Route de l’esclave — Gokhool : « Réfléchir sur le lien entre l’impact de l’esclavage et les défis du jour »

Une conférence internationale sur la route de l’esclave et à laquelle participent des historiens et universitaires venant de plusieurs pays s’est ouverte à l’Auditorium Octave Wiehé, à Réduit, hier matin. Le président de la République Dharam Gokhool a procédé à l’ouverture de cette conférence qui a pour thème “Resistance, liberté, Patrimoine dans l’Ouest de l’océan Indien”.

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La conférence, qui est organisée conjointement par le ministère des Arts et de la Culture en collaboration avec l’Université de Maurice et  l’UNESCO, vise à rassembler des universitaires de la région pour s’engager dans des discussions critiques sur les silences persistants du passé et pour présenter leurs découvertes sur l’esclavage et la traite des esclaves.

Dharam Gokhool a, dans son discours d’ouverture, souligné l’importance de se sensibiliser à l’histoire de l’esclavage et de mesurer son impact et ses répercussions dans la réalité d’aujourd’hui afin de promouvoir des sociétés inclusives, plus justes et plus respectueuses des droits. « Maurice participe activement au projet La Route de l’esclave depuis 2005 », a-t-il dit.

Le président a rassuré que le gouvernement restait déterminé à préserver la mémoire à travers des sites tels que l’Aapravasi Ghat et le patrimoine culturel de Le-Morne. Il a, en outre, exhorté les jeunes à susciter leur curiosité et leur intérêt pour la reconnaissance, la préservation et l’éducation du monde sur l’histoire et l’héritage de la traite transatlantique des esclaves.

Il a souligné que la conférence offre une plate-forme unique pour réfléchir sur le lien entre l’impact de l’esclavage et les défis sociétaux actuels et a exprimé l’espoir qu’elle contribue à trouver des solutions possibles pour une société plus équitable, inclusive et plus juste.

Le ministre de la Culture ; Mahen Gondeea ; a, pour sa part, a rendu hommage aux souffrances des esclaves tout en reconnaissant les valeurs de liberté, de dignité et de solidarité. « La conférence réaffirme l’engagement du gouvernement à préserver l’histoire, à assurer la justice et l’égalité partagée pour tous », affirme-t-il.

Il s’est également attardé sur le volet du patrimoine culturel national matériel et immatériel inscrit sur le site mondial de l’UNESCO, à savoir Le-Morne Brabant, le Sega Tipik et le Sega Tambour Chagos. Il a abordé la nécessité de préserver et de promouvoir le patrimoine national et de transmettre les riches connaissances et compétences à la prochaine génération.

La coordonnatrice résidente des Nations Unies pour Maurice, Lisa Simrique Singh, avance que la protection des droits de l’homme et l’inclusion sont essentielles à la réalisation des objectifs de développement durable. Elle a réitéré l’engagement de l’ONU à développer des réseaux internationaux et à soutenir la mémoire liée à la traite négrière.

Outre le ministre des Arts et de la Culture, Mahendra Gondeea , le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell et celui de la sécurité sociale, Ashok Subron, des ministres délégués dont Fawzi Allymun et Kugan Parapen  ainsi que les membres du corps diplomatique, étaient présents.

Quatre livres ont été lancés à cette occasion à savoir « À la recherche de Mongalo », « Anna Van Bengal », « Les Betsimisaraka : Formation et Gouvernance d’un État précolonial à Madagascar » et « L’histoire, la mémoire et l’identité ».

La conférence s’inscrit dans le cadre des manifestations organisées marquant la commémoration du 190e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. À cette occasion s’est déroulée une cérémonie de dépôt de gerbes devant le monument de la route de l’esclave au pied de la montagne de Le-Morne et du dévoilement d’une stèle consacrée entre autre à Anna de Bengale, au site historique Frederik Hendrik à Vieux Grand Port.

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