Pêche – Zone économique exclusive : Consultations pour un nouvel accord avec l’UE

Le présent Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable (APPD) entre Maurice et l’Union européenne (UE) arrive à terme en décembre 2026. Les deux parties se penchent déjà sur les composantes du prochain accord. La deuxième réunion du comité conjoint se déroule actuellement à Port-Louis. Ces échanges s’avèrent être la plateforme idéale pour recadrer l’importance de l’économie bleue en tant qu’un des piliers de l’économie. À l’ouverture de cette séance de travail hier, l’ambassadeur de l’Union européenne, Oskar Benedikt, et le ministre délégué de l’Agro-industrie et de la Pêche, Fabrice David, ont tous deux mis l’accent sur l’importance de cet accord et la nécessité de préserver les stocks de poisson dans la zone économique exclusive (ZEE), couvrant une superficie de 2,2 millions de kilomètres carrés et par extension dans cette partie de l’océan Indien.

- Publicité -

L’accord de pêche signé entre Maurice et l’Union européenne en 2013 a jusqu’ici été renouvelé chaque trois ans. Les deux parties ont moins une période de deux ans pour élaborer les contours d’un nouvel accord, qui doit prendre effet en décembre 2026. De son côté, l’ambassadeur de l’UE, Oskar Benedikt, est revenu sur l’importance de ces consultations. « L’Union européenne a un très long partenariat avec Maurice. Les accords de pêche ont été renouvelés régulièrement. Cette réunion de travail permettra de passer en revue le présent accord et de relever ce qui a fonctionné ou pas. Nous avons un an et demi devant nous pour préparer un nouvel accord », fait-il comprendre.

Oskar Benedikt maintient que l’Accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable n’est pas qu’un accord commercial, mais est basé sur l’amitié et le partenariat. « La durabilité est cruciale et c’est pour cela que nous y accordons une attention particulière dans chaque accord. La nature n’est pas inépuisable. Il faut préserver nos espèces et assurer la durabilité de nos stocks », fait-il ressortir.

Il précise qu’un autre aspect critique de cet accord demeure le soutien aux pêcheurs locaux. « La pêche artisanale est une tradition à Maurice. Grâce à cet accord, nous avons mis sur pied des projets pour les pêcheurs », rajoute-t-il.

Par ailleurs, Oskar Benedikt a mis l’accent sur le fait que ce partenariat est également bénéfique à l’économie mauricienne et que l’exportation permet au pays d’engranger des devises étrangères. « C’est une win-win situation », a-t-il dit, tout en précisant qu’il faut également prendre en considération la compétition qui existe dans ce domaine dans la région. L’UE, a-t-il ajouté, apporte également son soutien à Maurice en dehors des accords de pêche.

Le ministre délégué à la Pêche, Fabrice David, a lui, souligné la coïncidence des discussions sur le nouvel accord de pêche et celui de décembre 2013. « À cette époque, Navin Ramgoolam, en tant que Premier ministre, avait présenté un Roadmap pour le développement de l’économie bleue. Le hasard a voulu que ce soit lui qui soit à la tête du pays, une nouvelle fois, pour le nouvel accord. »

L’économie bleue a une place particulière sur l’agenda du gouvernement. « Nous abordons la transformation de notre économie et l’économie bleue en sera un pilier. Government places high priority on Blue Economy in national economic agenda. The implementation of the Blue Economy as a key pillar of economic transformation. Cette transition nous permettra de passer du statut de Small Island Developing State à un Large Ocean State », souligne-t-il avec force.

Dans la foulée, il a salué le long partenariat fructueux avec l’Union européenne, dans le secteur de la pêche.

Il indique que le nouvel accord établira le cadre en vue d’une pêche responsable et de l’exploitation durable des ressources. « Cet accord porte également sur la surveillance contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et le développement de projets conjoints dans le secteur de la pêche. L’élaboration de politiques maritimes et le développement de l’économie bleue sont aussi inclus», poursuit-il.

Au cours de cette séance de travail, les projets en cours subiront une évaluation. Il y a actuellement 17 projets dans le secteur de la pêche, financés par l’UE. « Ces projets seront alignés sur la vision du nouveau gouvernement », devait affirmer le Junior Minister. La délégation visitera également le centre de recherche d’Albion et prendra connaissance de la situation concernant l’aquaculture et le Vessel Monitoring System.

Cet accord est important pour l’industrie de transformation du thon, le soutien à la communauté des pêcheurs et la surveillance de notre zone économique exclusive. L’économie bleue, a ajouté Fabrice David, occupera une place d’envergure dans le programme gouvernemental qui sera présenté à l’Assemblée nationale à la fin de cette semaine.

Abordant la participation des pêcheurs à ce projet, il a expliqué qu’il ne peut y avoir de développement de l’économie bleue sans la communauté des pêcheurs. « J’ai la chance de venir d’une circonscription côtière où je rencontre beaucoup de pêcheurs et j’ai beaucoup appris avec eux. Je suis à l’écoute et je les reçois régulièrement », a conclu Fabrice David.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -