Le groupe Alliance des descendants africains de Maurice (ADAM) estime que l’écrasante victoire de l’Alliance du Changement lors des dernières élections générales « n’est pas un vote d’adhésion, mais un vote de sanction à l’encontre de L’Alliance Lepep ». Ainsi, rencontrant la presse hier au centre social Marie Reine de la Paix, à Port-Louis, Jean Pierre Jean Maurice, fondateur du groupe, s’est dit d’avis que le dernier 60-0 est « le résultat d’une frustration et de la colère de la population face aux agissements de l’ancien régime. »
« Que les choses soient claires : l’attente de la population sur plusieurs dossiers, notamment sur celui de la dépossession des terres, est bien réelle. Si rien ne change, ADAM intensifiera sa campagne sur le dossier dès l’année prochaine », a-t-il fait ressortir.
Claudio Lebrasse, autre dirigeant du groupe, a fait remarquer que, dans le passé, le gouvernement colonial avait demandé aux propriétaires terriens d’augmenter leur production de sucre. Pour ce faire, la superficie de leurs terres avait été étendue.
« Mais cette extension n’est pas leur propriété », a-t-il fait comprendre. « Et maintenant, ils font comme si ces terres leur appartenaient et qu’ils pouvaient en disposer comme bon leur semble. Il faut mettre un terme à cette pratique », trouve-t-il. Il cite dans ce contexte un conflit opposant actuellement la fabrique de la paroisse de Saint-Julien et le groupe Alteo. « Le gouvernement doit ouvrir les yeux sur ce dossier », ajoute-t-il.
Pour sa part, Tony Evenor a souhaité que le nouveau régime travaille pour éliminer l’échec scolaire parmi les enfants de la communauté créole. Affirmant que son groupe a la solution au problème, il réclame une rencontre avec le nouveau ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad.
Jules Bivet a fait part de son souhait en ce qui concerne la Commission Justice et Vérité. Il demande ainsi que le mandat de la Land Monitoring Unit soit étendu pour couvrir d’autres cas de dépossession de terres, outre que ceux déjà identifiés par ladite commission.