Chers frères et sœurs mauriciens, d’Agaléga, de Saint-Brandon et des Chagos,
Je suis heureux de m’adresser à vous en cette fête de Noël et je vous souhaite à vous et aux membres de votre famille une bonne fête de Noël.
J’ai une pensée particulière pour nos sœurs et frères d’Agaléga qui viennent d’être durement touchés par un violent cyclone. Les dégâts sont conséquents. L’heure est à la solidarité. Je compte sur tous les Mauriciens pour que nous puissions aider les habitants d’Agaléga à se remettre debout pour que renaisse l’espérance dans leur cœur.
Noël est pour les chrétiens la célébration de l’espérance. Cette espérance a un visage et un nom, celui de Jésus : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jean 1, 14). Le chemin pris par Joseph et Marie pour que se réalise leur espérance a été long et difficile. Ils ont dû se mettre en route pour trouver un endroit où Jésus allait naître. Ils ont fait l’expérience de portes fermées et finalement c’est dans le plus grand dépouillement qu’est né celui qui a réalisé l’espérance de tout un peuple. Joseph et Marie, en se mettant en route, étaient des pèlerins porteurs de l’espérance d’un monde nouveau.
Le Pape François marquera le début de l’année du Jubilé dans la nuit de Noël en ouvrant la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre. Il nous invite à être des pèlerins d’espérance. Le monde a besoin d’espérance. Le monde a besoin de témoins d’espérance et le monde a besoin que des hommes et des femmes se mettent en marche pour semer l’espérance sur les routes humaines.
Le pays a vécu cette année un grand moment que sont les élections générales. Le peuple a fait son choix. Il a sans doute fait le choix d’une espérance à retrouver. Le peuple mauricien, agaléen et chagossien espère en une vie meilleure où le pays respire la justice, la liberté d’expression, la méritocratie ; une vie meilleure pour ceux et celles qui sont les laissés-pour-compte d’une économie fragile.
Je prie pour que ceux et celles qui ont été démocratiquement élus ne déçoivent pas la confiance que le peuple a mise en eux, pour que ne s’éteigne pas la flamme de l’espérance d’une vie meilleure.
De grands enjeux nous attendent tous en 2025 : redresser notre économie ; repenser la gouvernance de nos institutions ; revoir notre système d’éducation pour qu’il soit au service de l’épanouissement de l’enfant mauricien ; s’engager davantage dans la lutte contre la drogue ; se donner les moyens de combattre la violence qui gangrène les couples et les familles.
Tout cela ne pourra être accompli que si chacun décide de se mettre debout pour faire un pas et se mettre en route pour devenir pèlerin d’espérance. Tous, petits et grands ; jeunes et adultes nous avons en nous l’espérance qui a été semée dans nos cœurs. Main dans la main, dans la diversité de nos origines religieuses, ethniques et culturelles, mettons-nous en route et marchons ensemble comme des pèlerins portant l’espérance au sein de notre Ile Maurice.
Bonne fête de Noël