Le ministre de l’Environnement Rajesh Bhagwan et la Junior minister Joanna Bérenger ont rencontré, mercredi, les représentants des différentes entités publiques tombant sous l’égide de son ministère. Le thème principal abordé était les fêtes de fin d’année et son lot de pollution en tous genres. Le ministre a ainsi lancé un appel à la population pour « donner de nouvelles couleurs, un nouveau départ à ce mois de décembre. » Il a aussi donné carte blanche aux autorités de tutelle de sévir là où il faut.
« Nous vous demandons un coup de main », a déclaré le ministre de l’Environnement Rajesh Bhagwan aux entités gouvrnemenales présentes, dont la Beach Authority et la police de l’Environnement créée en 2000 alors qu’il était ministre de ce même ministère. Bien conscients du volume conséquent de travail durant les périodes de fête, le ministre et la Junior minister ont tenu à rencontrer « les frontaliners de l’environnement » et à passer plusieurs messages aux citoyens mauriciens. Le message principal : agir en amont et éviter de polluer. « C’est la tradition à Maurice de faire les grands nettoyages du Nouvel An, ce qui est très bien, mais il faut aussi penser aux autres, aux voisins et ne pas nettoyer chez soi, pour faire du désordre à côté », a-t-il dit. « Nous avons tous une responsabilité et nous devons chacun faire des efforts pour garder notre pays propre. »
Rajesh Bhagwan a aussi parlé des implications sanitaires de ces différents types de pollutions, avec notamment la dengue ou le chikungunya. De même que les conséquences sur le tourisme. « Notre souhait est d’avoir un pays propre, que les citoyens puissent aller acheter leurs légumes dans un marché propre et joli et que les touristes aussi peuvent voir que l’on prend soin de notre environnement. » Il a ainsi demandé aux autorités présentes, soit les représentants de municipalité et des conseils de district, d’agir.
“Nous ne réussirons pas cette mission sans vous”
Rajesh Bhagwan a fait état de trois suggestions pour entamer cette période de festivités et ce nouveau mandat avec sérénité et discipline. « Nous devons rattraper le retard sur l’entretien des espaces publics, dont les plages, les drains, les marchés, les trottoirs, etc. Nous devons aussi tout passer au peigne fin, surtout concernant les débris. Et pour cela, il y a des services spéciaux pour ramasser les carcasses de voiture ou les débris de construction. Et finalement, nous nous attaquerons aux eyesores, à ces bâtiments en ruine qui sont de véritables dangers, par exemple l’Europa à Curepipe ou encore l’Atrium à Roa-Hill. » S’agissant de ce troisième point, il a ainsi demandé aux autorités concernées de faire un survey pour répertorier tous les bâtiments en ruine et qui méritent une attention particulière de l’État.
« Notre objectif est de donner une nouvelle couleur au pays et à l’environnement. Nous ne réussirons pas cette mission sans vous. Et là, nous mettons notre couleur politique derrière nous, et nous regardons la couleur du pays uniquement », a-t-il avancé.
« Nous devons tous, ici, devenir les gardiens de l’environnement”
Il a également demandé à la police de l’environnement d’agir plus sévèrement. « Sa kout-la, si zete, pou pey ankor plis. » Et d’ajouter : « Vous avez carte blanche pour agir et pour sévir quand il le faut. » Rajesh Bhagwan demande à la population de faire preuve de responsabilité. « Est-ce que le peuple mauricien serait devenu mal élevé pour faire ce qu’il veut, quand il veut, sans penser aux autres et aux conséquences sur l’environnement ? Il est important d’agir avec responsabilité et sérieux. »
La Junior minister de l’Environnement, Joanna Bérenger a abondé dans le même sens, rappelant que « la vie dépend de l’environnement et il vaut mieux prévenir que guérir. » Elle a ajouté que « nous devons tous, ici, devenir les gardiens de l’environnement. » Pour elle, il est essentiel de revoir le fonctionnement du ministère, afin de pouvoir « donner un service efficace. » Un travail qui, dit-elle, se fera dans le dialogue et la transparence. Joanna Bérenger a aussi constaté que « ces dernières années, différentes agences ont été créées avec plus ou moins le même mandat et ont eu des difficultés à travailler dans la même direction. C’est peut-être une des raisons pour lesquelles le pays est ainsi un retard dans l’embellissement et la protection de l’environnement. » Elle espère ainsi que tous pourront travailler ensemble pour le bon fonctionnement de cet appareil d’État. Dans une déclaration à la presse, la Junior minister a aussi ajouté que « le droit de la Nature sera inscrit dans la constitution, ce qui donnera encore plus de responsabilités aux autorités d’être les gardiennes de l’Environnement. »
Période festive : Carte blanche aux autorités pour sévir, en cas d’abus !
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