Devant le report de la date butoir du 20 janvier – Londres : « Perfectly reasonable for the US Administration to consider the detail »

— Clash à la Chambre des Communes, la cheffe de l’opposition accusant le PM de « negotiate a secret deal to surrender British territory, and taxpayers will pay for the humiliation »

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Les derniers développements dans les négociations entre Londres et Port-Louis au sujet de l’accord portant sur la restitution de la souveraineté de Maurice sur les Chagos ont encore alimenté les débats politiques au Royaume-Uni. Justifiant le renvoi de la date limite du 20 janvier pour la signature de ce traité bilatéral, ayant fait de 14 rounds de discussions, les Anglais ont découvert at this late hour que Washington a un droit de regard sur cette affaire. D’ailleurs, la question a également été soulevée de nouveau par la cheffe de l’opposition britannique, Kemi Badenoch, lors du Prime Minister’s Question Time d’hier à la Chambre des Communes. C’est ce que rapportaient hier soir la BBC et le quotidien The Guardian.
« We will only agree to a deal that is in the UK’s best interests and protect our national security. It is obviously now right that the new US administration has the chance to consider this and discuss this once they are in office (…) It’s perfectly reasonable for the new US administration to have a chance to consider the detail », a déclaré hier en début de soirée un porte-parole du Premier ministre britannique, sir Keir Starmer.
Mais Londres a tenu à préciser que ce droit de regard n’équivaut pas nécessairement à un veto de l’accord sur les Chagos de la part du nouveau président Donald Trump. À ce même titre, la BBC note à juste titre que « the deal had already been greenlit by the Biden administration but the UK prime minister’s office on Wednesday said the incoming Trump government would now “consider” the deal ».

Toujours sur la question des Chagos, la cheffe de l’opposition du parti conservateur a croisé le fer avec le Premier ministre à la Chambre des Communes hier. Sir Keir Starmer a défendu le Chagos Deal face à la contre-offensive de Kemi Badenoch. « We inherited a situation where the long-term operation of a vital military base was under threat because of legal challenge. The negotiations were started under the last government. The then Foreign Secretary came to this house to say why he was starting negotiations and what he wanted to achieve. He said the aim was to ensure the continued effective operation of the base. That is precisely what this deal has delivered », s’est-il appesanti.

De son côté, Kemi Badenoch a accusé le Premier ministre de « negotiate a secret deal to surrender British territory, and taxpayers in this country will pay for the humiliation ». Elle a ajouté que « sir Keir was rushing a deal which will be disastrous, and it would cost British taxpayers billions of pounds ».

Dans les rangs du parti conservateur britannique, on a écarté d’un revers de main le fait que ces négociations avaient été initiées sous un gouvernement conservateur en novembre 2022, soit exactement le 3 novembre, avec un Joint Statement en simultané à la Chambre des Communes et à l’Assemblée nationale à Maurice. « Starting the negotiations is not the error, it is the current status of the negotiations. She knew when to walk away from a bad deal, and clearly what Labour are currently negotiating is a bad deal. There is an ongoing issue, which is why the previous government started the talks, but the current deal is not fit for purpose », soutient un porte-parole de la cheffe de l’opposition après la joute à la Chambre des Communes.

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