Rafiki raconte à la jeune lionne Kiara – la fille de Simba et Nala – la légende de Mufasa. Il est aidé en cela par Timon et Pumbaa, dont les formules chocs sont désormais bien connues. Relatée sous forme de flash-back, l’histoire de Mufasa est celle d’un lionceau orphelin, seul et désemparé qui, un jour, fait la connaissance du sympathique Taka, héritier d’une lignée royale. Cette rencontre fortuite marque le point de départ d’un périple riche en péripéties d’un petit groupe « d’indésirables » qui s’est formé autour d’eux et qui est désormais à la recherche de son destin. Leurs liens d’amitié seront soumis à rude épreuve lorsqu’il leur faudra faire équipe pour échapper à un ennemi aussi menaçant que mortel…
Mufasa : le Roi Lion est un préquel du Roi Lion, et raconte les aventures du jeune Mufasa avant de devenir l’un des plus grands rois de la Terre des Lions. À travers des flash-back, les amis de Simba (Timon, Pumba et Rafiki) racontent à la jeune fille du roi, Kiara, les histoires de son grand-père. Le premier film, signé Jon Favreau, avait rapporté plus de USD 1,6 milliard au box-office mondial, mettant ainsi la barre très haut pour le réalisateur Barry Jenkins (Moonlight) qui s’essaie pour la première fois à l’animation.
Donald Glover et Beyoncé retrouvent leurs rôles de couple royal en incarnant Simba et Nala, qu’ils avaient déjà incarnés dans Le Roi Lion de Jon Favreau sorti en 2019. Cette fois-ci, Beyoncé est accompagnée de sa fille, Blue Ivy Carter, qui joue le rôle de la fille de Simba, Kiara. C’est une première dans le cinéma pour l’adolescente, qui a néanmoins déjà chanté sur scène avec sa mère lors de certains concerts.
Mufasa : Le Roi Lion sort l’année des 30 ans du film d’animation original, Le Roi Lion, datant de 1994. Avant ce préquel, il y a eu des suites au film d’animation original Le Roi Lion : Le Roi Lion 2 : L’honneur de la tribu et Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata. Mufasa : le Roi Lion est le premier préquel de cette saga Disney.
Le film d’animation photoréaliste réalisé par Barry Jenkins est un petit bijou d’émotions, de drôleries et de chaleur, bien meilleur – et de loin – que son prédécesseur de 2019. Sorti en Europe sur les écrans depuis le 20 décembre, et brise déjà des records ! Chez nous, Mufasa : le Roi Lion arrive pour la Noël.
Depuis quelque temps, les studios Disney nous habituent au recyclage effréné et indigeste de ses franchises les plus populaires. Entre deux Marvel, on a ainsi eu droit à une succession de longs-métrages en prises de vues réelles (Cendrillon, La belle et la bête, Aladin, Dumbo, Mulan, La petite sirène et bientôt Blanche-Neige et les sept nains) ou à des films en images de synthèse photoréalistes (Le livre de la jungle, Pinocchio, Le Roi Lion et bientôt Moana).
Évidemment, à l’évocation de Mufasa : le Roi Lion, toutes les craintes étaient permises. La franchise Le Roi Lion a été déclinée en films (USD 1,6 milliard de recettes), en comédie musicale (USD 8,1 milliards de recettes… oui, vous avez bien lu!), sans compter les jeux vidéo, livres et autres produits dérivés.
Or, le scénariste Jeff Nathanson et le réalisateur Barry Jenkins (le magnifique Moonlight, récipiendaire de l’Oscar du meilleur film en 2017) ont tenu à présenter un film de qualité, aux personnages multidimensionnels, aux chansons engageantes et à l’histoire pertinente.
Kiara (voix de Blue Ivy Carter en version originale) s’est réfugiée dans une caverne à l’approche d’un orage qui l’effraye. La fille de Nala (voix de Beyoncé Knowles Carter) et de Simba (voix de Donald Glover) parle alors avec Rafiki (voix de John Kani) qui se met à lui raconter l’histoire de Mufasa (voix d’Aaron Pierre et de Patrick Emmanuel Abellard dans la version doublée au Québec).
Car le lionceau, séparé de ses parents par la crue d’une rivière, trouve refuge auprès d’autres lions. Adopté par Eshe (voix de Thandiwe Newton), le jeune Mufasa devient ami avec Taka, futur Scar (voix de Kelvin Harrison Jr.). Les petits grandissent comme des frères, deviennent adolescents et sont confrontés aux velléités d’expansion territoriale de la meute de Kiros (voix de Mads Mikkelsen).
Les chansons, écrites et composées par Lin-Manuel Miranda, arrivent toutes à point nommé (celle de Zazu, doublé chez nous par William Cloutier, est fort sympathique) et ne ralentissent en rien le rythme de Mufasa: le Roi Lion. Car, même si la psychologie des personnages est parfaitement nuancée (fait rare dans un film destiné aux familles), le scénario mise sur la réalisation d’un double objectif (Mufasa souhaite retrouver les siens et il doit aussi affronter Kiros pour assurer la sécurité de sa meute adoptive), élément parfait pour assurer un suspense efficace (même si l’on sait que tout finira bien puisque nous sommes chez Disney). L’humour est habilement distillé, les nombreux clins d’œil pour les adultes sont parfaits (une mention spéciale s’impose pour les plaisanteries dont les hommes font les frais).
Visuellement, Mufasa: le Roi Lion est un triomphe de couleurs et de magnificence, Barry Jenkins ayant décidé de s’éloigner du photoréalisme qui rendait Le Roi lion de 2019 trop « sérieux » et qui attirait l’attention sur la technologie… et ses défauts de l’époque. Ce parti pris « animé » rend les effets spéciaux « invisibles » et le film bien plus ludique.
Durée : 1h58. Film d’animation de Barry Jenkins (USA, 2024)
Aux MCiné (Trianon, Port-Louis, Flacq & Curepipe)