Réagissant au State of the Economy présenté par le nouveau gouvernement à l’Assemblée nationale ce vendredi 20 décembre, le député de l’opposition Adrien Duval a exprimé ses préoccupations quant à l’authenticité des chiffres avancés. Il a déclaré : « Je ne suis pas en mesure de dire quels chiffres sont vrais ou faux. Ce que je trouve choquant, c’est que l’ancien ministre des Finances n’ait toujours pas pris la parole pour commenter cette attaque directe contre son intégrité. »
Adrien Duval s’est également interrogé sur le silence du directeur de l’audit : « Je trouve choquant que le directeur de l’audit n’ait rien à dire concernant les accusations selon lesquelles les chiffres de son propre rapport auraient été manipulés. Avez-vous discuté avec toutes ces personnes ? Qu’ont-elles à dire ? Quelles actions vont être prises contre ces personnes qui, par la loi et la Constitution, ont l’obligation d’agir indépendamment ? Nous voulons savoir quelles seront les retombées de ce State of the Economy. La première personne à s’exprimer aurait dû être M. Padayachy lui-même. »
Concernant le paiement du 14e mois, Adrien Duval a critiqué la décision de l’octroyer uniquement aux employés touchant un salaire de base ne dépassant pas Rs 50 000. « Pourquoi 55 000 employés ont été exclus du paiement du 14e mois ? Tous les employés et pensionnaires méritaient de recevoir ce bonus. C’est ce que promettaient les deux alliances. Aujourd’hui, 10 % de la main-d’œuvre à Maurice se retrouve privée de ce pouvoir d’achat. Je demande au gouvernement de respecter son engagement. Beaucoup d’entre eux verront leur pouvoir d’achat diminuer et devront puiser dans leurs économies pour payer, par exemple, leurs employés de maison. »
Le député a également mis en avant le fait qu’une grande partie des fonds versés au titre du 14e mois retournerait dans les caisses de l’État : « 40 % de cet argent sera récupéré par le gouvernement à travers diverses taxes : 15 % d’impôt sur le revenu, 9 % de contribution à la CSG, 5 % d’autres prélèvements sur le salaire, et 15 % de TVA, sans compter les droits d’accise et d’autres taxes indirectes. »