Hôtellerie : La FTU dénonce la situation au sein de Lux* Grand-Gaube

Le syndicaliste Atma Shanto dénonce la direction pour refus de négocier en dépit de la reconnaissance du syndicat

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La Fédération des Travailleurs Unis (FTU) est montée au créneau pour dénoncer la situation à l’hôtel Lux* Grand-Gaube. Le négociateur syndical, Atma Shanto, dénonce la direction pour refuser de discuter de la révision salariale, alors que le syndicat a un Collective Agreement avec l’hôtel. Il demande au ministère du Travail de faire respecter la loi. Il indique également qu’il y a quelques années, un Strike Ballot avait été organisé dans cet établissement, avec une majorité optant pour une grève.

Atma Shanto plaide pour un changement de mentalité dans le monde du travail. Il dénonce le non-respect des dispositions de la Workers’ Rights Act, dont l’article 114, axé sur la violence au travail, dans certaines entreprises du privé. Il regrette que le ministère du Travail soit comme un « bulldog sans dents » face à toutes ces infractions.
Pour venir à l’hôtel Lux* Grand-Gaube, il dénonce des relations industrielles tendues. Les différentes visites des officiers du ministère du Travail n’ont donné aucun résultat positif, selon lui. Atma Shanto met en exergue que depuis 1996, le syndicat, affilié à la FTU, est reconnu par l’hôtel. D’abord, il s’agissait de Le Grand Gaube Staff Union. Puis, c’est devenu Lux Hotels Staff Union, lorsque l’hôtel a changé de nom.

« Toutefois, ces derniers temps, à chaque fois que le syndicat a fait une demande pour une réunion, afin de discuter des conditions de travail et la révision salariale, il y a eu un refus de la part de la direction », fait ressortir le négociateur.

Il fait également comprendre qu’en 2016, les relations étaient si tendues que la fédération avait organisé un Strike Ballot à l’hôtel pour décider d’une grève : « Malheureusement, même s’il y avait une majorité, le ministère du Travail, à l’époque, avait fait obstacle à la grève. » En 2024, ajoute-t-il, un Notice a été servi à la direction pour ouvrir les négociations vu qu’il y a un Collective Agreement entre l’hôtel et le syndicat, mais la demande a été rejetée.

Il affirme avoir sollicité l’intervention du ministère du Travail à ce sujet, mais que le conseil légal de l’hôtel est venu dire dans la réunion tripartite, que le syndicat n’était pas reconnu. « Si le syndicat n’est pas reconnu, comment se fait-il qu’il y ait eu plusieurs accords collectifs et qu’un Strike Ballot a même été organisé ? » se demande le syndicaliste.
Selon lui, le ministère doit pouvoir exercer son autorité dans ce genre de situation. « Ce n’est pas parce que c’est un grand groupe avec des chiffres d’affaires par milliards qu’il faut se taire. Nous organisons encore des réunions à l’hôtel ; et on ose venir dire que le syndicat n’est pas reconnu. C’est illégal de refuser de négocier avec un syndicat reconnu », dit-il.

Il ajoute que le droit de s’organiser est inscrit dans la Constitution de Maurice et que les négociations sont garanties par les Conventions du Bureau International du Travail : « Maurice est un pays de droit. Les employeurs ne peuvent faire la pluie et le beau temps. Le ministère doit veiller que la législation soit respectée », estime-t-il encore.
Le dernier Collective Agreement remonte à six ans et la révision des salaires n’a pas été prise en compte, précise Atma Shanto. Seules les conditions de travail avaient été abordées. « Malgré tout, il y a eu plusieurs violations par la suite », devait-il conclure.

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