusés de crier au loup, mais le loup est là ! Prenez l’exemple de l’Afrique du Sud… Pendant combien d’années encore ce pays va-t-il traîner cette crise énergétique ? Malheureusement, il est peut-être déjà trop tard… Nous discutons de certaines possibilités. Mais ça coûte très cher. » Il a également parlé de la crise de l’eau.
Il a par ailleurs salué les efforts de l’Attorney General qui a, en quelques semaines à peine, travaillé sur la nouvelle législation pour aider les victimes de drogues. « Le combat contre la drogue, c’est aussi le rôle de la police. Nous comptons sur le commissaire de police et l’ADSU, qui a été réorganisée et renforcée, pour vraiment casser les reins des barons de la drogue, et de l’autre côté aider les victimes. »
Le leader du MMM a partagé ses inquiétudes sur la pêche au thon dans l’océan Indien, soutenant qu’il faut mettre un terme à la pêche illégale, qui se pratique dans des conditions « inhumaines », sans oublier la surpêche. Il a pointé du doigt les pays développés, qui « ont fini tout le thon » dans leurs eaux et qui viennent pêcher dans l’océan Indien. « Il faut que nous soyons unis dans la région. Il faudra que la diplomatie s’y mette. L’Indian Ocean Tuna Commission ne fonctionne pas, les pays européens immobilisent cette commission. »
Il a conclu en disant qu’après cinq ans de « gabegies, de corruption et d’abus », le peuple « a réglé ses comptes avec cette bande de bandits ». En conclusiin, il dira « Nous devons maintenant nettoyer et reconstruire notre pays. Nous avons le devoir de réussir. Nous voulons d’un pays ressuscité, d’un pays exemplaire, d’un pays solide. Nous avons déjà beaucoup fait, et je demande à la population d’être avec nous et de nous aider dans les cinq prochaines années. Let Mauritius be Mauritius again. »
Paul Bérenger , Deputy Prime Minister : « Nous avons cinq ans pour réaliser ce programme et donnez-nous du temps ! »
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