Les conditions d’élevage à St-Martin suscitent de vives inquiétudes. Pollution visuelle, rues encombrées, présence de mouches, écoulements d’eaux usées et d’excréments, ainsi que des odeurs persistantes, témoignent d’un environnement insalubre. La situation, particulièrement visible au sein de certaines exploitations porcines et avicoles, semble indiquer une absence de respect des réglementations en vigueur et un manque de contrôle sanitaire.
Une plainte a été déposée auprès de la Complaints and Support Unit (CSU) pour alerter les autorités sur ces dysfonctionnements. Elle mentionne également des pratiques douteuses, comme la castration à vif des animaux sans anesthésie, en violation de l’Animal Welfare Act (AWA).
Réactions des autorités
Le ministre de l’Agro-industrie, Arvin Boolell a assuré que les départements vétérinaire et d’élevage ont été mobilisés pour évaluer la situation. « Des mesures seront prises à la lumière de cette évaluation. Le Department of Veterinary Services (DVS) a déjà effectué une visite cette semaine », a-t-il déclaré.
Un constat alarmant
sur le terrain
Le ministre de l’Environnement, Rajesh Bhagwan a souligné que la problématique des élevages à St-Martin persiste depuis des années. Il a rappelé les efforts initiés lors du gouvernement de Paul Bérenger, tout en insistant sur l’importance d’un investissement conséquent et d’une vision à long terme pour résoudre durablement ces enjeux. « La protection de la nappe d’eau souterraine et l’implication de toutes les parties concernées sont essentielles pour trouver une solution », a-t-il précisé.
Lors d’une visite sur place, il a été constaté que des centaines d’animaux, notamment des cochons, des poules et des chiens, évoluent dans des conditions insalubres. Certains chiens sont infestés de parasites, tandis que d’autres présentent des blessures non soignées. Des nuisances comme des mouches et des asticots prolifèrent autour des déchets, aggravant encore la situation sanitaire.
Ces conditions extrêmes favorisent non seulement la propagation de maladies chez les animaux, mais posent également un risque environnemental. Les plantations voisines pourraient également être impactées, selon les experts.
Des initiatives en attendant des solutions pérennes
Face à l’urgence, des ONG et bénévoles s’organisent pour prodiguer des soins aux animaux et stériliser les chiens errants. Toutefois, ces actions ponctuelles ne peuvent remplacer une prise en charge globale et coordonnée par les autorités et les parties prenantes.
Le débat sur les élevages à St-Martin met en lumière la nécessité d’une approche intégrée pour concilier bien-être animal, santé publique et protection de l’environnement. Une concertation entre exploitants, autorités, experts et la société civile semble incontournable afin de répondre à cette problématique complexe.