Le leader du Groupe Réfugiés Chagos (GRC), Olivier Bancoult, a eu pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement de l’Alliance du Changement une rencontre avec le Premier ministre, Navin Ramgoolam, pour aborder le dossier des Chagos. À cette occasion, il a remis au Premier ministre une première copie du livre retraçant sa contribution dans la lutte en faveur des Chagossiens, qui sera lancé lors d’un grand rassemblement en présence de Navin Ramgoolam et Paul Bérenger. Dans une déclaration au Mauricien hier soir, Olivier Bancoult a affirmé que la rencontre s’est déroulée dans une ambiance cordiale.
« Nous avons eu plusieurs réunions avec Paul Bérenger, qui s’est intéressé à la lutte chagossienne depuis très longtemps. Navin Ramgoolam a également apporté sa part de contribution. Je ne pourrais pas oublier qu’il avait soulevé la question des Chagos à une réunion des chefs d’Etat de l’Union africaine et avait souligné qu’un membre de la communauté chagossienne, en occurrence moi-même, faisait partie de sa délégation. C’est également lui qui avait porté le dossier des Chagos devant le Tribunal international des Droits de la Mer pour contester la création d’une zone marine protégée par le gouvernement britannique aux Chagos. Cette démarche avait été couronnée de succès. C’est lui qui avait désigné Philippe Sands pour défendre le dossier Chagos après le décès de l’avocat Brown Lie à la suite d’un accident. »
« Je dois dire que la réunion, qui a duré une quinzaine de minutes, a été très cordiale J’ai lui ai présenté une copie de ma biographie, qu’il a promis de lancer personnellement. La rencontre a été très positive. Il nous a assurés de sa reconnaissance pour le travail que nous faisons. Il a parlé du témoignage d’Elizée à la Cour internationale de justice et a reconnu la contribution chagossienne dans la lutte pour l’exercice de souveraineté de Maurice sur les Chagos. J’ai été agréablement surpris par cette rencontre. Il m’a raconté comment son épouse et lui avaient apprécié le film de John Pilger sur la vie des Chagossiens et avaient beaucoup de respect pour ma mère. Cette dernière avait toujours dit que “bann Angle pou peye” », déclare le leader des Chagossiens.