Journée Mondiale – Jeunes et dialogue interreligieux : quelle compatibilité ?

La Journée de la Religion, célébrée cette année le 19 janvier, met en relief l’importance du dialogue entre les diverses religions du monde dans une perspective de paix. Dans un pays multireligieux comme Maurice où ce dialogue s’avère d’autant plus essentiel, la jeune génération est-elle prête à prendre le relai et à le nourrir ?

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Aleeyah Lallmahomed, avocate et secrétaire du Conseil des Religions (CdR), relève que la religion ayant souvent été source de discorde et de violence dans le monde, bien des jeunes ont fini par en avoir une vision négative. Elle nuance en notant un intérêt accru de la part des jeunes pour la spiritualité et non pas pour la religion au sens littéral.
La Co-Chair de l’African Interfaith Youth Network (ACRL-RfP) exprime son appréciation de la diversité existante dans le pays : « Les couleurs de notre nation arc-en-ciel se côtoient sans que leur originalité ne s’efface. C’est de cette beauté qu’émane l’identité de notre île plurielle. » Elle estime que « connaître l’autre dans sa différence est important afin d’enrichir notre savoir-vivre. L’autre n’est pas notre ennemi, et tant que le dialogue n’est pas enclenché, il reste un étranger ! On ne traite pas les gens comme des étrangers, car c’est là que la méfiance s’installe. »

Ashley Vithilingem, juriste et co-président de l’aile jeune du CdR note quant à lui que la religion n’est pas le premier sujet de conversation des jeunes. En revanche, apprécie-t-il, « dès qu’il y a une fête religieuse ou une rencontre autour d’un événement religieux, c’est magnifique de voir l’enthousiasme avec lequel les jeunes participent à ces activités. » Pour lui, il n’est pas nécessaire d’aller à l’université pour comprendre la religion de l’autre. « Il suffit de sortir de chez soi et de côtoyer les uns et les autres pour vivre l’interculturalité et l’interreligieux. » Il est convaincu qu’avec la bienveillance et le respect mutuel dans nos échanges, « nous ne risquons aucun dérapage. »

Karishma Seetaramdoo, co-présidente du CdR, est pour sa part d’opinion qu’« une société ancrée dans des ethnicités diverses demande définitivement un apprentissage pour vivre en harmonie avec l’autre.» Elle met en avant la capacité qu’a cette diversité de « nous rendre plus forts » car à ses yeux, « rester avec des personnes qui nous ressemblent ne nous mènera pas bien loin. Le frottement avec des idées différentes nous sort de notre zone de confort et nous aide à élargir notre vision de la vie. » Elle conçoit la société comme « un oiseau qui a besoin de deux ailes pour voler. Si une aile ne fonctionne pas, il sera impossible pour l’oiseau de voler. » Elle invite les jeunes à venir aider le CdR à bâtir « une société dans laquelle il fait bon vivre et générer avec d’autres une force pour aider les plus vulnérables. »

ALEEYAH LALLMAHOMED (secrétaire CdR):

« Tant que le dialogue n’est pas enclenché, l’autre reste un étranger ! »

Le Conseil des Religions (CdR) existe depuis plus de 20 ans. Depuis 2023, une aile jeune est venue s’y greffer. Quel rôle se donne-t-elle?

L’aile jeune est une émanation du Conseil des Religions, dont le rôle primaire est d’intégrer les jeunes dans la logique de promouvoir la cohésion sociale, l’harmonie et la paix entre les diverses communautés religieuses au sein de notre société mauricienne.
Cette aile jeune a pour but de faire réaliser la mission et la vision du Conseil des Religions, mais tout en mettant l’accent sur l’épanouissement des jeunes par le biais d’un idéal commun qu’est la cohésion sociale et le service à l’humanité.
L’avenir appartient désormais aux jeunes qui seront amenés à gérer notre société. Il est crucial de les former afin d’assurer la relève. Le CdR a adopté une approche intégrée, qui est de collaborer étroitement avec les jeunes qui veulent découvrir la spiritualité agissante sous forme de service à l’humanité.

D’après vos observations, quel type de rapport entretiennent les jeunes Mauriciens envers les religions ?
À notre ère, les jeunes démontrent un intérêt accru pour la spiritualité et non la religion au sens pur. Les jeunes incarnent l’esprit de partage et du dialogue qui demeure l’essence de leur quête. Au carrefour de la connaissance de soi et de la religion, réside le désir de faire l’expérience temporelle mais avec une souche spirituelle.
C’est ainsi que s’inscrit la volonté des jeunes de s’épanouir dans un encadrement qui ne divise pas mais qui leur permet de faire une expérience transcendantale. Désormais, c’est par le biais de la spiritualité que les jeunes découvrent l’ampleur de la religion.
La religion a très souvent été source de discorde et de violence, et cette vision des choses a eu une influence sur le comportement de beaucoup de jeunes qui ont adopté un regard de jugement négatif à l’égard de la religion. Selon mes observations, les jeunes veulent découvrir leur être et foi originelle et c’est la spiritualité agissante qui leur confère cet engouement du savoir-vivre.

Lors du lancement de l’aile jeune, le président du Conseil des Religions, le père Philippe Goupille, dans un langage métaphorique a déclaré : « nous avons souvent dit que notre pays est un arc-en-ciel, mais de par sa nature, l’arc-en-ciel est fragile, il apparaît et disparaît en l’espace de quelques minutes ». Votre interprétation de cet arc-en-ciel et comment peut-on la perpétuer ?

Notre île Maurice est très souvent qualifiée de nation arc-en-ciel, qui renvoie à la société plurielle ou multiraciale où il y a la coexistence de plusieurs religions et cultures. Ce mélange donne une saveur très unique à notre identité mauricienne.
L’arc-en-ciel est doté de plusieurs couleurs qui octroient une béatitude, et notre nation mauricienne détient ces attributs qui sont par ailleurs essentiels à son originalité qui s’imprègne du dialogue intercommunautaire et intra-communautaire.
Les couleurs de cet arc-en-ciel se côtoient sans que leur originalité ne s’efface. C’est de cette beauté qu’émane l’identité de notre île plurielle. Il est important de préserver cette originalité par le maintien de la paix et de la cohésion sociale. L’un des mécanismes les plus essentiels afin de faire perpétuer cette réalité, c’est de promouvoir le dialogue entre les différentes religions afin de faire prévaloir l’unité dans la diversité. Cette nation arc-en-ciel nous apprend que la différence est une nécessité de vie.

Dans un pays multireligieux tel que le nôtre, pouvons-nous nous permettre de ne pas avoir un minimum de connaissances sur les diverses religions ?
Dans un contexte pluriel comme le nôtre, il est important de connaître l’autre, car c’est ainsi que nous nous entreconnaissons. Connaître l’autre dans sa différence est important afin d’enrichir notre savoir-vivre qui nous permet d’agir en fraternité agissante envers autrui. L’autre n’est pas notre ennemi, et tant que le dialogue n’est pas enclenché, il reste un étranger !
Nous ne traitons pas les gens comme des étrangers, car c’est là que la méfiance s’installe, ce qui peut nuire à la santé relationnelle. Donc, il est impératif de faire la connaissance de l’autre pour mieux le connaître, ce qui nous permet d’avoir une ouverture d’esprit afin de le comprendre dans sa différence sans pour autant essayer de le changer.
L’une des conditions impératives conduisant à la paix c’est le savoir-vivre en communauté. Il est opportun de promouvoir le dialogue et l’apprentissage sur les autres textes sacrés car cela permet un échange plus profond où réside le respect mutuel.
À titre d’exemple, les diverses fêtes religieuses partagent toutes des valeurs communes telles que la générosité envers l’autre. La fête des lumières Diwali en témoigne, un exemple où le partage se fait inter et intra-communautaire. Il en est de même pour Noël, où les chrétiens se réunissent pour partager le bonheur en famille et entre amis. La fête d’Eid-Ul-Fitr pour les musulmans marque un moment très précieux de partage avec les autres, indistinctement de la race, de la couleur et de la religion.

Pourquoi avoir choisi de faire partie de l’aile jeune du Conseil des Religions ?

J’occupe actuellement le poste de secrétaire au Conseil des Religions et je siège aussi en qualité de membre du comité exécutif. Je suis aussi la coprésidente de l’African Interfaith Youth Network du African Council of Religious Leaders (ACRL-RfP) dont le siège social est à Nairobi, au Kenya. J’ai eu un mandat de créer une aile jeune et je l’ai fait.
La création de cette aile jeune a été une belle réussite. Je ne fais plus partie de l’aile jeune mais je suis le mentor qui guide ses jeunes membres à réaliser les objectifs stratégiques du Conseil des Religions. Je suis honorée d’être le mentor, car la vie m’a permis de partager mes connaissances afin d’épauler ces jeunes à œuvrer pour le bien-être de notre société plurielle.

ASHLEY VITHILINGEM (Aile jeune CdR) :

« Avec bienveillance et respect mutuel, nous ne risquons aucun dérapage »

Le Conseil des Religions (CdR) existe depuis plus de 20 ans. Une aile jeune est venue s’y greffer. Quel rôle se donne cette aile jeune ?

L’aile jeune a été créée le 20 mars 2023. Elle continue avec la mission première du CdR, qui est de promouvoir le dialogue interreligieux, interculturel et intercommunautaire. Nous nous donnons des occasions de contempler cette richesse en vivant vraiment l’interreligieux et l’interculturalité au quotidien, avec pour but ultime de contribuer à la paix universelle.
Nous ciblons davantage les jeunes mais pas uniquement. L’aile jeune du CdR est un espace de rencontres pour les 18-30 ans en vue de partager sur nos religions, nos fois mais aussi sur des thèmes plus élargis comme l’harmonie, la paix, l’unité, la fraternité de même que des thèmes d’actualité comme l’écologie, le réchauffement climatique, le respect, le vivre-ensemble au travail etc.

D’après vos observations, quel type de rapport entretiennent les jeunes Mauriciens envers les religions ?

En général, le respect pour les religions est là. Il est très rare d’entendre un jeune critiquer la religion de son voisin. En même temps, les jeunes ne parlent pas souvent de leur religion. Soit qu’ils ne sont pas pratiquants, soit que c’est tabou pour eux d’en parler, soit alors pensent-ils que c’est là l’affaire des plus anciens et non pour eux.
De par mon expérience, à travers les jeunes que j’ai côtoyés quotidiennement quand j’étais à l’université, je peux dire que la religion n’était pas notre premier sujet de conversation. En revanche, dès qu’il y avait une fête religieuse ou une période de jeûne, nous pouvions aisément nous rassembler autour de tels événements.
D’ailleurs, quand j’étais à l’UCLan, en tant que président du Rotaract de l’université, je me faisais un devoir de promouvoir le dialogue et les cultures. Pour le Ramadan, par exemple, nous participions à l’Iftar (rupture du jeûne) en partageant des dattes, des naans, du sirop. Nous nous faisions un devoir de partager des douceurs à l’occasion de Divali ou de Eid. Nous dansions sur des chants de Bollywood. Nous décorions le campus en fonction des fêtes.
Nous préparions l’arrivée de Noël avec le sapin, la crèche, le partage de cadeaux et de chocolats. Pour la fête du printemps, nous dégustions des gâteaux la cire et autres friandises.
C’est magnifique de voir l’enthousiasme avec lequel les jeunes participent à ces activités. Ils s’habillent en harmonie avec les traditions de ces événements. Ce qui est encore plus merveilleux, c’est cette rencontre autour d’une table tout en partageant sur les religions.

Dans un multireligieux tel que le nôtre, pouvons-nous nous permettre de ne pas avoir un minimum de connaissances sur les diverses religions ?

Idéalement, oui, des connaissances de base. Il n’est pas nécessaire selon moi d’aller à l’université pour comprendre la religion de l’autre. Il suffit de sortir de chez soi et de côtoyer les uns et les autres pour vivre l’interculturalité et l’interreligieux.
*La chaîne de télé nationale fait déjà un grand effort à ce niveau. Je salue aussi l’université de Maurice qui organise à chaque fête, une activité à l’auditorium Octave Wiehe. C’est vraiment par ces moyens tels que nous parvenons à favoriser le dialogue interreligieux et interculturel. Si nous ne favorisons pas de tels échanges et si nous ne faisons pas l’effort de connaître la culture de l’autre, il risque d’y avoir des incompréhensions et nous finirons par se retrouver sur un terrain glissant.
Je pense qu’avec la bienveillance et le respect mutuel dans nos échanges, nous ne risquons aucun dérapage.

Lors du lancement de l’aile jeune, le président du Conseil des Religions, le père Philippe Goupille, dans un langage métaphorique a déclaré: « nous avons souvent dit que notre pays est un arc-en-ciel, mais de par sa nature, l’arc-en-ciel est fragile, il apparaît et disparaît en l’espace de quelques minutes ». Votre interprétation de cet arc-en-ciel et comment peut-on la perpétuer ?

L’arc-en-ciel, c’est cette multitude de religions, de confessions présentes dans le pays. Nous avons aussi par exemple des ressortissants africains qui viennent étudier et travailler à Maurice, et ils viennent aussi partager leur culture. C’est beau de pouvoir vivre cette interculturalité dans un seul lieu.
Mais, il suffit qu’un mot soit dit de travers pour qu’il y ait une incompréhension. Certains contes évoquent un trésor au pied de l’arc-en-ciel. Ce trésor, je pense, c’est la diversité que nous avons à Maurice, ces échanges et cette interculturalité que nous vivons au quotidien. Nos partages doivent être dirigés par la bienveillance et le respect mutuel.
L’aile jeune du Conseil des Religions a décidé d’organiser davantage d’échanges autour de déjeuners/dîners dans le but de galvaniser l’interreligieux. Par exemple, l’an dernier, nous avions organisé un dîner tamil autour de sept curries. Ce fut une découverte pour beaucoup de manger avec les doigts.

Pourquoi avoir choisi de faire partie de l’aile jeune du Conseil des Religions ?

Venant d’un père tamoul et d’une mère dont les ancêtres étaient hindous et musulmans mais qui est de foi catholique, je représente un bon pot-pourri. Parmi tout cela, moi, je m’estime simplement Mauricien, avec toutes ces racines en moi !
Pour moi, mon identité, c’est que je suis Mauricien. Ce sont ces échanges interculturels qui me font vivre. Par moments, je m’habille en kurta ou sherwani, par moment, je suis en pantalon et chemise pour aller à l’église… C’est intéressant de voir comment ma famille se rencontre à Noël, pour la Pâques, à l’occasion de la Divali pour partager un repas dans la joie.
Aux jeunes, je leur dirai de ne pas hésiter de parler de leur religion, de leur foi et de leur culture dans la bienveillance, le respect de soi et des autres. Ils sont les bienvenus dans l’aile jeune du Conseil des Religions.

KARISHMA SEETARAMDOO (Aile jeune CdR) :« Rester avec des personnes qui nous ressemblent ne nous mènera pas bien loin »

Le Conseil des Religions (CdR) existe depuis plus de 20 ans. Depuis 2023, une aile jeune est venue s’y greffer. Quel rôle se donne cette aile jeune ?

L’aile jeune est un peu l’extension du CdR. Elle œuvre à l’unification des religions présentes dans la société mauricienne à travers le partage ; cela par divers moyens comme des ateliers, des débats et partages ou études que l’on peut faire pour connaître l’autre.
Le dialogue est un outil très important pour nous aider à promouvoir cette paix. La connaissance de l’autre qui se fait dans le respect et l’humilité nous révèle que les religions prônent essentiellement les mêmes valeurs. Cela nous fait prendre conscience que les hommes veulent la même chose : vivre dans une société où il fait bon vivre dépourvue d’injustice.
Nous réalisons ainsi comment la diversité d’idées, de traditions et de cultures peut renforcer notre approche face aux problèmes sociaux et trouver des solutions adaptées à une diversité de personnes. La jeunesse est connue pour sa vitalité et sa capacité de relever des défis par des idées créatives. Le CdR mise beaucoup d’espoir sur la jeunesse, symbole de renouveau.

D’après vos observations, quel type de rapport entretiennent les jeunes Mauriciens envers les religions ?

Je pense que les jeunes Mauriciens ne sont pas épargnés des influences de la société. Mais, je dirais que beaucoup de nos jeunes sont conscients de leur rôle dans la société et pour beaucoup, la spiritualité agit comme une boussole dans leur vie.
Certains sont vraiment spirituellement inspirés et motivés pour apporter un changement chez eux en premier lieu et ensuite la société. Le cheminement spirituel est un parcours très personnel et chacun avance à son rythme. Il faut des espaces pour que les jeunes puissent parler de la religion, de la spiritualité pour apprendre à mieux se connaître, à prendre conscience par exemple que chacun a été créé comme un être noble et ainsi apprendre à se respecter et respecter son prochain.

Lors du lancement de l’aile jeune, le président du Conseil des Religions, père Philippe Goupille, dans un langage métaphorique, a déclaré : « nous avons souvent dit que notre pays est un arc-en-ciel, mais de par sa nature, l’arc-en-ciel est fragile, il apparaît et disparaît en l’espace de quelques minutes ». Votre interprétation de cet arc-en-ciel et comment peut-on le perpétuer ?

L’arc-en-ciel renvoie ici au mauricianisme, à la diversité religieuse, culturelle et c’est ce qui nous définit en tant que Mauriciens et qui fait notre fierté. En tant que Mauriciens, nous sommes fiers de notre quadricolore. C’est une métaphore profonde car l’arc-en-ciel est un phénomène où plusieurs couleurs se côtoient en harmonie. Vivre en harmonie avec plusieurs religions et cultures est quelque chose de merveilleux mais aussi complexe car qui dit diverses cultures dit des similitudes mais aussi des différences qui demandent d’apprendre à interagir avec les autres dans le respect. Il s’agit aussi d’apprendre à renforcer sa relation avec les autres malgré les différences ; de prendre conscience que nous faisons tous partie d’une grande famille humaine et que nous sommes en fin de compte tous liés par un même but : résolution des conflits et la paix.

Dans un pays multireligieux comme le nôtre, peut-on se permettre de ne pas avoir ne serait-ce qu’un minimum de connaissances sur les diverses religions ?

Vivre dans une société ancrée dans diverses ethnicités demande définitivement un apprentissage pour vivre en harmonie avec l’autre. Comment vivre tout en respectant la liberté des autres et comment vivre cette diversité qui est capable de nous rendre plus forts. Comment cette diversité peut nous rendre plus capables de faire émerger nos qualités humaines.
Rester avec des personnes qui nous ressemblent ne nous amènera pas bien loin. Côtoyer des personnes partageant les mêmes visions et aspirations que soi est bien mais le frottement avec des idées différentes nous sort de notre zone de confort et nous aide à élargir notre vision de la vie.
Nous sommes des êtres sociaux conçus à vivre en groupe. Côtoyer des personnes qui ont des perspectives différentes nous enrichit. La nature de la société est telle qu’il y a perpétuellement des changements auxquels nous devons nous adapter.
Nous sommes ainsi appelés à rester ouverts à ces changements, à repousser nos limites. Nous sommes tous unis par le désir à voir notre société basée sur des valeurs. Ne pas avoir ce minimum de connaissances sur la religion de l’autre dans un pays comme Maurice peut certes avoir des conséquences.
La société est comme un oiseau et a besoin de deux ailes pour voler. Si une aile ne fonctionne pas, il sera impossible pour l’oiseau de voler. La société est partagée entre le spiritualisme et le matérialisme. Si nous sommes trop inclinés vers le matérialisme, nous nous détournerons des valeurs morales et la société versera dans les fléaux et la perte des valeurs. Les enfants n’auront plus de respect pour les parents. La société régressera.
De l’autre côté, si la société est trop centrée sur la religion et non sur la science, les propos des gens seront davantage liés à des superstitions et non des propos fondés sur la science. Pour un progrès durable de la société, il importe des connaissances matérielles et spirituelles.

Pourquoi avoir choisi de faire partie de l’aile jeune du Conseil des Religions ?

Les valeurs du CdR sont alignées sur mes idéaux et buts dans la vie. En tant que jeune, je suis très active dans le social. Je sensibilise les jeunes à la spiritualité et j’aimerais contribuer dans le processus de reconstruction communautaire en vue d’une paix durable.
J’invite les jeunes à venir nous aider à bâtir une société dans laquelle il fait bon vivre, construire une génération consciente de son rôle dans la société et générer avec d’autres une force pour aider les plus vulnérables.

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