Roshi Bhadain, leader du Reform Party, a annoncé la participation de son parti aux prochaines élections municipales, marquant ainsi la fin de son retrait temporaire de la scène politique. Il a mis en garde contre une éventuelle mainmise de l’Alliance du Changement (GM) sur les municipalités, qu’il perçoit comme un danger imminent de basculement vers un « système totalitaire ».
Convaincu de l’urgence d’un contre-pouvoir efficace, Roshi Bhadain a affirmé, samedi, son intention de présenter des candidats, déterminés à rétablir l’équilibre démocratique et à empêcher toute concentration excessive de pouvoir. « Si des jeunes viennent nous prêter main-forte, nous avons la possibilité de faire élire certains conseillers dans les municipalités », dit-il.
Roshi Bhadain dit préférer attendre la présentation du discours-programme du nouveau gouvernement : « Nou pou les gouvernman travay ek apre enn sertenn moman, nou pou vinn devan la popilasion , dit-il. En tant qu’une opposition extra-parlementaire, Reform Party compte agir comme un chien de garde.
Le leader du Reform Party a également évoqué l’ouverture d’un compte bancaire à la Silver Bank, au nom de Mercantile and Maritime. Cette société, qui fournissait le pays en produits pétroliers, fait l’objet d’enquête aux États-Unis. Il a exprimé son étonnement que la banque n’ait pas vérifié les antécédents de l’entreprise avant l’ouverture dudit compte.
Roshi Bhadain a lancé un appel au Premier ministre, Navin Ramgoolam, afin qu’il fasse la lumière sur toute cette affaire : « Il est aussi le ministre des Finances et de ce fait aura toutes les informations sur le fonctionnement de la Silver Bank. » Il a renchéri que la justice doit primer dans le pays et qu’il faudra avoir une « full blown enquiry sur la Silver Bank ».
D’autre part, la sécheresse qui ébranle le pays actuellement et la gestion du secteur de l’eau en général ont été décortiquées par Roshi Bhadain. « Ce marasme est symptomatique de la faillite totale des gouvernements qui se sont succédé ces trois dernières décennies à gérer comme il se doit ce secteur. Le nouveau ministre de tutelle, Patrick Assirvaden, doit faire en sorte de corriger les erreurs du passé et apporter les réformes nécessaires », laisse-t-il entendre.