Coup de théâtre en fin de semaine dans le camp du gouvernement de l’Alliance du Changement. En effet, six parlementaires, dont trois ministres, une Junior Minister et deux parlementaires, courent le risque d’être cassés en tant que membres de l’Assemblée nationale pour infraction à la section 56 (4) de la Representation of the People’s Act, soit des dépenses électorales en excédent, dont illégales, aux Rs 150 000 autorisées par candidat d’une alliance. Avec la mise en application des dispositions de la loi, ces parlementaires risquent de perdre leurs sièges respectifs au Parlement mais aussi d’être déclarés inéligibles en tant qu’électeurs pour les cinq prochaines années.
Dans une tentative d’éviter des élections partielles à Piton/Rivière-du-Rempart pour les trois sièges, à Mahébourg/Plaine-Magnien un siège, à Savanne/Rivière-Noire un siège et à Curepipe/Midlands un siège, l’Hôtel du Gouvernement compte saisir la Cour suprême d’une demande de Claim for Relief. Ce développement risque d’intervenir dans les meilleurs délais car à tout moment, l’Electoral Supervisory Commission peut être appelée à se prononcer sur ces cas flagrants d’infractions à la loi sur les dépenses électorales. au cas où des contestations sont logées formllement.
Les membres de l’Assemblée nationale, qui se trouvent dans cette position des plus compromettantes à peine les débats sur la Presidential Address entamés, mardi prochain sont le ministre de la Fonction publique, Raj Pentiah, le ministre de l’Éducation tertiaire; Kaviraj Sukon et le Backbencher Sandeep Prayag de Piton/Rivière-du-Rempart (No 7), le ministre du Tourisme et leader des Nouveaux Démocrates, Richard Duval de Curepipe/Midlands (No 17), Kevin Luckeeram, député de Mahébourg/Plaine-Magnien et la Junior Minister aux Arts, Véronique Leu-Govind à Savanne/Rivière-Noire (No 14) sous la bannière des Nouveaux Démocrates.
Dans chacun de ces six cas, les Electoral Returns, soumis sous forme d’affidavits jurés en Cour suprême et accessibles sur le Website de la Commission électorale, indiquent des dépenses en excédent au plafond de Rs 150 000 par candidat sous la bannière d’une alliance. Un survol sommaire des documents officiels indique que les dépenses déclarées officiellement, avec documents et Vouchers à l’appui, sont les suivantes:
Raj Pentiah: Rs 180 400
Sandeep Prayag: Rs 222 075
Kaviraj Sukon : Rs 233 600
Richard Duval : Rs 248 375
Kevin Luckeeram: Rs 165 500
Véronique Leu-Govind : Rs 157 170.
Les premières explications fournies par ceux concernés sont qu’ils auraient confondu la limite autorisée de Rs 250 000 par candidat indépendant. Toutefois, devant cette alerte, d’autres membres élus de l’Assemblée nationale ont tenu à vérifier de nouveau que leurs déclarations de dépenses électorales étaient conformes à la loi.
À hier matin, la Commission électorale n’était en présence d’aucune contestation officielle de ces infractions graves aux limites des dépenses de ces candidats de l’Alliance du Changement aux élections g »érales du 10 novembre 2024. Toutefois, il n’est pas exclu que comme ce fut dans le cas des Kistnen Papers pour les candidats du MSM, dont l’ancien Premier ministre et leader du MSM, Pravind Jugnauth, des candidats battus ou de simples électeurs emboîtent le pas à Ashok Subron, qui avait alerté l’Electoral Supervisory Commission à ce sujet au début de janvier 2021.
En présence d’une telle protestation formelle, le Commissare électoral, Irfan Rahman, en consultation avec l’Electoral Supervisory Commission, n’aura d’autre choix que de référer cette affaire à des fins d’enquête et les parlementaires, s’ils sont reconnus coupables, sont passibles de perdre leurs sièges à l’Assemblée nationale et d’avoir leurs noms rayés de la liste des électeurs pour les prochains cinq ans.
Une affaire de dépenses électorales, qui bousculent la majorité parlementaire avec l’opposition extraparlementaire entrevoyant l’éventualité d’élections partielles dans quatre circonscriptions, dont une urbaine….