La nébuleuse affaire relative aux conditions du prêt ayant permis à la Grande Loge de Maurice (GLM) de commencer la construction de son temple à Petit Camp, estimé à l’origine à Rs 19 millions, avant d’atteindre les Rs 48 millions, n’a pas fini de faire couler de l’encre. Après s’être taillé une solide réputation aux commandes, le Grand Maître de la Grande Loge, Bruno Dumazel est actuellement en butte à une vague de contestation quand bien même il continue à s’agripper à son fauteuil. Jusqu’à quand ? Ses détracteurs persistent et signent. Ils ont adressé une missive à la Financial Crime Commission (FFC), avec copie au Premier ministre, Navin Ramgoolam, dans laquelle il est demandé à cette institution de « carry out an in-depth enquiry within the various and obscure financial transactions of the GLM ».
Cette plainte s’accompagne d’une série de 39 questions, dont en voici quatre : « Who are the persons who took the decisions to take loan of the order of Rs 48 millions with 4% interest on an annual basis from the French national Mr. Frederick Doulcet ? Who draw the contract loan agreement ? Where are the minutes of meeting where such decisions were taken ? Was the Grand Conseil d’Administration aware of such transaction ? »
D’autres questions concernent des personnalités politiques : « What have been the connection between Frederick Doulcet, Bruno Dumazel, Jean-Francois Chaumière and Maneesh Gobin ? We have been given to understand that there are regular transactions by these above mentioned members on African Continent. Kindly, report the link on the sales of weapons on the said continent. Has Renganaden Padayachy been initiated with the lodge of Sir Robert Farquhar ? Why name & other formalities were not done as every candidate wishing to join freemasonry ? Where was the payment of Mr. Padayachy made ? Can it be proved on the books of records of GLM ? »
Après les démissions à la loge l’Alliance de St Jacques no 2 et de la loge Kilwinning no 23, et d’autres issues des loges Étoile de l’océan Indien no 6 et Magna Carta no 13, il se chuchote que d’autres franc-maçons claqueront la porte ou s’éclipseront sur la pointe des pieds si la lumière n’est pas faite sur cet épineux dossier
Bruno Dumazel est actuellement en butte à une vague de contestation
La Grande Loge de Maurice : un temple, des millions et des zones d’ombre
La construction du temple de la Grande Loge de Maurice (GLM) à Petit Camp devait coûter Rs 19 millions. Aujourd’hui, l’ardoise atteint Rs 48 millions, et les langues se délient. Au cœur de la tourmente, le Grand Maître Bruno Dumazel, accroché à son fauteuil malgré une fronde interne grandissante.
Ses détracteurs ne se contentent plus de murmures : une plainte a été déposée à la Financial Crime Commission (FFC), avec copie au Premier ministre Navin Ramgoolam. L’accusation ? Des transactions financières obscures autour de ce fameux prêt consenti par le Français Frederick Doulcet à un taux de 4 %.
Les 39 questions adressées à la FFC ont de quoi faire transpirer : qui a décidé de contracter ce prêt ? Où sont les procès-verbaux de ces réunions ? Le Grand Conseil d’Administration était-il au courant ? Mais le scandale prend une tournure encore plus croustillante avec des soupçons de transactions en Afrique et des allusions à des ventes d’armes impliquant des figures politiques comme Jean-François Chaumière, Maneesh Gobin, et même le ministre Renganaden Padayachy. A-t-il été discrètement initié à la loge de Sir Robert Farquhar ? Où a-t-il payé ses cotisations ? Autant de questions qui laissent planer un parfum de soufre.
Les démissions se multiplient dans les loges : St Jacques No 2, Kilwinning No 23, Étoile de l’océan Indien No 6, et Magna Carta No 13. Si la lumière n’est pas faite, d’autres frères pourraient bien suivre, laissant Bruno Dumazel seul dans son temple aux secrets bien trop lourds.