GM BUSINESS — Presidential Address — Le MTUC : « Nous espérons que le discours-programme sera réalisé »

Le programme gouvernemental 2025-2029, présenté par le président de la république, Dharam Gokhool, vendredi dernier, semble intéressant, ambitieux et adapté au contexte actuel, surtout lorsque le nouveau gouvernement a dénoncé la faillite du Trésor public et qu’il faut repartir à zéro pour tenir les promesses du manifeste électoral.

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C’est ce que soutient Dewan Quedou, président du Mauritius Trade Union Congress (MTUC). « Cependant, des éléments de ce programme ne sont qu’une répétition du passé, lorsque le Parti Travailliste ou le MMM étaient arrivés au pouvoir. Des questions telles que la prolifération des drogues, la thésaurisation, la hausse des prix, la corruption, l’abus de pouvoir dans les institutions publiques, la dépendance totale du MBC à l’égard des dirigeants du moment, la liberté des médias, plus d’espace pour les médias privés (y compris la télévision privée) sont régulièrement abordées, mais pas beaucoup de choses sont accomplies à l’issue d’un mandat », dit-il.

Si le nouveau gouvernement est sincère dans ses intentions d’un vrai changement comme promis au pep admirab, alors « nous lui souhaitons bonne chance et espérons que le contenu du programme politique et du programme du gouvernement sera réalisé. Nous notons que la tenue obligatoire d’élections régionales sera bientôt débattue, ce qui est un bon début dans le contexte des réformes électorales », a-t-il insisté.

Quant à la suppression de la déclaration obligatoire d’affiliation communautaire pour les élections générales, « nous ne pensons pas que Maurice ait atteint ce niveau de maturité, sans sous-estimer nos citoyens. Les représentations communautaires et ethniques au Parlement évitent les frustrations et contribuent à apporter la paix et l’harmonie dans une société multi-ethnique. Mais les propositions de ReA visant à remplacer le  Best Loser System par une  dose de proportionnalité » peuvent encore être essayées pour savoir si certains segments de notre société ne se sentiront pas sans voix ou discriminés. »

Pour ce qui est du nombre plus élevé de femmes au Parlement, c’était dans le programme de tous les partis politiques, mais les femmes sont quand même sous-représentées. La Constitution doit être amendée de toute urgence pour qu’au moins un tiers des femmes candidates ayant obtenu le plus grand nombre de voix puisse siéger à l’Assemblée nationale, a-t-il réclamé.

Par ailleurs, il est souligné que la MTUC a toujours proposé une utilisation et une gestion rationnelles des terres agricoles de première qualité, mais que cela est resté lettre morte. « Nos terres les plus fertiles continuent d’être converties à des fins résidentielles, commerciales et industrielles, tandis que notre superficie forestière diminue d’année en année. Aujourd’hui, alors que de nouvelles technologies sont utilisées pour accroître la production agricole, il y a collusion entre les agences gouvernementales et les promoteurs fonciers pour obtenir des conversions de terres à des fins non-agricoles. Malheureusement, l’influence de la riche oligarchie a atteint toutes les instances politiques (passées ou présentes) qui se plient à toute demande de cette dernière », soutient Dewan Quedou.

La drogue a désormais atteint l’enceinte des écoles, des collèges, des lieux de travail, sans compter les discothèques, les clubs privés et les fêtes familiales régulières. Malgré tous les efforts déployés par la police, notamment les nombreuses arrestations et les Surprise Landings dans des zones obscures, pour enrayer ces fléaux, le trafic continue.

Le président du MTUC estime que l’intention du programme gouvernemental est sincère, mais la lutte doit être menée avec la collaboration des ONG, des institutions religieuses, de la police et du gouvernement ; et il ne suffira pas d’adopter des lois plus strictes.

Pour Dewan Quedou, il est impératif de mettre en place un système national de santé ainsi qu’un système numérique à l’intention des patients. Les propositions pour le secteur de la santé dans le programme gouvernemental sont prévoyantes et réalisables, à condition que des obstacles ne se présentent au cours de ce mandat de cinq ans.

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