Janvier 2025, le mois le plus sec enregistré depuis 1904 

C’est un record dont on se serait bien passé. Janvier 2025 a été le mois le plus sec enregistré depuis 1904, avec 30% en moins par rapport aux moyennes saisonnières. C’est ce qui ressort des statistiques sans équivoque fournies par les services de la météo. Un bilan qui en dit long sur la crise qui ébranle le pays depuis plusieurs semaines. Avec le changement climatique, l’eau pose problème, que cela soit par son manque ou par son excès. C’est un nouveau cycle, parfois contrarié, auquel on doit s’habituer, bon gré mal gré.

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Du point de vue de la climatologie, la pluviosité moyenne à long terme à Maurice est de 2 010 mm. Les mois les plus humides sont janvier, février et mars, et le plus sec octobre. La pluviosité moyenne en été, de décembre à mai, est de 1 344 mm, ce qui constitue 67% de la moyenne annuelle. Les statistiques démontrent bien qu’il pleut davantage en été, ce qui permet aux réservoirs de se remplir. Sauf que les mesures pluviométriques peuvent présenter des variations d’une année à l’autre, face à différents facteurs, comme c’est le cas pour la saison2024-25.  

« Le dérèglement climatique, comme son nom l’indique, crée des extrêmes, c’est-à-dire des périodes de pluies torrentielles entrecoupées de périodes de sécheresse. À Maurice, la pluviométrie a diminué de 8% depuis 1950, mais tombe de façon localisée et intense. Là où l’eau est froide, il y a moins d’évaporation, ce qui engendre des périodes de sécheresse. Ce phénomène est également présent dans l’océan Indien, avec une partie chaude qui entraîne plus de pluies et une partie froide qui favorise la sécheresse. » C’est le constat dressé par Voilà le constat.

Sunil Dowarkasing, ancien stratégiste de Greenpeace et consultant en développement durable, avance pour sa part que « les autorités concernées savaient déjà que le pays allait être frappé par des sécheresses de grandes envergures. Il y avait une conférence aux Seychelles, où cet item avait été discuté. On savait que pour la première fois depuis 1950, le phénomène La Niña allais durer pendant trois ans. » Il ajoute qu’« à Maurice, il y a une mauvaise gestion de l’eau depuis 2005. 50% de l’eau se perd dans les réseaux. En 2008, un groupe singapourien avait fait un rapport et identifié les fuites, mais jusqu’à présent, on n’a pas appliqué les recommandations complètement. À savoir que 75% de l’eau finit dans la mer. Il faut arrêter la déforestation à proximité des réservoirs. Il faut inculquer aux gens la notion du captage d’eau pour arroser les plantations. Les eaux usées traitées doivent être utilisées pour l’irrigation. »

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