Aucune trace d’empreintes digitales ou d’ADN d’Ivann Bibi, accusé de trafic de drogue, n’a été relevée sur la drogue saisie chez lui lors d’une descente de la police. Ainsi en a révélé un enquêteur de l’Anti-Drug and Smuggling Unit en Cour de Curepipe, hier, se basant sur les conclusions du rapport du Forensic Science Laboratory (FSL).
Ivann Bibi, accompagné de ses deux hommes de loi, Me Mahen Saulick et Me Rama Valayden, a comparu en Cour de Curepipe hier matin. La séance était présidée par la magistrate Bibi Azna Bholah.
Appelé à la barre des témoins, un enquêteur de l’ADSU a confirmé que le Forensic Science Laboratory (FSL) n’a décelé aucune trace des empreintes digitales ou de l’ADN d’Ivann Bibi sur la drogue qui avait été saisie chez lui. La prochaine séance se tiendra le 10 février, date à laquelle le représentant du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) indiquera si le Parquet compte maintenir les charges provisoires contre Ivann Bibi, compte tenu de ce dernier développement dans cette affaire. Cela alors que les hommes de loi de l’activiste avaient déjà formulé en Cour une motion demandant la radiation de ces charges.
Le DPP avait précédemment indiqué qu’il ne comptait pas demander l’annulation des charges provisoires, et qu’il préférait attendre le rapport du FSL.
Dans une déclaration à Le-Mauricien, l’activiste, qui a toujours maintenu qu’il avait été la victime ciblée d’un exercice de Planting of Drugs chez lui, indique que la demande de prélèvement de ses empreintes digitales et de son ADN avait été faite le lendemain même de son arrestation, soit le 19 janvier de l’année dernière, ce qui aurait démontré que ni ses empreintes, ni son ADN, ne figuraient sur la drogue qui avait été saisie chez lui. Or, selon lui, il y a eu plusieurs tergiversations de la police pour effectuer ces tests.
Mais en septembre dernier, le magistrat Gavindren Coolen avait formellement enjoint la police de faire le nécessaire à cet effet. Ivann Bibi dénonce le fait que la police était déjà en possession du rapport du FSL en octobre 2024, mais n’avait pas communiqué sa teneur aux hommes de loi de l’activiste, vu que les élections générales se profilaient à l’horizon.
Ivann Bibi avait été arrêté le 18 janvier 2024 à son domicile à Vacoas. Selon la police, il avait en sa possession une certaine quantité de cannabis. Deux accusations provisoires, dont « unlawful possession of dangerous drugs for the purpose of distribution » et « wilful and unlawful obstruction of public officers carrying out their functions under the Dangerous Drugs Act, to wit : by preventing ADSU officers to get access inside his house », avaient été logées contre lui.