Le 29 janvier, alors que Maurice était placée sous haute surveillance météorologique en raison de fortes pluies, une opération de sauvetage audacieuse s’est déroulée à La Roche Qui Pleure, un site côtier célèbre pour ses vagues déchaînées et ses falaises abruptes. Raj Ramparsad, un habitant de Laventure, Flacq, âgé de 37 ans, a été piégé par les éléments en furie, alors qu’il prenait des photos du paysage tourmenté avec son téléphone portable.
Les faits se sont produits vers 13h50. Perché sur un rocher escarpé, Raj Ramparsad a glissé sous l’effet d’une vague plus puissante que les autres, se retrouvant coincé entre les éléments déchaînés et la falaise abrupte. La mer en furie déchaînait des vagues impressionnantes qui s’écrasaient contre les rochers avec une force écrasante. Malgré la violence des vagues et des courants menaçants, Raj Ramparsad a fait preuve d’un sang-froid remarquable en s’agrippant à une saillie de la falaise pour éviter d’être emporté par les flots.
Conditions météorologiques dangereuses
Ce jour-là, les conditions météorologiques étaient particulièrement dangereuses : depuis 8 heures du matin, Maurice était en alerte de fortes pluies, une alerte prolongée jusqu’à 22 heures. Ironiquement, à 14h15, en pleine opération de sauvetage, la station météorologique de Vacoas émettait un nouvel avis de fortes pluies, accentuant l’intensité des intempéries et des grosses houles.
Les officiers de la National Coast Guard (NCG), rapidement dépêchés sur les lieux, ont rapidement pris la mesure du défi. La houle était si forte et la position de la victime si précaire qu’il était impossible de tenter un sauvetage par la mer. Le moindre faux mouvement aurait pu être fatal pour Raj Ramparsad comme pour les sauveteurs. Face à cette urgence, les responsables de la NCG ont pris la décision cruciale de faire appel à l’hélicoptère de la police. Le Chetak, avec à son bord les ASP Dookhun et Seesaha, ainsi que les sergents Nundloll et Ramlukhun, a décollé immédiatement en direction de Gris Gris.
Sauvetage d’une complexité extrême
« Dès que nous avons été informés de la situation, la NCG nous a signalé qu’un sauvetage par mer serait trop risqué. La personne était coincée au pied de la falaise, et le bateau risquait d’être endommagé, tandis que les sauveteurs pouvaient être emportés par la forte houle. Nous avons décollé immédiatement malgré des conditions météorologiques très dégradées, avec de fortes pluies et des vents soutenus. Nous nous sommes approchés le plus possible de la falaise, mais le vent rendait chaque mouvement extrêmement précaire », explique un membre de l’Helicopter Squadron.
Pendant ce temps, les pompiers du Mauritius Fire and Rescue Service (MFRS) avaient réussi à s’approcher suffisamment pour lancer une corde à Raj Ramparsad, le maintenant ainsi partiellement en sécurité jusqu’à l’arrivée de l’hélicoptère. Le Chetak a effectué plusieurs passages pour trouver l’angle idéal permettant de descendre un sauveteur. Une fois la position stabilisée, l’un des officiers a été hélitreuillé jusqu’à Raj Ramparsad.
« Nous l’avons rassuré avant le treuillage en lui demandant de rester calme et de bien s’accrocher à notre officier. Il n’a pas paniqué, malgré la situation extrêmement stressante. Une fois la sangle fixée, nous l’avons lentement hissé à bord. Chaque seconde était critique, car les rafales de vent pouvaient déstabiliser l’appareil et compliquer le sauvetage », a ajouté l’officier.
La victime se porte bien
L’opération d’hélitreuillage, menée dans des conditions météorologiques exécrables, a été d’une complexité extrême. Les rafales de vent, les fortes pluies et les vagues déchaînées ont rendu chaque manœuvre délicate et risquée. Malgré ces difficultés, l’équipe de secours a fait preuve d’un professionnalisme et d’un courage exemplaires, parvenant à hisser le trentenaire à bord de l’appareil.
Soulagé mais épuisé, Raj Ramparsad a été transporté à l’hôpital de Souillac pour les premiers soins, avant d’être transféré à l’hôpital Jawaharlal Nehru de Rose-Belle pour des examens complémentaires. Il souffrait de légères contusions et d’une hypothermie légère, mais son état n’était pas critique. Amlesh Ramparsad, un proche de la victime âgé de 33 ans et résidant également à Laventure Flacq, qui a assisté impuissant à la scène, a été entendu par la police.
La victime se porte bien et a pu quitter l’hôpital le jour même, selon une source familiale. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de cet incident, notamment pour comprendre les raisons de la présence de Raj Ramparsad sur un site aussi dangereux par de telles conditions météorologiques.